Une affaire de mœurs impliquerait certains membres de la FIFA, dont un membre justement de la Commission de discipline (vénézuélien de nationalité). Depuis les fameux incidents du caillassage du bus dont ont été victimes les joueurs algériens, le 12 novembre dernier au Caire, le monde sportif attend toujours que la FIFA communique ses sanctions contre le pays des Pharaons et mette fin à ce genre de dépassements sans aucune relation avec le sport en général et le football en particulier. Néanmoins, ces sanctions ne semblent pas près de voir le jour, vu la lenteur avec laquelle l'instance du très contesté Sepp Blatter traite ce dossier qui semble être le plus épineux qu'elle n'ait jamais connue auparavant. Et pourtant, tout semble bien clair et il n'y a vraiment pas de quoi prendre tout ce temps pour prendre les mesures adéquates et rendre enfin le verdict pour clore de manière définitive cette histoire. Dans un premier temps, la Fédération internationale, par le biais d'un communiqué, avait assuré pourtant que les sanctions tomberaient le 3 décembre 2009, soit juste avant le tirage au sort du Mondial. Mais elle a fini par se raviser quelque temps après, en décidant de reporter la date pour l'après-CAN, tout cela bien évidemment pour permettre aux Egyptiens de se préparer dans la sérénité la plus absolue à cette compétition continentale qu'elle remportera peu après dans un contexte que tout le monde connaît. Dès lors, commencèrent les doutes quant à l'impartialité prétendue de la FIFA face à ce genre d'affaire. Des doutes qui, au fil des jours et des semaines, prenaient une trajectoire assez louche et devenaient plus que fondés. A quels desseins ? Pour beaucoup de raisons, diront certains. Y en a qui paraissent évidentes, d'autres plus obscures. Le 10 mars dernier, les présidents des deux fédérations, algérienne et égyptienne, Mohamed Raouraoua et Samir Zaher, ont été auditionnés par la Commission de discipline de la FIFA au siège de l'instance internationale à Zurich. Cette séance a été également consacrée à l'audition du commissaire du match et des officiers de sécurité de la FIFA qui étaient présents dans la capitale égyptienne, au moment de l'agression. Le verdict final devait être rendu public 10 jours après. Seulement, les choses, une fois de plus, ne se sont pas déroulées comme prévu et voilà que la FIFA annonce que rien n'a en fait été encore décidé et que c'est finalement dans le courant du mois d'avril que les sanctions contre l'Egypte seront connues. Intriguante cette façon d'agir de la part de la plus haute instance footballistique mondiale qui voit son image se détériorer de plus en plus. A quoi joue la FIFA ? Avouez que prendre cinq longs mois pour statuer sur cette affaire du caillassage du bus des Algériens nous laisse perplexes. La FIFA a-t-elle peur de l'Egypte, pour mettre tout ce temps-là à annoncer les sanctions ? Apparemment oui. Puisque selon un article mis en ligne sur le site TSA-algerie.com, il y a quelque temps de cela, une affaire de mœurs impliquerait certains membres de la FIFA, dont un membre justement de la Commission de discipline (vénézuélien de nationalité). L'histoire remonte au mois d'octobre dernier, lorsque l'Egypte abritait la Coupe du monde des U20. Des membres respectables de la FIFA auraient été pris en flagrant délit d'adultère, alors qu'ils se trouvaient du côté de Charm Echeikh. Ils auraient même été filmés par des Egyptiens, et on avance que ce sont ces vidéos qui mettent dans l'embarras la FIFA. C'est ce qui expliquerait toute cette lenteur pour communiquer les sanctions. Cette histoire a fait le tour en Egypte et c'est ce qui explique peut-être l'arrogance affichée par Zaher depuis quelques temps, lui qui semble presque certain que son pays ne sera pas lourdement sanctionné, comme beaucoup l'auront prédit. Néanmoins, et d'après une source très proche de la FAF, toute cette histoire n'est en réalité qu'une nouvelle invention des Egyptiens qui espèrent ainsi mettre la pression sur la FIFA et s'en sortir à bon compte. Notre source affirme que certains membres de la FIFA se trouvaient, certes, à Charm Echeikh en ce temps-la, mais étaient cependant accompagnés uniquement de leur épouse. Donc selon eux, aucune image compromettante n'avait été prise. Les sanctions, c'est pour quand ? Le 17 novembre 2005, une violente bagarre met aux prises certains joueurs de l'équipe de Turquie à ceux de la Suisse au terme de leur rencontre. Une partie décisive ce jour-là, puisqu'un ticket au Mondial 2006 en Allemagne était en jeu. Vu l'ampleur des dépassements qui ont émaillé ce match, et malgré l'ambigüité du dossier, la FIFA n'avait pas vraiment tardé à sévir et sanctionner sévèrement… la Turquie bien évidemment, et l'obliger à recevoir ses prochains adversaires à une distance de 500 kilomètres du pays et à huis clos pour un total de six rencontres. Une décision rendue publique précisément le 7 février 2006, soit même pas 3 mois après ces fameux incidents. Ce qui n'est pas le cas pour l'Egypte qui ne semble pas vraiment s'en inquiéter. On se demande quand est-ce que toute cette histoire prendra finalement fin. En avril ? Peut-être, mais qui sait, on peut assister à un autre report et ne connaîtra le dénouement de cette affaire qu'après la Coupe du monde, tout ce temps pour permettre à Blatter d'assurer son 3e mandat à la tête de cette FIFA, peu crédible, finalement. Saïd Fellak