«Cette histoire de remise des chèques à Aribi nous a paru suspecte». Le président du CAB pointe un doigt accusateur vers ses joueurs. Ils sont, selon le premier responsable du club, en partie responsables de la relégation de son équipe en Division 2. Ce qui a attiré notre attention en lisant son entretien dans les colonnes de notre confrère El Haddaf, c'est le passage où Farid Nezar parle des primes de match de la coupe. Il y aurait eu une sorte de chantage de ses joueurs qui avaient exigé de toucher 25 millions de centimes après la victoire face à la JSK. Nous nous sommes intéressés à cette question car il y a là matière à polémique. Voilà ce que dit Amine Kab, qui était présent lors des matchs de qualification de la Coupe d'Algérie. Le président avait promis 20 millions de centimes, mais après la victoire contre la JSK il avait dit dans le vestiaire sous l'effet de l'euphorie ou de je ne sais quoi, que la prime était de 25 millions. On l'avait pris au mot. Quand il est revenu sur les primes et au moment de les remettre, il a parlé de 20 millions. On avait demandé des explications au président. Et Abdellah Rasmal, que tous les joueurs respectent, avait dit au président devant tous les joueurs : «Je ferme les yeux et je me bouche les oreilles, faites comme bon vous semble, mais vous aviez promis 25 millions de centimes.» L'ambiance était détendue. On s'est rapproché bien évidemment d'Abdellah Rasmal sur le même sujet puisque le joueur Kab le cite. Il dira : «On n'a jamais fait de chantage. Le président avait promis 25 millions de centimes, mais comme il était revenu sur la somme on lui avait rappelé sa promesse. Il a fini par accepter et il nous a remis 25 millions de centimes.» «Cette histoire de remise des chèques à Aribi nous a paru suspecte» Dans l'entretien de Farid Nezar on apprend beaucoup de choses. Comme par exemple cette histoire de 2e tranche. Si l'on se souvient bien, après la finale de Coupe d'Algérie, il restait à assurer le maintien. Il manquait 9 points seulement, peut-être moins, pour que le CAB assure son maintien parmi l'élite. Et les Rouge et Bleu avaient cinq matchs à jouer à domicile. Les joueurs auraient demandé à toucher la deuxième tranche : «On s'était posé des questions sur les raisons qui avaient poussé le président à remettre les chèques à Aribi. On s'était dit que si le président ne voulait pas nous les remettre avant la finale, c'est parce que les sommes étaient très petites.» Précisions du manager général Farhi : «Il n'a jamais été question de vendre le Casino» «Il n'a jamais été question de vendre le Casino. Le CAB possède des biens immobiliers qui ne sont pas vendre. Il s'agit du café et du Casino. Et il n'a pas été question d'ouvrir le débat sur ce sujet à la dernière assemblée générale», précise le manager général du club. On a appris que le Casino avait été racheté par le CAB, pour la somme de 94 millions de centimes. On n'était pas loin du chiffre. Le club avait acheté l'ancien cinéma du temps du président Zeghina. «Nous disputerons la Coupe de la CAF» Le CAB est toujours concerné par la Coupe de la CAF. C'est ce qu'expliquera le manager général du club. «On disputera la Coupe de la CAF, comme nous l'a fait savoir la Fédération nationale de football.» La question de la relégation ne rentre pas en ligne de compte. «Nous déposerons le dossier du professionnalisme avant le 20 juin » Autre point important relatif à l'entrée du club dans le monde du professionnalisme, on a appris que le CAB et ses dirigeants déposeront le dossier dans une dizaine de jours. «Nous comptons déposer le dossier avant le 20 juin. Le cahier des charges tel qu'il est établi par la FIFA n'est pas si simple. Il sera, à mon avis, très difficile à tous les clubs de remplir les conditions du cahier des charges pour le professionnalisme.» Jusqu'à l'heure actuelle, rien ne laisse entendre qu'un club qui réussit son passage au professionnalisme sera épargné par la relégation. S'il est tombé en D2. Pour ce qui est du CAB, aucun responsable du football n'a levé le voile sur ce point. Le club cherche un terrain pour la construction du centre de formation Le Chabab de Batna prospecte pour trouver le meilleur endroit qui permettrait au club de construire le futur centre de formation du club. Selon le manager général du club, « il est très difficile de trouver des terrains qui appartiennent à l'Etat. Les terrains domaniaux se font de plus en plus rares». On a appris, par exemple, que les terrains qui sont situés sur la route de Biskra, avant d'arrivée à Aïn Touta, sont du domaine privé. Tout comme les terrains qui sont situés sur la route qui mène vers l'aéroport.