Pendant que la JSK se préparait en Tunisie, les membres du conseil d'administration qui se sont réunis à Tizi Ouzou, le 7 août dernier, ont décidé de retirer leur confiance à Mohand Chérif Hannachi qui a été destitué de son poste. Mais depuis, aucun industriel ni homme d'affaires ne s'est présenté pour reprendre l'équipe. Jusqu'à preuve du contraire, l'équipe a été livrée à elle-même, du moment que l'assemblée générale du 7 septembre prochain approche et que seul Sadmi a déposé sa candidature et dévoilé son projet. Et comme nous voulions connaître l'avis d'un ancien par rapport à toute cette situation, nous avons pris attache avec l'ancien international, Moussa Saïb. Ce dernier, qui suit de très près l'actualité du club kabyle, estime que la destitution de Mohand Chérif Hannachi s'est faite de manière précipitée puisque, selon lui, personne ne s'est manifesté pour le remplacer. A ce sujet, il dira : «Je suis au courant qu'une assemblée a eu lieu à Tizi Ouzou durant laquelle il a été décidé de destituer Hannachi. C'est une bonne chose de penser à l'avenir et donner une autre dimension au club mais avec du recul, je dirai que la décision a été prise précipitamment. Les décideurs auraient dû d'abord trouver un repreneur, avant de retirer leur confiance à Hannachi.» «La décision n'a pas été bien calculée» Poursuivant son intervention, Moussa Saïb estime que la décision a été prise sans bien calculer du moment qu'aucune personne n'a dévoilé un vrai projet pour reprendre l'équipe : «La décision de retirer la confiance au président Hannachi n'a pas été bien calculée. Je le redis encore une fois, on devait trouver un repreneur avant de prendre cette décision.» «Je me demande pourquoi personne ne s'est manifesté pour reprendre l'équipe» Il n'est pas le premier à le dire ! Lorsque Hannachi était en poste, tout le monde réclamait son départ pour que les investisseurs puissent venir. Aujourd'hui, et même si Mohand Chérif n'est pas là, personne n'est venu pour présenter son projet. Cela intrigue énormément Saïb qui dira : «Personne ne s'est manifesté pour reprendre l'équipe. Tout le monde attendait le départ de Hannachi mais même avec le départ de ce dernier, personne n'est venu. Ça donne à réfléchir.» «Personne n'est éternel, Hannachi n'allait pas rester toujours président» Appelé à donner son avis sur le départ de Hannachi, Moussa Saïb s'est contenté de dire : «Personne n'est éternel, on savait tous que viendra le jour où Hannachi partira. Parfois, un changement dans une équipe s'impose mais il fallait juste que tout soit bien réglé. La JSK a besoin maintenant d'un bon président pour permettre à l'équipe de retrouver sa vraie place. Avec cette décision, les supporters attendent l'ouverture du capital, qui motivera les investisseurs à venir travailler à la JSK.» «Sadmi s'est présenté, c'est une bonne chose» Il est actuellement le seul à présenter son dossier de candidature et un projet pour la JSK. Hamid Sadmi fait son possible pour reprendre le club et remplacer le président Hannachi. Selon Saïb, c'est une bonne chose qu'une personne qui connaît bien le club se présente : «J'ai entendu dire que Sadmi s'est présenté pour reprendre l'équipe. Il a même présenté son projet, c'est une très bonne chose. On verra maintenant ce que nous réserve l'assemblée du 7 septembre prochain.» «Le nouveau président aura besoin de temps pour tout régler» La période de transition prendra assez de temps pour que l'équipe retrouve ses repères. C'est ce que pense d'ailleurs Moussa Saïb. Selon lui, le nouveau président n'aura pas une baguette magique : «Ce n'est pas en nommant un nouveau président que l'équipe redeviendra comme avant. Il faudrait beaucoup de temps pour tout régler du moment que tout sera revu. Il faut démarrer sur de bonnes bases pour espérer voir la JSK dominer le football national.» «On ne peut pas blâmer le staff technique, les entraîneurs n'ont même pas participé au recrutement» Interrogé sur le dernier match nul concédé à domicile face à la JSS, Moussa Saïb estime que les deux entraîneurs ne sont pas responsables, eux qui ont hérité d'une équipe blessée, après tout ce qui s'est passé lors du stage de Gammarth : «On ne peut pas blâmer les membres du staff technique après le nul face à la JSS. Ils ont hérité d'une équipe blessée après tout ce qui s'est passé en Tunisie. La préparation a été perturbée et il ne faut pas oublier qu'ils n'ont pas participé au recrutement.» «L'erreur est impardonnable face à l'USMB» Avant de conclure, l'ancien joueur de l'AJ Auxerre n'a pas hésité à dire que les joueurs doivent se ressaisir face à l'USMB puisque l'erreur est impardonnable : «La JSK n'a pas d'autre choix que de se racheter face à l'USMB. Le match s'annonce difficile en déplacement devant une équipe condamnée à se racheter, notamment après sa lourde défaite face au MCO. Je dirais que l'erreur est interdite pour la JSK. Les joueurs doivent se rattraper et récupérer les deux points perdus.»