Lors de la dernière conférence de presse du comité de sauvegarde, l'ex-avocat de la JSK, Salah Meriem, a exhibé des documents qui jusque-là étaient tenus top secrets à la direction du club. En effet, les documents en question ont révélé que sur le plan juridique, le président Moh Cherif Hannachi n'est pas président de la société JSK depuis trois ans. Depuis qu'un nouveau président de CSA est élu, en la personne de Samy Idrès. Hannachi, et ce conformément au registre de commerce de la société, a perdu la casquette de président de CSA et par conséquent ne peut être le président de la société, le CSA étant l'actionnaire majoritaire. Pour l'ex-avocat Meriem, Hannachi n'avait donc pas le droit de gérer les affaires administratives et financières du club depuis cette date là. Les anciens joueurs et dirigeants se demandent comment une banque a pu autoriser des opérations effectuées par Hannachi pendant trois ans alors que sur le plan juridique, il n'est pas légalement le président de la société. Hier, les membres du comité de sauvegarde ont décidé de saisir la banque par un huissier de justice pour demander des explications à toute cette situation. Tous les chèques comportaient uniquement la signature de Hannachi Dans toutes les sociétés, les chèques doivent comporter deux signatures, celles du président et du financier. Or a la JSK, depuis quelques temps, tous les chèques comportent uniquement la signature d'une seule personne, ce qui n'est pas conforme à la loi. Le comité de sauvegarde se demande également à travers leur courrier transmis par un huissier comment la banque a autorisé de telles opérations. Les supporters demandent l'application de la loi Au lendemain de la conférence de presse du comité de sauvegarde, les supporters de la JSK dénoncent énergiquement les pratiques du président Hannachi dévoilées à travers des documents officiels par l'ex-avocat du club, Meriem. Les supporters soutiennent totalement le comité de sauvegarde et demandent aux autorités juridiques du pays l'application des lois après avoir découvert que le président Hannachi a été le président illégal de la société depuis août 2012, date de l'élection d'un nouveau président du CSA. La sortie médiatique du comité de sauvegarde aura donc apporté du nouveau au dossier, l'affaire fera couler encore beaucoup d'encre cet été. Saleh Meriem (ex-avocat de la JSK) : «Que chacun assume ses responsabilités» L'ex-avocat du club de la JSK, contacté par nos soins, confirme qu'un huissier de justice a été chargé de suivre la requête du comité de sauvegarde auprès de la banque de Tizi et dira ceci : «Effectivement un huissier de justice est sur le dossier avec la banque. Nous avons les documents qui prouvent que Hannachi a géré la JSK illégalement depuis trois ans. Nous avons saisi toutes les parties concernées et que chacun assume ses responsabilités. L'incompétence des dirigeants qui gèrent la JSK a conduit le club vers une impasse sur le plan juridique et c'est malheureux.» -------------------------- Amara revient sur les documents présentés par le comité de sauvegarde : «Maintenant c'est à la justice algérienne de faire le travail» Samedi dernier, le comité de sauvegarde de la JSK a animé un point de presse à Tizi pour dévoiler certaines vérités jusque-là inconnues du public. Les anciens joueurs et dirigeants de la JSK ont insisté sur la présence de supporters afin de leur prouver que leur action menée depuis plusieurs semaines a abouti à un résultat et qu'ils ont réussi à se procurer des documents compromettants, prouvant la mauvaise gestion de Hannachi depuis plusieurs années. Le document principal présenté par l'avocat Meriem est le registre de commerce de la SSPA où l'on trouve le nom de Hannachi cité deux fois, notamment dans la personne moral, club sportif amateur, actionnaire majoritaire, représenté par Hannachi et plus bas encore, Moh Cherif Hannachi, membre. Hannachi, qui n'est plus le président du CSA depuis trois ans, n'a pas le droit de présider le conseil d'administration de la société, a expliqué l'ex-avocat de la JSK, maître Meriem. Le moins que l'on puisse dire, c'est le grand soulagement au sein des anciens joueurs du club kabyle qui estiment qu'à présent que les documents sont là, il ne reste à la justice qu'à réagir et mettre un terme à cette situation. Amara Mourad, qui fait partie du comité et présent samedi à la conférence, nous a révélé ceci : «Sincèrement je suis vraiment sidéré d'apprendre que l'homme en question (Hannachi, ndlr) a géré illégalement la JSK depuis trois années sans interruption. Les documents présentés par Salah Meriem sont là et témoignent que notre action est juste. Depuis des années que nous dénonçons sa gestion, Dieu merci, aujourd'hui la vérité est connue de tous. Le comité a saisi le parquet de Tizi Ouzou et maintenant c'est à la justice algérienne de faire son travail. Nous avons confiance en nos institutions, elles feront toute la lumière sur ces pratiques frauduleuses.» «L'heure est venue pour que Hannachi et ses acolytes soient jugés» Poursuivant son analyse, Amara estime que Hannachi a des complices qui l'ont protégé pendant plusieurs années et qui doivent aussi être jugés pour mauvaise gestion. «Les documents prouvent aussi que Hannachi n'était pas seul. Il a des complices qui l'ont protégé pendant des années et que la justice doit convoquer pour les juger.» «Le montage illégal de la société est prouvé avec des documents» Pour l'ancien portier de la JSK, Mourad Amara, les documents présentés par Meriem devant la presse suffisent largement à la justice pour faire toute la lumière sur ces pratiques. «Il a fait un montage de société d'une manière illégale. Il a combiné avec tous ses proches collaborateurs pour rester toujours à la tête du club. Les documents en notre possession vont encore révéler d'autres carences en matière de gestion de la JSK. Hannachi est démasqué, il ne trouvera plus rien à dire pour justifier tout cela.» «Les Kabyles savent maintenant pourquoi il refuse l'ouverture du capital» Interrogé sur l'ouverture du capital de la JSK qui reste aussi un des points principaux qu'exige le comité de sauvegarde de la JSK, Amara dira : «Bien sûr que nous exigeons toujours l'ouverture du capital. La JSK doit être reprise par des hommes capables de la gérer comme il se doit, une gestion digne de la réputation du club à l'échelle internationale et locale. On a tous compris aujourd'hui, les supporters aussi, les raisons qui ont fait que Hannachi refusait d'ouvrir le capital. Hannachi a tout caché au peuple de la JSK jusqu'à faire fuir tous les industriels de la région. Voilà qu'aujourd'hui on a dévoilé au public pourquoi il est accroché et continue de s'accrocher à son poste de président qu'il ne veut pas lâcher.» «Hannachi a trahi la mémoire de la JSK, nous ne lui pardonnerons pas» Visiblement outré, Amara ira jusqu'à dire que le président Hannachi, en présidant les destinées de la JSK illégalement, a trahi la mémoire des hommes qui ont construit ce grand club. «Ce n'est pas nouveaux chez Hannachi, les mauvaise pratiques dans sa gestion en tant que président de club depuis des années qu'on le dénonce. Mais je pense qu'aujourd'hui, avec les preuves présentées devant les médias, il ne trouvera aucune autre explication. Il essayera de fuir la réalité mais nous, en tant que membres du comité de sauvegarde, nous ne le lâcherons pas.» «Le fait d'avoir rayé de la liste de l'AG de la JSK une bonne partie des anciens prouve tout» À la fin, Amara comme tous les autres anciens joueurs de la JSK qui ne figurent pas sur la liste des membres de l'AG de la JSK présentée par Meriem a déclaré ceci : «C'est une aberration de supprimer des hommes qui ont tout donné pour ce club de l'assemblée générale. Je ne suis pas le seul qui ne figure pas sur la liste, d'autres anciens joueurs et dirigeants aussi sont écartés pour qu'il ne soit pas dévoilé.» ---------------------------------- Izri : «Les autorités doivent prendre au sérieux ces documents» Pour sa part, Izri, membre du comité de sauvegarde de la JSK, estime que les autorités doivent prendre en charge sérieusement les documents présentés par l'avocat Meriem. Izri estime que les preuves sont tangibles et il ne reste qu'aux autorités d'agir et de mettre un terme à cette mauvaise gestion de la JSK par son président Moh Cherif Hannachi. «Aujourd'hui nous avons les preuves réelles que la gestion de la JSK par Hannachi est illégale et non conforme aux articles de loi. Il ne peut plus continuer à gérer de cette façon. Nous avons déposé des dossiers au niveau de toutes les parties concernées et nous espérons que les autorités feront quelque chose pour la JSK.»