Zarabi : «C'est à Saâdane de voir.» Le sélectionneur national, Rabah Saâdane, est confronté ces derniers jours à un réel problème. Celui du poste d'arrière gauche qui ne recèle pas véritablement de vraies doublures dignes de ce nom. Les choses ont encore empiré après que le talentueux Nadir Belhadj eut contracté une blessure au niveau des isio-jambiers, mardi dernier, lors d'une séance d'entraînement. Babouche écarté, Cherfa, qui ne joue plus avec son club de Tarragone, Mesbah, qui ne semble pas avoir donné satisfaction, on se demande bien qui pourrait être désigné pour assurer ce couloir gauche de la défense des Verts. Une certitude, il ne faudra pas chercher ici en Algérie, puisque le championnat local ne semble pas du tout en mesure de procurer à l'EN un arrière gauche moderne, qui sait allier aussi bien les performances défensives qu'offensives. Un petit tour du côté du club de Nîmes Olympique, une équipe évoluant en Ligue 2 française, et on se rendra vite compte que dans les rangs de ce dernier, un joueur que les Algériens connaissent parfaitement bien est en train de faire son chemin en toute discrétion et réalise une saison des plus honorables. On fait allusion, bien sûr, à Abderaouf Zarabi, un élément de valeur, qui affiche depuis plusieurs semaines maintenant une forme éblouissante, à l'image de son club d'ailleurs, qui pointe actuellement à la quatrième place du classement et qui semble bien parti pour prétendre à l'accession. Certains observateurs verront en Zarabi le joueur idéal qui pourrait occuper ce poste d'arrière gauche à l'EN et suppléer ainsi une probable absence de Belhadj. Il connaît bien le groupe et sa polyvalence pourrait servir En plus d'être un joueur de valeur et d'expérience surtout, Abdraouf Zarabi (à ne pas confondre avec son petit frère qui évolue au Vitoria Setubal du Portugal) dispose des critères qui pourront l'aider à vite s'imposer dans l'équipe et apporter le plus que la sélection attend. Ayant été au sein de l'EN durant plusieurs années, l'enfant du Nasria a la particularité de connaître très bien la majorité des joueurs qui forment le groupe actuel de l'équipe et cela ne pourrait qu'être bénéfique à tout le monde. Ajoutez à cela, Zarabi excelle aussi bien dans le poste d'arrière gauche qu'en défense centrale. Sa polyvalence servira certainement, surtout dans une compétition aussi exigeante que la Coupe du monde, et donnera des solutions de rechange au sélectionneur en cas de pépin. Le joueur qu'on a contacté hier en début d'après-midi se dit prêt à réintégrer la sélection à n'importe quel moment. Il laisse le choix à Saâdane de voir si oui ou non il mérite d'être sélectionné.
Nîmes pointe à la 4e place La rencontre qui a mis aux prises avant-hier Nîmes avec son homologue Ajaccio, lors de la 30e journée de la Ligue 2, a vu la titularisation de Abdraouf Zarabi et Mahdi Mustapha pendant toute la rencontre. A signaler que Nîmes avait remporté cette rencontre sur le score de deux buts à zéro, les deux buts ont été inscrits pas le Togolais Ayiti en seconde période. Cette victoire a permis aux coéquipiers de l'Algérien Zarabi de se rapprocher du podium.
Zarabi : «C'est à Saâdane de voir» Vous avez gagné hier face à Ajaccio (NDLR : entretien réalisé hier après-midi) sur le score de 2 à 0. On peut dire que ça se passe plutôt bien pour votre club de Nîmes cette saison… Absolument. Face à Ajaccio, on a fourni une belle prestation avec, à la clef, une très belle victoire bien méritée. On reste sur une bonne dynamique cette saison, pourvu que ça dure. Ce qui nous rend encore plus heureux, c'est de savoir que nos poursuivants immédiats ont tous été accrochés lors de cette journée, ce qui nous permet de s'approcher peu à peu de la 3e place, synonyme d'accession en Ligue 1. Tout à fait. Après votre victoire, vous occupez à présent la 4e place au classement de Ligue 2, à seulement 2 petits points du troisième, Metz. La montée ne semble pas trop lointaine pour vous, non ? Vous savez, à Nîmes, on ne se met pas trop la pression. Notre véritable objectif du début de saison était de faire en sorte de maintenir le club et réaliser une honorable saison. Pour l'instant, tout marche bien et c'est tant mieux. Tout ce qui pourrait arriver d'ici à la fin de l'exercice ne sera en fait que du bonus. On sera très ravis d'accéder au palier supérieur, il n'y a pas de doute là-dessus, mais on essaye de ne pas trop se focaliser sur la question pour le moment. Il reste encore huit journées à disputer. Sur le plan personnel, comment vous sentez-vous cette saison ? El Hamdoulah, je me sens en super forme et j'enchaîne les matchs sans le moindre souci. Je suis régulier dans mon rendement et tout se passe bien pour l'instant. Je fais toujours de mon mieux et j'essaye d'apporter ma contribution à l'équipe pour qu'elle enregistre le maximum de bons résultats. Votre adversaire d'hier compte dans ses rangs un joueur d'origine algérienne, à savoir Carl Madjani. Avez-vous discuté ensemble ? Oui, on a parlé un peu avant le début du match. Je connaissais déjà Madjani depuis pas mal de temps. On a profité donc de notre confrontation pour discuter ensemble. De quoi avez-vous parlé ? Ben, de tout, mais assez brièvement. On a parlé de sa situation à Ajaccio, de la mienne aussi et un peu de la sélection nationale, bien évidemment. Je sais qu'on a déjà évoqué son nom du côté de l'EN. Donc, j'ai tenu à lui donner quelques conseils et surtout l'encourager à redoubler d'efforts au cas où il serait appelé un jour. Qu'avez-vous à nous dire sur sa prestation lors de ce match ? Peut-il être utile, selon vous, à l'EN ? Je ne peux pas juger sa prestation pour la simple raison que j'étais concentré sur mon équipe beaucoup plus. Quand on est sur un terrain, on ne se focalise pas trop sur le jeu de tel ou autre joueur, surtout pour un adversaire. Donc, je ne suis pas bien placé pour commenter son rendement. Il y a un sélectionneur en place et ce n'est que lui qui peut décider si un joueur est utile ou pas à l'équipe. Revenons à vous. Vous savez qu'actuellement le poste d'arrière gauche au sein de la sélection pose quelque peu problème avec la dernière blessure de Belhadj, la mise à l'écart de Babouche et le manque de compétition du jeune Cherfa. Certains voient en vous le joueur idéal qui pourrait occuper ce poste. Qu'en pensez-vous ? Avant toute chose, permettez-moi de souhaiter un prompt rétablissement à tous les joueurs de l'EN qui sont actuellement blessés, en l'occurrence Bezzaz, Meghni, Belhadj et Bougherra. Pour répondre à votre question, je dirai que ça sera toujours un honneur pour moi que de retrouver la sélection, mais cela ne dépend pas vraiment de moi. Le sélectionneur sait ce qu'il fait et c'est à lui que revient le dernier mot. Vous restez néanmoins à la disposition de l'EN à tout moment… C'est clair, il n'y a pas de doute là-dessus. Actuellement, je me concentre sur mon club et j'essaye de me donner à fond lors de chaque journée de championnat. Comme je vous l'ai dit, je me sens bien et en possession de tous mes moyens. Si on fait appel à moi, tant mieux. Le cas contraire, la vie continuera et je me contenterai de soutenir l'équipe de loin. Vous faisiez partie des joueurs qui ont débuté les éliminatoires pour ce Mondial, il y a de cela deux ans. Ne serait-ce que justice si on devait vous rappelez prochainement ? Je vais vous dire une chose : l'EN appartient à tous les Algériens et à tous ses joueurs. Certes, j'ai été parmi les joueurs qui ont débuté les qualifications pour cette Coupe du monde, mais cela ne signifie pas que je dois absolument participer à sa phase finale. Seuls les meilleurs joueurs du moment doivent être sélectionnés, c'est ça la règle. A l'entraîneur de trancher et de voir si je mérite ou non d'être rappelé. Voila tout.