«J'aurais pu bloquer Cherchar, mais je n'ai pas voulu le briser .» Comme nous l'annoncions dans une précédente édition, le jeune joueur Cherchar, qui avait fait partie de la sélection nationale U17 qui avait été vice-championne d'Afrique en 2009 et qui a participé à la Coupe du monde au Nigeria la même année, évolue dans le club amateur d'Epinal où il a été placé par le centre de formation de l'AS Nancy pour que ce dernier ne paie rien au club du joueur en Algérie. Or, si l'on se fie à Boulanouar Hocini dit Boula, agent de joueurs algérien établi en France, Cherchar est tombé dans un piège en acceptant ce transfert, car son club formateur, l'ASO Chlef, s'en trouve pénalisé. «J'aurais pu bloquer Cherchar, mais je n'ai pas voulu le briser» «Cherchar avait signé un contrat le liant à moi en date du 25 mars 2009, en présence de son père puisqu'il était encore mineur. D'ailleurs, j'ai toujours en ma possession la photocopie de la pièce d'identité de son père que j'ai incluse dans le dossier que j'ai fait enregistrer. Or, j'ai reçu, il y a quelque temps, une lettre de son père m'annonçant la résiliation unilatérale du contrat. J'aurais pu dénoncer une violation du contrat car toute résiliation devait se faire par accord mutuel, mais je ne l'ai pas fait, parce que je ne veux pas bloquer et briser un jeune joueur algérien promu à un bel avenir». «Nancy a contourné la réglementation pour ne pas payer l'ASO» Or, quelle n'a été sa surprise en apprenant que Cherchar a signé un contrat avec un agent français, Vincent Gé, et que ce dernier l'a placé à Epinal, un club amateur. Pour Boula, «la signature de Cherchar à Epinal s'est faite suite à la complicité de Rachid Maatar, responsable du centre de formation de l'AS Nancy», accuse-t-il. Le but ? «Contourner la réglementation de sorte à ce que le club formateur du joueur, l'ASO Chlef, ne touche pas la prime de formation qui lui revient de droit, comme l'exige la FIFA». «Vincent Gé n'a pas respecté le club formateur de Cherchar. Ce qui lui importait, c'est de conclure le transfert, rien de plus. Moi, je dénonce cette situation où des clubs français se f… des clubs algériens. Ils piquent des joueurs de pays africains sans payer leurs clubs formateurs. Ils sont connus pour ça. Moi, en tant qu'Algérien, cela me fait très mal», a-t-il insisté. «J'aurais pu placer Cherchar à Marseille» Pour notre interlocuteur, «les autorités algériennes doivent réagir face à ce pillage». «Vous pouvez demander à tous les joueurs qui ont des agents algériens : ils sont bien suivis et leurs intérêts sont préservés. Or, quand ce sont les clubs français qui s'occupent directement de ramener de jeunes joueurs algériens, ils n'ont pas le souci de préserver les intérêts de son club formateur. Pour Cherchar, j'étais en discussions avec Marseille, Rennes et Nancy pour le placer, mais Nancy a préféré me contourner pour ne pas avoir à payer l'ASO. C'est désolant et scandaleux !»