On n'a pas besoin de confier l'enquête à Scotland Yard pour comprendre que quelqu'un a, indubitablement, évincé Mourad Lahlou du chemin menant à la LNF. On n'a pas besoin de confier l'enquête à Scotland Yard pour comprendre que quelqu'un a, indubitablement, évincé Mourad Lahlou du chemin menant à la LNF. Le réflexe «FLNien» voudrait qu'on accuse de facto, d'être derrière cette histoire, la fameuse «main étrangère». Comme on le fait dans tout ce qui nous arrive depuis la nuit des temps. La dernière en date n'est autre que celle de Berriane dont les sages ont brandi ce slogan indémodable pour calmer les esprits et crier à l'incompréhension. Le diable se cache toujours chez les autres. Jamais chez nous. Cette fois encore, l'index est pointé sur l'inconnu. Comme si, au ministère de la Jeunesse et des Sports, il y avait des coopérants étrangers qui manipulent certains dossiers dits chauds. Tout ce qui va mal dans le sport algérien incomberait donc à ces étranges créatures que personne n'a encore rencontrées depuis 1962. Car comment se fait-il que le pauvre Lahlou soit devenu, l'espace d'un week-end, si indésirable et si mour ? N'a-t-il pas les compétences requises pour postuler à la LNF ? Son CV dit pourtant tout le contraire. Il a fait des études supérieures en commerce et comptabilité (DECS) à Lyon, avant d'ouvrir un magasin d'outillage informatique à Londres qu'il a géré avec succès pendant 10 longues années. Le mec speaks very well english, paraît-il. Ce qui n'est pas rien. Mais malgré cela, le pauvre Lahlou a vu son nom balayé comme une poussière gênante de la liste des candidats. Je me demande bien si ce n'est pas sa barbe qui le rend si indésirable aux yeux de ceux qui veulent lui barrer la route. Doit-il se la raser pour rentrer dans le moule ? Chez nous, ce n'est pas faisable. Même une femme, comme moi, ne le ferait pas quitte à rester une éternelle célibataire. Gardez donc la vôtre M. Lahlou et mourez avec. C'est ça la redjla algérienne. Mout waqaf ! Suzanne Amokrane [email protected]