Olic, triple bourreau. Battu sans jouer à l'Allianz Arena lors de la première manche la semaine passée, Lyon n'est pas parvenu à inverser la tendance ce mardi, devant le Bayern Munich, en demi-finale retour de la Ligue des champions. Largement dominés, les Lyonnais ont même concédé une terrible déroute (0-3) face aux Allemands. «Maintenant, les Lyonnais ont vu ce que c'était et ils doivent se décomplexer. Ils doivent passer du stade de la découverte à celui de l'ambition, notamment dans le jeu. Ils n'ont plus à avoir peur. Ils doivent tout donner pour ne pas mourir avec des regrets.» Willy Sagnol, l'ancien latéral droit munichois, ne s'y était pas trompé. Beaucoup trop timide à l'aller (0-1), l'Olympique Lyonnais avait perdu à Munich en jouant la peur au ventre. Pour ce retour chez eux, à Gerland, les hommes de Claude Puel n'ont malheureusement pas exposé beaucoup plus d'ambition dans leurs intentions de jeu face au Bayern Munich. Par manque d'expérience à ce niveau de compétition ? Très certainement... Olic, triple bourreau Si les Gones ne disputeront donc pas la première finale de Ligue de champions de leur histoire, ils n'auront cependant pas d'insurmontables regrets tant la domination du Bayern fût totale sur l'ensemble des deux rencontres. Les Rhôdaniens ont même failli tout perdre dès la... 3e minute de jeu ! Seul au point de penalty, Müller, parfaitement servi par Olic, plaçait le ballon à quelques centimètres du poteau de Lloris. Un avertissement sans frais que les Gones n'allaient visiblement pas entendre. Sur une touche, Müller inversait les rôles et servait Ivica Olic (26e) dans la surface. Le Croate, dos au but, profitait alors de l'apathie de la défense lyonnaise pour tromper Lloris d'une frappe en pivot. Cette fois-ci, la messe était dite. Compliquée, mais pas impossible en début de match, la mission de l'OL devenait alors très complexe avec ce but inscrit à l'extérieur. Totalement asphyxié par la qualité technique des Bavarois, Lyon n'a jamais semblé en mesure de relever la tête pour décrocher sa qualification. Pire, les Rhôdaniens, réduits à dix après l'expulsion de Cris (60e), encaissaient même deux nouveaux buts signés Olic (67e, 76e), incontestablement l'homme du match. Vainqueur de la compétition à quatre reprises (1974, 1975, 1976, 2001), le Bayern Munich décroche ainsi son ticket pour la huitième finale de Ligue des champions de son histoire. Neuf ans, donc, après sa dernière disputée, et remportée, face à Valence (1-1, 5-4 t.a.b.).