Oh qu'il faisait peur, le FC Pyramids, avant le coup d'envoi de ce 32e de finale aller de la Coupe de la CAF. Sur le papier, les Egyptiens impressionnaient avec leur portier El Shenawy ou encore leur attaquant vedette Ahmed Ali. Et on craignait quelque peu pour notre Chabab de Belouizdad dans cette première manche au Caire. Finalement, les coéquipiers d'Amir Sayoud s'en sont très bien sortis. Certes, ils auraient pu mieux faire, comme ils auraient pu aussi perdre la rencontre lors des dernières minutes, mais ils ont su revenir avec un résultat nul qui les met en ballottage favorable en vue du match retour. En effet, un simple match nul de zéro partout suffirait. Mais il faudrait le tenir ce match nul. Il faudrait aller le chercher dans deux semaines à Alger. Alors que la pression a baissé d'un cran après ce match aller prometteur, nombreux sont ceux dans l'entourage du club qui estiment que tout se jouera à Alger, au match retour. Le bon Pour revenir au match en lui-même, on peut s'arrêter sur plusieurs satisfactions. Sur le plan collectif, on a une équipe du CRB solide, avec un bloc équipe bien compact qui a longtemps résisté aux assauts des Egyptiens. Sur le plan offensif, il y avait aussi des idées dans le jeu. Les contre-attaques explosaient de tous les côtés du terrain. Amrani a énormément misé sur l'explosivité de ses deux joueurs de couloir, à savoir Ziti et Bousseliou, la qualité de déplacement entre les lignes de Selmi et Djerrar pour apporter du soutien au duo Sayoud-Belahouel et surtout le surnombre dans les phases offensives. Sur le plan individuel, deux hommes ont survolé le match côté belouizdadi : Amir Sayoud, qui a inscrit son quatrième but dans la compétition, et surtout Gaya Merbah, auteur de plusieurs arrêts de grande classe, qui a permis à son équipe de revenir avec le résultat nul. Le moins bon Le Chabab de Belouizdad était tout proche de la victoire. Il était même tout près d'une large victoire si les actions qui se sont présentées devant les attaquants, notamment devant Amir Sayoud, avaient été traduites en but. On parle surtout de ce face-à-face en première période entre le n° 10 du Chabab et le portier égyptien qui a vu le gaucher belouizdadi manquer de peu le cadre. Même occasion en seconde période, même face-à-face et même résultat : Sayoud manque le cadre et prive son équipe d'une victoire certaine. Le réalisme a donc fait défaut aux Belouizdadis. Sur le plan défensif, on a aussi relevé un certain laxisme et un manque d'agressivité sur le but égalisateur du FC Pyramids. Ni les milieux de terrain ni les défenseurs n'ont fait l'effort de gêner le joueur égyptien. En tout cas, des choses sont à revoir avant le match retour. Ce qui aurait pu changer le cours du match Si, si et si. Plusieurs évènements, actions ou décisions auraient pu changer le cours du match. Par exemple, le face-à-face manqué en seconde période par Sayoud aurait pu permettre aux Belouizdadis de prendre un avantage de deux buts et, éventuellement, de briser un peu la volonté de revenir des Egyptiens. D'ailleurs, le Chabab de Belouizdad pouvait avoir plusieurs situations de ce genre si on avait aligné un attaquant aussi rapide que Sayoud. Bechou par exemple. Ses qualités aléthiques auraient probablement posé des problèmes à la défense égyptienne. Mais Amrani lui a préféré Belahouel puis Gasmi, deux joueurs qui n'ont pas réussi à faire la différence. Pourtant, il y avait énormément d'espaces à exploiter dans le dos de la défense adverse. Quoi qu'il en soit, le Chabab s'est bien positionné dans ce match aller, mais il va falloir finir le travail à Alger.