La formation belouizdadie était tenue en échec lors de sa sortie, mardi après-midi, à Khénifra, dans la rencontre amicale face à la formation locale du CAK. Les gars de Michel, après avoir ouvert le score sur un penalty signé par Feham Bouazza à la 11', se sont faits rejoindre au score au quart d'heure de jeu. Depuis, nous n'avons plus rien vu durant la partie, hormis les quelques tentatives isolées ici et là. Le premier match face à l'USMAM nous avait mis l'eau à la bouche sur les qualités de cette équipe, des qualités que malheureusement nous n'avons pas eu la chance de revoir trois jours plus tard. Techniquement, les gars de Michel n'étaient pas dans leur jour, ils composeront leurs carences par leur forme physique. Sur ce point, on n'aura rien à rapprocher à l'effectif belouizdadi. Les deux équipes, qui ont pris part à la partie, ont même mieux tenu le coup que leur adversaire, et cela en dépit du long trajet effectué, 100 kilomètres. En gros pour ceux qui attendaient ce match pour avoir une meilleure idée sur le groupe, ils resteront sur leur faim, cette rencontre n'était qu'un test parmi d'autres de la préparation imaginée par le staff technique pour pousser les joueurs à montrer leurs capacités physiques. Et sur ce point, on peut dire que tout le monde est satisfait du résultat. Le long trajet a affecté les joueurs Ils vous le diront, ce trajet jusqu'à Khénifra était un véritable supplice pour le groupe. Pour arriver jusqu'à la ville, la délégation belouizdadie a dû parcourir 100 kilomètres, deux heures de route qui auront vidé les joueurs de leurs forces. Le staff technique, qui était parti à la découverte de l'équipe, a dû ne pas prendre en considération ce petit détail. Un arrêt avant l'arrivée était plus nécessaire A un moment donné, les joueurs ont demandé au chauffeur de s'arrêter quelques minutes pour se rafraichir. Certains ne supportaient plus les routes zigzaguées et souffraient de mal de tête jusqu'à vomir, comme ce fut le cas avec Tariket. Le médecin de l'équipe, Khaled Khaldi, était même obligé de faire passer des pilules pour calmer les maux de tête dont souffraient certains. Le climat n'a pas arrangé les choses Le trajet n'était pas le seul souci des joueurs dans la soirée. A l'entame du match, les choses ne s'étaient pas arranger. Le climat de la ville de Khénifra est connu par sa sécheresse avec des chaleurs semblables à celles de l'extrême sud algérien. A un moment de la rencontre, un vent de sable s'était déclenché, cela sans parler des minuscules insectes qui gênaient les joueurs sur le terrain. La population de Khénifra, un exemple de courtoisie A l'arrivée au stade, personne ne s'attendait à tout ce beau monde dans les gradins. La ville de Khénifra, qui n'a jamais affronté un club étranger, a vécu la rencontre comme un véritable événement. D'ailleurs, les dirigeants du club ont préparé le rendez-vous comme une rencontre de championnat, voire plus. Le CRB a même eu droit à une escorte et un standing ovation à l'entrée du stade. La délégation invitée à un dîner A la fin de la rencontre, la délégation algéoises était invitée à la résidence du président du CAK pour un dîner en la compagnie de son équipe. Les Belouizdadis ont eu droit à un vrai festin marocain dans un décor et une ambiance traditionnelle. Les joueurs de retour à Ifrane à minuit trente Après avoir mangé, les joueurs ont repris le chemin du retour vers Ifrane. Là encore, c'était pénible mais plus ou moins supportable. Epuisé, tout le monde s'endormait. Le convoi a atterri à l'université d'Al Akhawayn à 00 : 30. «Un match riche en enseignements» Au lendemain de la rencontre face au CA Khénifra, le technicien du CRB s'est exprimé pour nous donner son avis sur la deuxième partie amicale de son équipe. «C'était un match intéressant devant une bonne équipe du CAK qui avait une forte densité physique et un public enthousiaste. C'était une bonne opposition dans l'ensemble. Le voyage était un peu difficile et les joueurs étaient même tombés malades une fois sur place, sans oublier la grosse fatigue des 6 jours. L'objectif était de voir le comportement de l'équipe sous la fatigue. Techniquement, nous avons fait quelques erreurs inadmissibles que ne nous tôlerons pas en dépit de la charge de travail. En gros, nous avons retenu beaucoup d'enseignements.» «J'ai besoin de Niati» Michel s'est aussi exprimé sur la forme de ses joueurs, en avouant qu'il y a ceux qui accusent un retard dans la préparation, à l'image Niati, l'élément important du groupe. «Ce match nous aura donné une idée sur les joueurs. Certains sont déjà prêts pour entamer la saison et d'autres accusent un retard physiquement. Je parle de ceux qui n'avaient pas assez joué la saison dernière, à l'image de Niati. Alors je le dis que j'ai besoin de toi et s'l y a un risque à prendre, je le prendrai. On lui fera un programme adapté à la reprise à Alger, sachant qu'il va nous quitter le 2. Son profil nous sera utile en championnat, donc nous allons prendre ce pari en espérant le gagner.» «J'aurais mon équipe dans les deux derniers matches» Le coach commence à se faire une idée sur son équipe-type qui entamera la saison, et selon ses dires, il aura une vision plus claire durant les deux derniers matches de la préparation. «Nous avons un match tous les deux jours et on fait des rotations pour que tout le monde ait son temps de jeu. Certains produisent mieux que d'autres, car l'absence d'éléments pour les remplacer le justifie. Mais durant les deux derniers matches, on arrêtera notre équipe-type, car au 5-Juillet plein, il faut avoir des joueurs qui tiendront durant les 90 ‘.» Lamine Amimi