C'est la deuxième sortie médiatique de l'ancien président du CSC et ex-directeur général de la SSPA/CSC et actionnaire de cette même SSPA, Boulhabib. En effet, « Soussou » vient d'accorder un entretien exclusif à nos confrères d'El Heddaf TV où il revient sur la situation qui prévaut au sein de l'équipe phare de l'antique Cirta, et le plus surprenant dans tout cela, ce sont des révélations qui vont assurément faire bouger beaucoup de choses. «Je n'ai jamais cessé de suivre l'actualité du Chabab de Constantine» La première question qui lui a été posée était son éclipse durant toute une année. A ce propos, Mohamed Boulhabib répond : « A vrai dire, je n'ai jamais cessé de suivre l'actualité du Chabab de Constantine et j'ai même fait deux interventions télévisées. Seulement, j'ai d'autres activités. Mes affaires personnelles nécessitent des déplacements à l'étranger. » «A qui voudraient-ils retirer leur confiance ?» Sur l'affaire des 195 signataires d'une pétition remise au DJS réclamant la tenue d'une AGEX et retirant leur confiance à Fersadou, Boulhabib a tenu à apporter certaines précisions : « En vérité, on est en train de vivre un scénario vieux comme le temps. Cette histoire de retrait de confiance au président du CSA Fersadou est un épisode qui revient à chaque fois et c'est un vieux film. Je suis désolé de le dire, c'est une des choses négatives que véhicule ce club de par certains qui se réclament Clubistes. Si je me rappelle bien, depuis l'année 2010, il n'y a pas eu ce problème de retrait de confiance au sein du club amateur. Et maintenant avec l'apparition de ce virus, qui nous est venu de je ne sais d'où ces quinze derniers jours, nous allons le traiter comme il se doit et nous avons les moyens de l'éradiquer. Ce que je ne comprends pas, à voudraient-ils retirer leur confiance ? D'ailleurs, je ne suis pas le seul à me poser la question. Tout le public ainsi que des membres de l'AG se sont déplacés au niveau de la Direction de la jeunesse et des sports et ont interpellé d'une manière pacifique les pouvoirs publics et dénoncé les manœuvres machiavéliques de certains qui se réclament membres de l'AG et qui ont signé à leur place. » «Fersadou n'est pas seul, il possède un bureau élu qui travaille avec lui» Poursuivant son entretien sur le sujet, il ajoute : « Concernant le retrait de confiance de Fersadou, ce président possède un bureau qui travaille avec lui. Il se compose de six personnes respectables. Il y a entres autres Ilyès Souilah, industriel et actionnaire au sein de la SSPA/CSC, Mohamed Boukhzera, qui n'est plus à présenter et l'un des pourvoyeurs de fonds de ces dernières années, l'actuel président du conseil d'administration, Mohamed Haddad, qui n'est pas à présenter lui aussi. Tout ce beau monde présidé par Fersadou, un docteur en médecine. » «Toutes ces personnes sont actionnaires dans la société sportive et ont contribué à l'accession de l'équipe et Fersadou a signé les meilleurs contrats» Et de poursuivre : « Et toutes ces personnes sont actionnaires dans la société sportive et ont contribué à l'accession de l'équipe. Elles ont contribué à cet acquis avec leur argent et leurs efforts consentis tout au long de ces quatre années et je ne veux pas continuer davantage. Maintenant la question reste posée : Pourquoi ces gens-là veulent-ils retirer leur confiance au président Fersadou à son bureau ? Toute la ville de Constantine voudrait savoir à qui et surtout pourquoi ? Deux questions à lesquelles ils doivent répondre ceux qui ont entrepris cette mascarade. Il ne faut pas oublier que c'est ce président qu'ils veulent destituer qui a signé les contrats de sponsoring avec Nedjma et Mobilis, c'est lui qui a paraphé le contrat de Roger Lemerre et c'est lui encore qui a signé avec Tassili. Les gens doivent connaître ces réalités. » «L'équipe n'est pas à sa place et il y aura des surprises cette semaine» Toujours dans le même sillage de l'affaire du CSA qui l'a ramené à sortir de son mutisme, Mohamed Boulhabib ajoute : « Je vous promets qu'il y aura des surprises dans le courant de la semaine. Comme nous l'avons fait au niveau de l'amateur, nous allons faire le nettoyage aussi au niveau du professionnel. Je ne parlerai pas que de notre équipe. Le MCA n'est pas aussi à la véritable place qui est la sienne, ni sur le plan financier ni sur le plan sportif. On l'a déjà dit, le problème de montée et de relégation ne fera plus partie de notre langage, le CSC doit maintenant jouer les premiers rôles. Cela peut arriver que les titres nous échappent, mais nous jouons toujours le haut du tableau. Ces histoires de maintien ne devront plus être d'actualité. » «Comment je n'aime pas ce club, alors qu'il est devenu champion d'Algérie sous ma présidence ?» Concernant les dernières déclarations attribuées à Bentoubal dans lesquelles ce dernier affirme que Boulhabib n'aime pas le club, à ce propos « Soussou » lui rétorque : «Je répondrai à Bentoubal que sous ma présidence, le club a gagné un titre de champion d'Algérie, je me suis classé troisième et j'ai participé deux fois à la Coupe d'Afrique. J'ai aussi ramené les meilleurs entraîneurs qui existent ici et ailleurs, ainsi que les meilleurs joueurs. J'ai un record de 26 matchs sans défaite et pour l'anecdote, en 1979, le CSC avait un autre record celui de 22 rencontres sans victoire, vous voyez la différence ? D'autre part, j'ai veillé à améliorer mes relations avec les supporters en dépit de tout ce qui a été dit sur ma personne.» «Des propos m'ont été attribués alors qu'ils étaient complètement faux» Suite à ses soi-disant déclarations à l'encontre des suppoertrs, il précise : « Des choses ont été dites et beaucoup d'encre avait coulé au sujet des propos qui ont été publiés par un organe de presse et qui m'ont été attribués selon lesquels j'ai dénigré les supporters. Maintenant, je défie quiconque qui détient un enregistrement vocal ou vidéo de le présenter. Tout cela, c'est de la fiction créé par un journal qui est devenu une chaîne tv connue ici à Constantine pour son animosité envers les Sanafir. Et c'est cet organe de presse qui a publié ce boniment qu'ils m'ont attribué. » «Bentoubal devra d'abord faire son apprentissage avec des équipes de paliers inférieurs et apprendre les rouages du football» S'agissant de l'équipe professionnelle et de la gestion de Bentoubal, Boulhabib poursuit son réquisitoire : « Bentoubal a montré ses limites et il ne peut même pas gérer une équipe de Ligue 2 Mobilis. Il devra d'abord faire son apprentissage avec des équipes de paliers inférieurs et apprendre les rouages du football. Alors gérer un club du poids du CSC avec toute son assise populaire, c'est loin d'être facile pour lui. Tout le monde connaît mon niveau scolaire et intellectuel, j'aimerais connaître sur le sien. » « Ils sont des salariés et ils ont laissé l'équipe se déplacer à Bel Abbès sans aucun dirigeant » Sur le même registre que celui de l'équipe professionnelle, Boulhabib n'a pu cacher sa colère contre ceux qu'il considère comme étant des salariés au sein de la société et qui ne se sont déplacés avec l'équipe à Bel Abbes. A ce propos, il dira : « Ces gens qui prétendent que je n'aime pas l'équipe, l'aiment-ils vraiment ? J'en doute fort. Le week-end passé, elle s'est déplacée à Bel Abbès sans qu'aucun dirigeant ne daigne l'accompagner, alors qu'ils sont salariés et contraints d'être à ses côtés où qu'elle soit. En tant qu'actionnaires, tout le monde sait que nous avons énormément travaillé pour que l'équipe atteigne ce niveau, maintenant l'heure des bilans a sonné. Au moment où le financement de l'équipe est devenu régulier, le CSC se retrouve clochardisé. Ces gens-là doivent rendre des comptes. Nous ne sommes contre personne et surtout pas les nouveaux joueurs, mais je regrette, les sentiments n'ont pas leur place en football. » « Je défie quiconque d'apporter un document officiel qui prouve que le CSC doit quelque chose à Garzitto » Concernant l'affaire Garzitto, Boulhabib nous éclaire : « Dans l'affaire Garzitto, je défie quiconque d'apporter un document ou une décision qui prouve qu'on doit quelque chose à Garzitto. Le dossier Garzitto, je ne vais pas l'ouvrir maintenant, c'est un dossier dangereux. Seulement, il faudra que l'opinion publique sache la vérité et je vais vous donner un aperçu. Nous avons avec lui une affaire au niveau du TAS algérien. Premièrement, qui a autorisé le premier responsable du club à procéder au retrait de la plainte contre Garzitto au niveau du TAS ? Deuxièmement, qui a autorisé ce même responsable de recruter au CSC son avocat ? Troisièmement, qui a autorisé toujours ce responsable d'augmenter le montant de sa mensualité par rapport au contrat précédent qui est de 50 millions ? Trois choses aussi que l'opinion clubiste doit savoir : Pourquoi la plainte a été retirée du TAS algérien et le document est en notre possession ? Pourquoi l'avocat qui représentait Garzitto dans l'affaire qui l'opposait au CSC se retrouve maintenant recruté au club et exerce comme avocat ? Et pourquoi nous, nous lui avions signé un bail pour 180 millions par mois, alors que Bentoubal lui a signé un contrat de 250 millions comme mensualité ? Je vais vous répondre, lorsque Garzitto avait voulu aller au TAS de Genève, le CSC avait déjà introduit sa plainte auprès du TAS à Alger. Et son avocat lui avait dit qu'il ne pouvait aller directement au TAS international sans passer au préalable par celui du pays lorsque celui-là existe. Donc, voyant qu'il ne pouvait obtenir gain de cause, il a berné cette direction pour y revenir. Mais le dossier est entre mes mains et il viendra le temps de l'ouvrir. »
