C'est sur la pelouse à la limite du praticable du stade de l'Unité africaine de Mascara que Chélifiens et Tlemcéniens étaient opposés pour un billet pour les quarts de finale de la Coupe d'Alg1érie. Unité africaine (Mascara) Affluence : nombreuse Arbitres : Bichari, Tahir, Azrine Buts : Bachiri (27'), Ghazali (83') (WAT) ; Messaoud (63') (ASO) Averts : Sidibé (71'), Gharbi (77'), Zaoui (80') (ASO) ; Chaïb (49') (WAT) ASO : Kouadri, Gharbi, Fellag, Ali Hadji (46'), Zaoui, Cheklam, Ziane (Zaouche 42'), Mekkioui, Sidibé, Messaoud, Biyaga, Gouaïche. Entraîneur : Amrani WAT : Benmoussa, Hebri, Boudjakdji, Kherris (Benyacine 68'), Layati, Bachiri, Belgherie, Dif (Hachemi 85'), Chaïb, Djallit, Tebbal (Ghazali 56'). Entraîneur : Bouali Ce sont plutôt les hommes de Amrani qui annonceront la couleur dès le coup d'envoi en prenant le jeu à leur compte avec notamment quelques occasions dangereuses devant les bois de Benmoussa comme ce coup franc exécuté par Gharbi à la 5' qui n'est pas passé très loin de la transversale ou encore le joli lob de ce diable de Messaoud suite à une mésentente entre deux défenseurs adversaires mais qui n'ira pas au-delà des bras du vigilant portier tlemcénien. L'orage passé, la bande à Bouali sort petit à petit de sa coquille. D'ailleurs, Djallit a failli ouvrir le score suite à un moment d'inattention dans la défense adverse. Son tir, sans contrôle faut-il le préciser, passe juste à côté de la cage de Kouadri (20') qui était tout heureux que les choses aient fini ainsi. Il ne perdra rien pour attendre puisque sept minutes plus tard, Kouadri commettra ce qui va sûrement être la bourde de sa vie en relâchant un ballon pourtant facile dans les pieds de l'opportuniste Bachiri. Comme vous pouvez le deviner, ce dernier ne se fera pas prier pour catapulter le cuir au fond des filets et donner le premier coup de théâtre de cette belle empoignade. L'outsider tlemcénien venait de prendre l'avantage sur le favori chélifien. Seconde période, les choses semblent aller au mieux pour l'ASO dont l'entraîneur vient d'incorporer un Ali Hadji des grands jours. La domination des débats est quasi totale et la bande à Amrani est à deux doigts d'égaliser. Il n'aura pas fallu plus d'un quart d'heure dans cette deuxième mi-temps pour voir enfin les Chélifiens libérés. Messaoud profite d'une tête dévissée de son coéquipier Biyaga pour mettre une tête à son tour. On croyait que c'était le but, mais il était dit qu'elle devait passer par le poteau de l'infortuné Benmoussa avant de rebondir sur son magique pied droit. A un but partout, d'aucuns se seraient dit que les choses allaient s'équilibrer et que les deux équipes allaient plutôt souffrir que de prendre du plaisir à jouer. Que nenni. Ragaillardis par cette égalisation, les Chélifiens veulent coûte que coûte replacer leurs rampes de lancement et abattre une bonne fois toutes ce WAT qui devient nonchalant au fil des minutes. De bonne guerre, mais c'était compter sans l'ingéniosité de Belghjerie et l'art de Ghazali qui était là depuis une demi-heure presque. Le premier se distingue par une passe lumineuse dans l'axe, alors que le second envoie une balle magique dans les filets du malheureux Kouadri. Il restait dix minutes à jouer en comptant le temps additionnel, mais les Chélifiens n'iront pas plus loin que ces 8es de finale. O. R. B. A. Bouali «Bravo à mes remplaçants» «On dit souvent que l'essentiel dans un match de coupe, c'est la qualification qu'on doit arracher au bout. Aujourd'hui, Dieu merci, nous avons réussi à passer l'obstacle chélifien après une partie où on n'a pas eu la main facile devant cet adversaire, surtout en seconde période. Nous avons eu l'audace de croire en nos chances jusqu'au bout et voilà nous continuons l'aventure. Les joueurs qui ont fait leur entrée en cours de jeu ont donné la preuve une fois encore qu'ils ont le niveau pour jouer comme des titulaires à part entière, que le Widad peut battre n'importe quel adversaire.» Les Tlemcéniens s'en prennent à Amrani Présents en nombre au stade de l'Unité africaine de Mascara, les Tlemcéniens n'ont pas raté l'occasion de ce huitième de finale entre le WAT et l'ASO pour chambrer l'entraîneur Amrani qui est un ancien de la maison et dont le départ n'a pas été vraiment bien apprécié en son temps ni, plus près de nous, ses déclarations de veille de match. En dehors de ce petit à-côté, le fair-play était total dans les gradins. Zaoui-Bichari, l'explication Connu pour sa bonne humeur, le capitaine chélifien Samir Zaoui n'était pas dans son assiette après le coup de sifflet final. Profondément déçu par l'élimination de son équipe, il a décidé de ne pas attendre le reste du groupe et est parti en compagnie de son coéquipier Messaoud en voiture. Entre-temps, il a eu l'occasion de croiser l'arbitre du match Bichari et de lui dire tout ce qu'il avait sur le cur : «Cheikh, avec tout le respect que je vous dois, vous avez fermé l'il sur un penalty après une faute flagrante sur Gouaïche. Ce n'est pas la première fois qu'il nous arrive ce genre de mésaventure avec vous. Je sais que vous êtes un arbitre correct, mais nous avons jamais eu de chance lorsque vous dirigez nos matches.» Ziane se blesse aux adducteurs Un autre coup dur vient de s'abattre sur l'équipe Chélifienne qui n'en a pas fini avec les blessures en perdant l'une des ses pièces maîtresse, en l'occurrence Liès Ziane Chérif qui a quitté le terrain en fin de première mi temps à cause d'une blessure aux adducteurs. Le défenseur passera aujourd'hui des examens approfondis pour connaître le degré de gravité de sa blessure. Kouadri inconsolable Le keeper de l'ASO Maàmer Kouadri Laid était le plus affecté en fin de partie. Il était inconsolable puisqu'il se sentait coupable de l'élimination après la bourde qu'il a commise en première mi-temps et qui a permis au WAT de prendre l'avantage et inscrire son premier but. Kouadri était littéralement abattu dans le vestiaire où ses camarades tentaient vainement de lui remonter le moral. Première apparition de Boucella Cette rencontre a vu la première apparition du jeune Boucella en senior. Ce junior promu il y a quelques semaines, s'est fait remarquer en se montrant dangereux en attaque. Tout porte à croire que Amrani ne manquera pas de lui renouveler sa confiance à l'avenir. Amrani abattu Le coach de l'ASO Amrani était très affecté à la fin du match au point de refuser de répondre aux sollicitations des journalistes. L'entraîneur chélifien a préféré s'éclipser dés le coup de sifflet final de l'arbitre signifiant l'élimination de son équipe. Ghazali, celui par qui le bonheur arrive On l'a vu faire son entrée lors du tour précédent face à l'ASK. D'aucuns auraient dit qu'il était trop jeune pour le haut niveau, d'autres, plus visionnaires, que c'était la clé de ce match-là. Lui, c'est le jeune Ghazali ramené droit de l'effectif des juniors cette saison. Il mis deux buts coup sur coup dans la cage khroubie, envoyant son équipe droit à ces huitièmes de finale, Jeudi dernier, c'est lui qui s'est adjugé ce rôle de nouveau en marquant le deuxième but du WAT à la 83. Medouar seul au monde Medouar ne savait plus où donner de la tête après le coup de sifflet final. Errant seul sur la pelouse, se refusant à toute déclaration à la presse, le président chélifien ruminait certainement l'élimination de son équipe d'un parcours qu'il voulait plus du moins pas dès ces 8es de finale. Il s'est dit aussi que dans la tribune officielle, beaucoup d'anciens joueurs de l'ASO ont fait le déplacement pour suivre le match de près, mais aussi et surtout unir leurs forces pour une solide opposition contre le pouvoir total et la gestion personnelle du président chélifien depuis quelques années.