« Le maintien... la balle est dans le camp des joueurs !» Le président blidéen est de ceux qui ne baissent pas les bras. Il veut inculquer à ses joueurs cette « grinta » qui leur permettra de se battre jusqu'au bout pour assurer le maintien. D'un autre côté, il veut que les choses soient claires en ce qui concerne le dû des joueurs. Il y a eu entente sur un échéancier et la direction du club s'y tiendra scrupuleusement. Dans le long entretien qu'il nous a accordé, avant le match important contre Annaba, il évoque, entre autres ses relations avec les autres présidents et avec les membres des instances fédérales, qu'il juge être au beau fixe. « Le maintien... la balle est dans le camp des joueurs !» Pour le président blidéen, les premiers responsables de la situation vécue par le club sont les joueurs. C'est à eux de redresser la barre. «… Je pense que nous avons mis les joueurs dans les meilleures conditions pour qu'ils s'expriment du mieux qu'ils peuvent sur le terrain… Les résultats sont loin de ceux espérés. Cela est surtout dû aux contre-performances enregistrées chez nous, à Blida… Notre objectif est de monter une équipe d'avenir, c'est ce qui explique la politique de rajeunissement qui a été prônée… Nous savions que nous allions souffrir, de toutes les façons c'est le cas d'un très grand nombre d'équipes. Il faut se battre et c'est ce que nous avons l'intention de faire…» Le président abordera la question liée à la deuxième tranche de la prime de signature, il tiendra à être clair à ce sujet. «… Tous les joueurs ont touché la première tranche de leur prime de signature, pour le reste, une date a été convenue. Cet échéancier sera respecté et aucune dérogation, pour quelque raison que ce soit ne sera acceptée… D'un autre côté, il y a obligation de résultat, car les joueurs sont payés pour effectuer un travail et ce dernier doit être fait… » «…C'est certain, des joueurs m'ont déçu…» Le président de l'USMB n'a voulu faire le procès de personne quand on lui a demandé de donner son appréciation des joueurs. Il parlera des recrues qui ont à prouver et à montrer autre chose que la prestation étalée jusqu'à aujourd'hui. «… C'est certain, que nous attendions plus de plusieurs joueurs. Je ne saurais vous dire si cela est dû à un problème d'adaptation ou autre. De toute façon, nous avons tout fait pour qu'ils s'épanouissent à Blida, cela n'a malheureusement pas été le cas… Je serais plus intransigeant avec les joueurs qui ont rejoint l'effectif au mercato. Ces derniers devaient apporter un plus à l'équipe, ceci n'a été fait qu'en partie ou pas du tout… Je ne peux pas vous dire que je suis satisfait de leur rendement, car on attendait beaucoup plus d'eux. C'était à eux d'apporter un souffle nouveau à l'équipe, et jusque-là ils ont été auteurs de prestations tout justes moyennes, nous attendons beaucoup plus d'eux. Toujours est-il, j'ai bon espoir qu'ils ne nous décevrons pas, car ils possèdent de réelles qualités… » « Sur le banc, je réagis comme un président qui aime son club… Sans plus ! » Le boss blidéen a tenu à répondre à certains de ses détracteurs qui l'accusent de s'ingérer dans les affaires des membres du staff. «… Jamais, au grand jamais, je ne me suis mêlé du travail ou des prérogatives d'un entraîneur. Comment voulez-vous que je le fasse en public, du moment que nous nous concertons très souvent sur la stratégie à adopter lors de tel ou tel match… Cette stratégie est bien sûr choisie par l'entraîneur et il m'en fait part, ce qui n'a rien de choquant. Il y a une confiance mutuelle et cela est important pour la bonne marche de l'équipe… » Pour ce qui est de sa présence sur le banc et de ses interventions en cours de jeu, pour distiller des conseils aux joueurs, Zaïm dira, non sans esquisser un sourire : «… Je sais ce qui se dit à ce propos et, croyez-moi, cela ne m'atteint pas du tout. En tant que premier responsable du club, il est de mon devoir d'être près de mes joueurs. Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant à ce que je prenne place sur le banc. Il m'arrive d'intervenir lors de certaines phases de jeu, mais je pense que ce sont là des réactions normales pour un président qui aime son club… » « L'USMB, une SPA… pourquoi pas ! » Comme annoncé, dans une précédente édition, un dossier pour le passage à une SPA (société par actions) du club blidéen a été déposé au niveau du MJS. Cette demande avait reçu, on le sait, l'aval du directeur de la jeunesse et des sports de Blida et du wali. Le président blidéen nous dira à ce sujet : «… C'est une excellente chose pour l'USMB que ce passage au statut de SPA, car le problème financier sera résolu une fois pour toutes, mais il faut savoir que cette ouverture au capital ne pourra se faire qu'avec l'implication de bailleurs de fonds privés, qui ne s'engageront que s'ils sont certains que cette opération est intéressante sur le plan financier et qu'ils percevront des dividendes. Il faut pour cela que des choix soient faits, et il est impératif de trouver les personnes morales ou physiques qui ont des liens, disons affectifs, avec le club, même si dans ce genre d'engagement, le volet financier est primordial… Il faut aussi, et la volonté de le faire existe, que l'USMB puisse disposer à sa guise du stade Tchaker… Au niveau de Blida, voir le plus grand club de la région passer au statut de CSP (club sportif professionnel) est loin d'être une utopie…»