Dans sa chronique parue dans le magazine émirati Super, Hafid Derradji a sévèrement critiqué Samir Zaher. Dans sa chronique parue dans le magazine émirati Super, Hafid Derradji a sévèrement critiqué Samir Zaher, le président de la Fédération égyptienne de football, qui a essayé de convaincre le peuple égyptien de sa version concernant l'agression dont a été victime la délégation algérienne au Caire le 12 novembre de l'année passée. Le premier responsable de la FEF avait, pour rappel, déclaré que ce sont les joueurs algériens qui se sont causé des blessures à l'aide des pierres qu'ils ont ramenées d'Italie, alors que le bus qui les transportait a été caillassé de l'intérieur uniquement. Le commentateur vedette d'Al Jazeera Sports s'est demandé pourquoi Samir Zaher a essayé de gagner la sympathie de son homologue Raouraoura au lieu de se défendre des accusations qu'on lui a collées. En plus de Zaher, le journaliste algérien a critiqué également la presse égyptienne qu'il a qualifiée de «voix de la fitna». Derradji ajoute que la presse du pays des Pharaons doit être condamnée. «Samir Zaher, au lieu de s'innocenter des accusations de l'agression en ramenant les preuves qu'il a promises aux supporters égyptiens et aux autorités de son pays, s'est perdu dans le discours sur la fraternité, l'arabité et a invité le côté algérien à la réconciliation. Il s'est même permis un lapsus en déclarant à la commission de discipline que l'agression a eu lieu sur l'autobus, car ce sont les joueurs algériens qui ont provoqué les supporters égyptiens», a écrit Derradji dans son billet. Selon celui-ci, Mohamed Raouraoua avait demandé au président de la séance de noter cette reconnaissance, en rappelant le contenu du dossier algérien qui contient, en plus des photos, «une déclaration d'Abou Reida faite à la télévision égyptienne où il reconnaît également une agression, en plus du témoignage du médecin allemand assermenté qui a accompagné l'Equipe nationale, et fait cas des blessures de joueurs algériens.» «On veut un dollar symbolique de la part des Egyptiens» Hafid Derradi dira par la suite qu'il ne veut plus parler de ce sujet et préfère attendre l'annonce du verdict de cette affaire. Pour lui, l'Egypte devra écoper d'une sanction financière, mais aussi d'un match hors de ses bases lors des éliminatoires de la prochaine Coupe du monde. L'ex-journaliste de l'ENTV ajoutera que les Algériens ne souhaiteraient pas une telle sanction pour l'Egypte, mais qu'il saluera d'un autre côté juste en guise de représailles en exigeant un dollar symbolique : «On veut seulement que la vérité éclate et que les gros mensonges lancés par les voix de la discorde soient discernés. Des mensonges alimentés par des faux témoignages de certains qui ont profité de la générosité du peuple égyptien qui aime son pays, à l'instar des autres. Et à qui on a fait croire que l'agression des Algériens n'était qu'un simple scénario qui ne peut se produire sur le sol égyptien. Ce sont plutôt ces diables algériens qui ont ramené des pierres avec eux d'Italie et se sont échangé les coups et ont brisé les fenêtres du bus, avant de mettre de la tomate et du ketchup sur le visage...» Derradji précisera qu'il ne veut pas que cette sanction soit une condamnation pour les jeunes Egyptiens, manipulés par les médias, ni une condamnation pour le football égyptien qui ne cesse de s'illustrer, et non plus une condamnation pour l'Egypte et le peuple d'Egypte. «La Fédération égyptienne a fui ses responsabilités» Le commentateur d'Al Jazeera dira, en revanche, que cette sanction est symbolique, juste pour condamner une presse qu'il qualifie de mensongère et diffamatoire, et des journalistes sans conscience, qui sont à la recherche de la moindre occasion pour confisquer les exploits de la sélection égyptienne et se présenter comme des héros. Derradji dira aussi que cette sanction, en guise de condamnation, concerne la Fédération égyptienne qui a fui ses responsabilités et qui avait prétendu que le dossier qu'elle possède est en béton, c'est-à-dire qu'il contient des preuves qui incriminent les Algériens et innocentent les Egyptiens. En fait, les Egyptiens se sont basés sur des articles de journaux, des vidéos de supporters à Oum Dourmane et le témoignage du soi-disant chauffeur du bus. Ce qui a fait rire Blatter, selon Derradji. A la fin de son billet, Derradji s'est posé un certain nombre de questions : «Faites-vous toujours confiance à vos médias et à votre fédération ?» «Y a-t-il un préjudice causé plus que celui-là à l'Egypte ?», «Où est passé le dossier qu'a promis la Fédération égyptienne ?», «Acceptez-vous que l'Egypte soit dans le box des accusés à Zurich à cause d'une poignée de journalistes sans scrupules, qui ont fait du mal à leurs confrères et leurs patriotes, qui ont sali la réputation de l'Egypte ?»