«J'ai bon espoir de participer au Mondial» Gravement touché aux ligaments lors de la Coupe d'Afrique des nations qui a eu lieu en Angola, Yacine Bezzaz a été opéré et suit un programme de rééducation au centre de rééducation de Saint-Raphaël, dans le sud de la France, là où Madjid Bougherra et Mourad Meghni s'étaient soignés. Invité par la FAF à assister au match de la sélection nationale contre la Serbie, il a répondu à l'invitation avec grand plaisir, content comme toujours de retrouver le pays, le public algérien et ses coéquipiers. Même si son séjour a duré 24 heures seulement, cela lui a fait du bien au plan moral. Avant de prendre l'avion du retour, il a bien voulu répondre à nos questions. * Comment avez-vous vécu la lourde défaite concédée face à la Serbie ? C'est une défaite qu'il faut prendre comme une expérience utile. Cela nous a donné une idée de ce qu'est le très haut niveau et la leçon est bonne à prendre. La Serbie a été un bon sparring-partner et nous a dévoilé nos imperfections. Cela fait partie de notre apprentissage. Les matchs amicaux servent à cela. Cela nous servira pour travailler davantage et améliorer notre niveau. * Donc pour vous, il ne s'agit que d'un match amical dont le résultat ne sert à rien… Exactement. Ce sont des leçons à tirer pour faire mieux à l'avenir. Le résultat ne compte pas beaucoup dans un match amical. L'essentiel est d'évaluer le niveau et le travail accompli et de rectifier les erreurs. * Comment Medhi Lacen, le nouveau venu au sein de la sélection, a-t-il vécu la soirée ? C'est à lui qu'il faudra poser la question. Je ne sais pas comment il a vécu le stage lors des deux premiers jours, car je ne suis arrivé que le jour du match. J'ai discuté avec lui avant le match et j'ai bien vu qu'il était très heureux de l'ambiance et de jouer devant un pareil public. Maintenant s'il a apprécié ou pas, je ne le sais pas car nous n'avons pas eu l'occasion de discuter après le match. * Vous êtes venu quand même pour assister au match. Content donc de ne pas avoir été oublié, en dépit de la blessure dont vous souffrez ? Oui. C'est toujours un plaisir de retrouver la sélection et mes coéquipiers. Cela m'a remonté le moral. A vrai dire, je ne me suis jamais senti en dehors de la sélection. C'est donc tout à fait naturellement que je suis venu pour assister au match tout en étant avec le groupe à l'hôtel. * Où en est votre convalescence ? Elle se poursuit dans de bonnes conditions. J'essaye d'appliquer le programme de rééducation qu'on m'a prescrit. L'intervention chirurgicale s'est passée très bien et c'est ce qui facilitera la rééducation. Il faut savoir que c'est une grave blessure et que cela nécessite un programme spécifique. J'essaye d'être sérieux dans son application. * Même si on vous dit plutôt out pour la Coupe du monde, gardez-vous quand même l'espoir d'être rétabli à temps pour ce grand événement ? Si je n'avais pas espoir, je serais resté chez moi à observer un repos complet. Oui, j'ai espoir et c'est pour cela que je suis ce traitement. Je fais mon possible pour être opérationnel d'ici au mois de juin. Cependant, si le destin décidait que je ne participe pas au Mondial, je m'inclinerais. En attendant, je me bats de toutes mes forces et avec toute mon énergie pour être remis sur pied. * Quitte à prendre éventuellement des risques ? Non. Je ne prendrai jamais de risques inutiles. Certes, je veux guérir et rejouer au plus vite, mais pas au détriment de ma santé. L'essentiel n'est pas de guérir, mais de bien guérir, car je n'ai pas envie de rechuter. * Allez-vous retourner au centre de rééducation de Saint-Raphaël ? Absoument. J'ai un programme à suivre là-bas. C'est un centre sérieux et je compte bien sur ce programme pour être de retour sur les terrains plus vite que prévu. Entretien réalisé par Farid Aït Saâda