Il s'entraîne en solo. Comment s'est passée votre intégration ? Très bien. Bien que je sois venu seul, car j'ai dû faire un crochet par Paris pour voir ma famille, je me suis tout de suite senti partie prenante de ce groupe. On m'a bien accueilli. L'ambiance est super sympa. Non, de ce côté-ci, les choses se sont faites naturellement. Vous jouiez en National ; si on vous disait que dans trois ans vous alliez jouer une Coupe du monde, vous l'auriez cru ? La Coupe du monde, non ! Je ne l'aurais pas cru sans doute. Mais l'ambition d'intégrer un grand club et jouer en sélection était là. J'ai toujours rêvé de passer pro. Ça a pris trois ans, mais l'essentiel est que je commence à faire mon trou. Après tout, je suis encore jeune. Il me reste beaucoup de chemin à faire. Mais déjà, le fait d'être là m'encourage à persévérer dans cette voie. Avez-vous pensé un jour à l'équipe de France ? Non ! Je crois que cette question ne se pose même pas, dès lors que je suis ici. J'ai toujours mis l'Algérie au centre de mes intérêts. Jouer pour la sélection est un rêve de gamin. Je suis supporteur de l'équipe d'Algérie. Cela veut tout dire. Avez-vous défilé après la qualification de l'Algérie au Mondial ? Malheureusement, non. A ce moment-là, j'étais en club. Il m'était impossible de fêter ça. Mais j'ai goûté un peu à l'ambiance au bled. Ce n'était pas comme aux premiers jours qui ont suivi la qualification, mais la joie était toujours là. J'y ai goûté. C'est grâce à votre club que vous avez été sélectionné ? Sans doute oui. Ça m'a permis de jouer à un palier supérieur. C'est en fait grâce à mes prestations en club que j'ai été retenu. Je dois l'avouer. Est-ce que votre signature du contrat dépendait du maintien du club en Premier League ? Sans aucun doute. Je ne pense pas que je serais resté si l'équipe était descendue. J'avais pris goût à jouer en Premier League. Du coup, je n'avais pas trop envie de retourner en Belgique. J'ai dû attendre que la situation s'éclaircisse un peu plus pour ensuite se mettre autour d'une table et négocier mon nouveau contrat. Là, je suis très heureux d'avoir rempilé. Ça me permet d'aborder ce stage, disons, plus libéré. Vous a-t-on chambré en club après votre sélection ? Non, pas du tout. En fait, le groupe est composé essentiellement d'Irlandais et d'Ecossais. Cela fait que le prochain Algérie-Angleterre n'était pas au centre des discussions. Vos coéquipiers supporteront donc l'Algérie… Ça, c'est vous qui le dites… (rires). Comment votre père a accueilli votre convocation ? Ah ça, c'est entre nous. Je n'ai pas envie qu'on parle de ça. La concurrence bat son plein au milieu du terrain, ça vous effraie ? Non, jamais ! C'est un stimulant. Après, l'objectif dans l'immédiat est d'arracher une place dans les 23. Il ne faut pas oublier que ce n'est pas encore gagné. La Coupe du monde passe par là. Après, je me concentrerai sur le jeu. Pourquoi avez-vous décidé de ne pas vous adresser à la presse algérienne ? Pas seulement à la presse algérienne. Même en Angleterre, je ne parlais pas aux médias. Les seules interviews que j'avais accordées, c'était au site du club. Les journaux anglais n'ont fait que rapporter ça. En fait, c'est le premier entretien que j'accorde à la presse depuis que j'ai rejoint l'Angleterre. --------------------------- Il s'entraîne en solo Madjid Bougherra ne s'est pas entraîné avec le groupe hier. Lui aussi s'est contenté d'un entraînement en solo. Léger footing et match au menu.