L'ancien sélectionneur national, Rabah Madjer, a accordé une interview au média espagnol, AS, dans sa version arabophone où il est revenu sur son passage à la tête des Verts. L'ex-pensionnaire du FC Porto a indiqué une nouvelle fois qu'il avait bâti tout un projet afin de permettre aux Verts de remporter la prochaine Coupe d'Afrique des nations qui se déroulera au Cameroun l'an prochain, mais on ne l'a pas laissé (la FAF, ndlr,) terminer son travail : «Franchement, je n'aime pas trop revenir sur cette période, mais en compagnie de mon staff, on voulait vraiment mettre en place un projet, mais malheureusement, on n'a pas eu le temps nécessaire de disputer des matchs officiels et cela est désolant. Après notre match amical disputé face au Portugal, l'une des plus performantes d'Europe, on m'a limogé de mon poste. J'avais un objectif, celui de gagner la prochaine Coupe d'Afrique des nations, mais on ne m'a pas laissé aller au bout. Je suis vraiment triste», a-t-il confié. «Voilà pourquoi Mahrez n'est pas performant avec la sélection comme il l'est avec son club» Interrogé si Riyad Mahrez fournit les mêmes efforts avec la sélection algérienne comme il le fait avec ses clubs en Angleterre, Madjer a répondu : «Les conditions de jeu en Europe et en Afrique ne sont pas pareilles du tout. Quand tu es un grand joueur et que tu joues en Afrique, tu rencontres beaucoup de difficultés et cela ne concerne pas uniquement Mahrez. Tous les joueurs qui évoluent en Europe trouvent des difficultés dans les stades Africains, eux qui doivent faire face à l'humidité et au climat. Ce n'est pas les mêmes conditions qu'on trouve en Europe." «Notre génération était habituée à jouer dans des conditions difficiles» Et d'enchaîner : «Chaque joueur est différent de l'autre. Il y a des joueurs qui peuvent s'adapter aux conditions de l'Afrique noire et d'autres, plus difficilement. Physiquement, ce n'est pas facile de s'imposer en Afrique. Me concernant, j'ai joué en Algérie, au NAHD, avant d'aller à l'étranger. J'avais déjà joué une CAN et pris part à plusieurs matchs en compagnie de la sélection nationale. J'étais donc habitué à jouer dans des conditions difficiles en Afrique. D'autres joueurs n'y sont pas habitués. Ils évoluent chaque week-end dans d'excellentes conditions en Europe et se sentent bien physiquement là-bas, mais quand ils se déplacent en Afrique, ils trouvent du mal. Notre génération a joué d'abord en Algérie et en Afrique, avant d'aller en Europe. C'est ce qui explique pourquoi on était si performants quand on retrouvait la sélection peu.» «C'est difficile de choisir le meilleur entre Mahrez et Salah» On a demandé aussi à Madjer de choisir le meilleur entre l'international algérien Riyad Mahrez, et le sociétaire de Liverpool Mohamed Salah, et sa réponse fut comme suit : «Choisir entre Salah et Mahrez est très difficile. Ce sont de grands joueurs qui représentent dignement le monde arabe. Ils font un énorme travail avec leurs clubs respectifs. Je leur souhaite beaucoup de succès. Je ne pourrai donc pas dire qui est le plus fort car cela est très difficile. En plus, je pense qu'il y a moyen de les voir s'affronter en finale de la Ligue des champions cette saison.» «J'ai reçu plusieurs offres de clubs, mais il est possible que je reprenne mes fonctions de consultant à la télévision» Concernant son avenir professionnel, Rabah Madjer a indiqué avoir reçu pas mal d'offres de clubs, notamment du Maroc, mais il assure ne pas se précipiter pour autant, lui qui se donne encore du temps, avant de voir ce qu'il va faire dans les mois à venir : «J'ai reçu deux offres de clubs. J'ai aussi eu une proposition émanant d'un club marocain, mais sincèrement, je ne veux pas prendre un train en marche. Quand je prends un club, je veux que ça soit dès le début de la saison, afin d'assurer personnellement la préparation d'intersaison. En plus, j'ai beaucoup d'affaires personnelles cette année. Je vais voir ce qui pourrait se produire la saison prochaine. Il se peut que je revienne dans un des pays du Golfe ou que je reprenne un rôle de consultant à la télévision. Pour l'heure, j'ai beaucoup de choses à faire en Algérie qui m'empêchent de partir à l'étranger. Bientôt, je prendrai une décision qui va me correspondre.»