Tout d'abord, on a appris que vous aviez quitté Najran pour des raisons de sécurité. Parlez-nous un peu de ce qui s'est passé ? C'est vrai. Ce que j'ai vécu là-bas était vraiment dur, même si je peux dire que comme la plupart de ma génération on a vécu des moments difficiles lors de la décennie noire. Seulement, ce qui se passe à Najran est différent. Les missiles tombaient sur nos têtes tous les jours, et franchement c'était horrible à vivre. Pourquoi alors n'avez-vous pas quitté cette ville ? Je ne pouvais le faire parce que j'avais un contrat à honorer avec mon club. Seulement, j'ai bien pris le soin d'envoyer ma famille en Algérie pour lui éviter le pire. Plusieurs de mes camarades ont préféré quitter le club dans ces moments pénibles mais moi j'avais un peu pris l'habitude des explosions et des coups de feu en Algérie. Et comment avez-vous terminé la saison ? On a joué les trois derniers matchs du championnat à la capitale saoudienne Riyad. C'est une décision prise par la Fédération saoudienne de football. C'est cette dernière qui a pris en charge les frais de séjour et des entraînements de l'équipe. On était un peu tranquilles et c'est ce qui nous a permis de sauver le maintien. Donc, vous avez quitté l'Arabie Saoudite en raison de la situation sécuritaire ? Pas uniquement. C'est vrai que je devais mettre ma famille à l'abri mais comme je suis en fin de contrat, et après avoir passé 4 ans dans ce club, j'ai envie de vivre autre chose. Je dois dire qu'à Najran j'ai connu des hommes et je suis content de mon passage. Quel sera votre avenir ? Je suis en vacances aux Emirats et je compte bien me reposer avant de prendre ma décision. J'ai eu quelques offres provenant du Koweït, des Emirats et aussi de l'Algérie.