En manque de temps de jeu au Stade Rennais, Mehdi Zeffane compte bien changer la donne lors de cette deuxième partie de saison. Toutefois, le latéral droit ne ferme aucune porte et n'exclut pas de changer d'air cet hiver, bien que sa priorité soit de gagner sa place en Bretagne. Pour Foot Mercato, le Fennec évoque sa situation complexe en club, son absence à la CAN et les critiques dont il a fait l'objet en Algérie. Vous n'avez pas beaucoup joué depuis le début de la saison. Quel bilan tirez-vous de votre saison ? Forcément, je suis déçu car je n'ai joué que deux matchs. C'étaient les deux fois face à Monaco. Ça s'est soldé les deux fois par des défaites. Une en championnat (3-0) et une grosse en Coupe de la Ligue (7-0). Comme tout joueur professionnel, je postule pour pouvoir jouer beaucoup plus de matchs pour ne pas dire tous les matches. Je suis déçu et j'espère faire beaucoup mieux durant la deuxième partie de la saison. Comment expliquez-vous que vous ayez aussi peu de temps de jeu cette année ? Il y a certainement des points que je dois travailler beaucoup plus afin de postuler. Si je ne joue pas, c'est que le coach doit être déçu de ce que je propose au quotidien. À moi d'inverser la tendance. Cette situation vous motive-t-elle à prouver à Christian Gourcuff qu'il a tort ? Oui, bien sûr. Souvent chez les joueurs, dès qu'on joue un peu moins, on pense à partir ailleurs. Je pense qu'il est important de savoir que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. C'est tout aussi honorable de gagner, par le travail, sa place au sein du club où l'on est. On imagine que cela vous manque de jouer régulièrement... Oui, ça me manque beaucoup. J'aimerais jouer plus pour le club qui m'a acheté et qui m'a donné sa confiance. Cela est aussi important vis-à-vis de l'équipe nationale algérienne. Vous venez de dire que lorsqu'un footballeur ne joue pas en club, il pense souvent à partir. Avez-vous aussi songé à quitter le Stade Rennais ? C'est une chose que je n'exclus pas. Ce n'est pas forcément la priorité. Ma priorité est de gagner ma place à Rennes. Je suis dans un bon club de Ligue 1 où il y a tout pour progresser et bien vivre. Des clubs ont-ils tenté des approches auprès de vous cet hiver ? Mes agents m'ont dit qu'ils ont eu des approches. Mais je ne sais pas de la part de quels clubs. Pour le moment, je préfère essayer de gagner ma place à Rennes je ne m'occupe pas trop de ce qu'il se passe à côté. Avez-vous eu des discussions avec votre club afin de savoir quelle était sa position pour cet hiver vous concernant ? Non, je n'ai pas eu de discussion à ce sujet avec le club. Je ne sais pas si j'en aurai par la suite. Mais pour l'instant il n'y a pas eu d'échanges à ce sujet. Comme je l'ai déjà dit, je pense à gagner ma place ici. Vous n'avez pas été sélectionné avec l'Algérie pour la Coupe d'Afrique des Nations. On imagine que c'est une déception. C'est une immense déception de ne pas participer à la CAN. C'est une belle compétition à faire avec son pays. Ayant participé à tous les matches de qualification pour la CAN, j'aurais bien évidemment aimé y être. Comme je ne joue pas en club, ça se comprend aussi. C'est légitime. Après une désillusion comme celle-là, ça me motive encore plus à gagner ma place à Rennes pour retrouver très vite l'équipe nationale. Après votre dernière sélection face au Cameroun (9 octobre), vous avez été pointé du doigt. Qu'avez-vous ressenti ? Ça m'a un peu touché. J'accepte les critiques. Que l'on parle de moi négativement ou positivement, je l'accepte. C'est ce qui va m'aider à grandir et évoluer. Il est vrai que j'ai beaucoup été pris à partie après ce match. Ce n'est pas forcément agréable à entendre pour moi, mais surtout pour ma famille qui était présente au stade. Ce n'était pas évident et je n'ai pas d'autre choix que de faire avec. C'est certainement ce qui va m'aider à avancer. Quoi qu'il en soit, je regarde tous les matches de l'Algérie