Lors de sa conférence de presse qu'il a tenue hier matin à l'hôtel des Capucines, le président de l'USMH Mohamed Laïb a voulu répondre au président de la LNF Abdelkrim Medouar et dévoiler et clarifier certaines choses que le président de la LNF n'a pas voulu élucider, à l'occasion de sa dernière sortie médiatique. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, hier, Laïb nous a tout dit. Le président de l'USMH a entamé sa conférence de presse par une petite précision concernant le montant exact que la FAF a octroyé à l'USMH, en guise de droits de TV. En fait, c'est une façon plutôt correcte d'apporter un démenti direct ou indirect aux déclarations de Medouar, le président de la Ligue professionnelle. «D'abord avant de poser vos questions, permettez-moi d'apporter une petite précision concernant le montant des droits de TV qui nous a été octroyé par la FAF. En fait, ce n'est pas 2,5 milliards de centimes, comme l'a signalé le président de la LNF.» Vous venez de dire que l'USMH n'avait pas perçu le montant déclaré par Medouar. Mais ce dernier a donné des preuves ! Oui, d'accord, mais nous aussi nous avons des preuves. Je dis que ce chiffre annoncé par Medouar est totalement faux et nous avons nos preuves (il exhibe des documents comme preuve). La vérité est que Medouar, avant de nous remettre le chèque de 2,5 milliards de centimes, nous a exigé de lui remettre d'abord un chèque de 700 millions de centimes. Mais ce montant de 700 millions représente quoi ? Ce montant représente, selon Medouar, une dette que l'USMH devait payer à la LNF. Donc ce n'est qu'après avoir perçu un chèque de 700 millions que j'ai signé à l'ordre de la ligue que Medouar nous a remis les 2,5 milliards de centimes. On peut donc dire que c'est du chantage. Donc, pour vous Medouar a menti aux supporters ? Je ne dis pas que Medouar a menti, mais il n'a pas dit toute la vérité. Quand une personne affirme et insiste sur le montant d'un chèque de 2,5 milliards, sans parler des 700 millions qu'il nous a exigés au préalable, je dis qu'il a voulu tromper l'opinion sportive et les supporters de l'USMH. Monsieur le président, dans l'entourage du club on laisse entendre que l'USMH pourrait boycotter le championnat ? Boycotter le championnat ? Non. On n'ira pas jusqu'à boycotter le championnat. Ecoutez, nous avons 17 joueurs et deux membres du staff technique. Ce qui nous a coûté 6 milliards de centimes. Il nous reste à payer deux joueurs. C'est pourquoi je dis que nous n'irons pas jusqu'à boycotter le reste du championnat. Et si la Ligue campe sur sa position de ne pas vous remettre les licences des nouveaux joueurs ? Ecoutez, après avoir payé les joueurs le montant des dettes a atteint la barre d'un milliard. On vient juste de déposer encore une fois notre dossier à la ligue professionnelle pour récupérer les licences des nouveaux joueurs, parce qu'on considère qu'on est dans nos droits de récupérer les licences. On va attendre tout en gardant l'espoir d'une décision favorable. Sinon, qu'allez-vous faire ? Je ne peux rien vous dire. On verra. Il est possible que je parte. Je préfère démissionner que de boycotter le championnat. Vous dites que les dettes ont atteint la barre d'un milliard ce qui vous permet de récupérer les licences des joueurs. Mais il y a aussi le cas Charef et son adjoint Abdelaziz qui n'ont pas été payés et qui ont eu gain de cause à la CRL ? Je préfère dire les membres du staff technique, car ce n'est pas uniquement Charef, il y a aussi ses adjoints qui ont tous saisi la CRL. S'ils ont eu gain de cause de cette commission des litiges, cela suffit pour que je les paye. Mais il faut savoir que ces membres du staff technique ont saisi le tribunal. À partir de là, la décision de la CRL devient caduque. Vous pensez donc que les dettes avec les membres du staff ne devraient pas être comptabilisées ? En effet, car les règlements de la FAF sont clairs. Le tribunal juridique n'est saisi qu'après une décision défavorable de la CRL. Je veux dire qu'un joueur ou entraîneur a le droit d'aller à la justice pour réclamer son dû. Mais un joueur ou un entraîneur a le droit de saisir le tribunal pour réclamer son argent ? D'accord, mais cela ne se fait qu'à partir du moment où le créancier n'a pas eu gain de cause à la CRL. Ce n'est pas le cas de Charef et de ses adjoints. Si ces derniers ont saisi le tribunal, donc la décision de la CRL devient caduque et donc les dettes des membres du staff techniques ne devraient pas être comptabilisées avec celles des joueurs. Vous dites qu'en plus des sanctions de la CRL, vous craignez aussi l'arbitrage et ses répercussions sur les résultats de votre équipe. Pourquoi ? En effet, j'ai peur et vraiment peur que l'USMH soit victime des coulisses et de l'arbitrage qui peuvent avoir des répercussions directes sur les résultats de mon équipe. Votre réponse n'est pas claire. Pouvez-vous donner des détails ? Bien sûr. Et puis je ne vous apprends rien en vous disant que l'USMH a tout le temps été victime de l'arbitrage. Cette année aussi. Je crois bien que cette année, nous allons encore une fois être victimes des arbitres, et peut-être plus que dans le passé. Pourquoi pensez-vous ainsi ou plutôt qu'est-ce qui vous le fait penser ? Si je le dis, c'est parce que j'en suis sûr et même persuadé. Tenez, le championnat n'est qu'à son début et déjà à deux reprises on a été victimes de décisions d'arbitrage. Ce qui me laisse croire que cette saison nous allons encore une fois être parmi les victimes de l'arbitrage. Voulez-vous être plus explicite ? On est qu'en début de saison et déjà à deux reprises on a été lésés par certaines décisions des arbitres. Déjà, lors de la première journée, face à Magra, l'arbitre nous a privés d'un penalty valable. Le week-end passé le referee a offert un penalty généreux aux Eulmis.