L'exploit est de taille, mais au fond pas franchement surprenant ! Le Widad Amel de Tlemcen a réussi une belle performance, mais la sagesse reste toujours de mise, car plutôt de se congratuler, les coéquipiers de Bachiri regardent toujours de l'avant, mais avec 13 matchs consécutifs sans la moindre défaite les Tlemcéniens ont confirmé qu'ils méritaient largement leur place dans le gratin du football algérien... Pour le choc des huitièmes de finale de coupe d'Algérie, aucun des 22 acteurs n'avait l'intention de lâcher du lest, vu l'importance du rendez-vous. Plus incisifs, les Bleu et Blanc ont su tirer leur épingle du jeu et l'emporter sur le fil (2-1) durant un match âpre au finish... haletant. Qu'ils sont beaux ces Bleus-là ! Depuis douze matchs déjà, le club phare des Zianides enchaîne les succès entre coupe et championnat, et reste confortablement assis à la plus haute place du podium et une qualification méritée face à l'AS Khroub pour les huitièmes de finale, mais beaucoup d'observateurs attendaient un nouveau véritable test pour juger réellement la valeur de la formation widadie. Ce match de coupe face à l'ASO Chlef était l'occasion idéale pour les Bleu et Blanc de démontrer à tous qu'ils pouvaient de nouveau surclasser les meilleures équipes de l'élite, malgré la difficulté de la tâche. On s'attendait à un match physique et engagé, comme l'avait confirmé le latéral gauche Mammer Layati avant la rencontre. « Plus tu avances dans la compétition plus tu risques de tomber sur de gros morceaux, l'ASO n'est pas une formation qui veut faire de la simple figuration dans cette compétition, elle prétend au même objectif que nous, ce match va nous permettre de nous situer, dans notre capacité à faire chuter une très bonne formation de l'élite.» Les joueurs ont su répondre à Armani sur le terrain Il les a traités d'équipe de quartier et même de vingt centimes, lors de son court passage l'an dernier à la tête des Bleu et Blanc à trois journées de la fin de la phase aller, car au lieu de remédier les maux du club de sa ville natale, Armani a préféré laisser le club dans le gouffre. Démoralisé par les propos de l'actuel coach chélifien, et à la veille d'affronter l'ASO en coupe, Armani a de nouveau touché l'amour propre des Tlemcéniens par des déclarations fracassantes dans les médias, l'occasion rêvée pour les coéquipiers de Mustapha Djallit de prendre leur revanche sur le terrain et prouver que le Widad restera toujours l'un des grand clubs d'Algérie. Il fallait tout juste voir l'immense joie des Kherris, Boudjakdji ou Belgherie après le coup de sifflet final, en célébrant cette précieuse qualification avec le nombreux public présent qui n'a pas cessé de chanter un refrain assez particulier : «Mais il est où, mais il est où... ce Amraniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii», et même s'ils refusent de parler ouvertement dans nos colonnes, les coéquipiers de Mokhtar Benmoussa se sont donnés à cur joie de voir le visage terne de Amrani après l'élimination de son équipe face à une grande formation tlemcénienne.
Bouali a gagné le combat tactique Alors qu'un combat intense se déroulait sur le triangle vert entre les vingt-deux acteurs, un autre et pas moins palpitant se passait tout juste près de la pelouse, il s'agit en effet d'un duel entre les deux entraîneurs, et c'est Bouali Fouad qui en est sorti vainqueur avec un système de jeu bien en place, des changements qui ont porté leurs fruits, à l'image de Ghazali qui a inscrit le but de la victoire, Kada Benyacine qui a sauvé sur la ligne un but dans les ultimes minutes, et Rachid Hachemi pour garder le ballon par son expérience, ajoutant à cela sa manière de rassurer son groupe, malgré le fait d'encaisser le but égalisateur, en les encourageant à toujours produire le même style de jeu qui est devenu la marque de fabrique du club phare des Zianides. Othmane Riyad baba Ahmed Ghazali, a tenu parole De nouveau absent lors du coup d'envoi, le jeune prodige tlemcénien Youcef Ghazali est resté en notre compagnie quelques instants alors que les titulaires étaient en train de s'échauffer sur la pelouse avant le coup d'envoi. Concentré mais surtout stressé, Youcef nous dira qu'il se sent en grande forme et qu'il peut marquer aujourd'hui dès son entrée sur la pelouse. Et même s'il n'a pas encore la grosse tête des fausses stars, Ghazali a réussi à concrétiser sa promesse sur le terrain, en marquant le but victorieux et donner une nouvelle fois la qualification aux siens.
Djemeli, comme au vieux bon temps Absent pour cumul de cartons jaunes, le portier Houari Djemeli a tenu à faire le court déplacement entre sa ville natale Tighennif et le stade de Mascara, ce dernier qu'il connaît à merveille, et surtout il en garde d'énormes souvenirs et notamment ses débuts en seniors avec le GCM, contre l'équipe d' El Eulma, en deuxième division, alors qu'il était junior, avant de signer quelques mois plus tard au Widad. Hebri alterne le bon et le moins bon L'un des cadres de la formation tlemcénienne, et titulaire à part entière dans l'axe de la défense, et même souvent capitaine en l'absence de Kheireddine Kherris, Kamal Hebri était de nouveau titulaire face à l'ASO Chlef, mais face à la vivacité d'un virevoltant et intenable Messaoud, l'ex-Bougiote, a trouvé énormément de mal à suivre le rythme infernal de son adversaire, en commettant plusieurs fautes aux alentours de la surface de réparation, mais vu son riche vécu, il a su compenser ses défauts par un excellent placement sur le terrain et une belle vision de jeu, comme ce fut le cas avant l'heure de jeu en sortant le cuir juste sur la ligne de but. Djallit a raté son rendez-vous Il avait une folle envie de faire un match plein et marquer face à l'ASO et donner la qualification aux siens, mais l'attaquant Mustapha Djallit n'a pas réussi à faire la différence face à deux coriaces défenseurs « Zaoui et Cheklam», malgré un but inscrit tout juste avant le coup de sifflet final, lamentablement refusé par le juge de touche pour hors jeu imaginaire. L'enfant du Sahara était néanmoins heureux à la fin du match après la qualification, malgré le fait qu'il aura sûrement aimer marqué et prouver à son ex-entraîneur Amrani, qu'il n'est pas un joueur de troisième zone qui ne mérite guère de porter le maillot du WAT, comme le lui a souvent éructé au visage l'actuel entraîneur chélifien lors de son court passage l'an dernier au Widad, mais bel et bien un joueur qui fait les beaux jours d'un Widad qui enchaîne les exploits, coupe et championnat, et qui est toujours dans les calepins de plusieurs présidents de clubs huppées, tels que la JSK et l'ESS. Bachiri l'opportuniste : «J'ai vraiment senti le coup» Alors que tous les présents au stade de Mascara pensaient que le portier chélifien Kouadri pouvait capter facilement le coup franc botté par Boudjakdji, seul le défenseur Bachiri est resté tout prêt du gardien et a profité d'une bourde énorme de ce dernier pour surgir et marqué le premier but. Alors qu'on a souvent tendance à croire que c'est seulement les attaquants qui ont ce flair pour scorer, Bachiri nous donnera sa propre version : « Je sais que beaucoup de gens ne vont pas me croire, mais je vous jure que j'ai senti que le gardien n'était pas dans un grand jour des le début de la rencontre, et comme je monte pratiquement a chaque coup franc ou corner, je reste tout près du gardien en cas où, comme ce fut le cas aujourd'hui. Je n'ai pas abandonné le ballon des yeux, et dès qu'il l'a relâché, j'ai surgi et Dieu merci j'ai réussi à ouvrir le score ».