Robinho : «Jouer avec Kaka est un privilège» Le Buteur a eu le privilège d'assister à la conférence de presse du sélectionneur brésilien Dunga, de la star Robinho en tant que meilleur joueur du match Brésil-Chili et du sélectionneur du Chili, l'Argentin Bielsa. Un exemple de sportivité et une belle leçon pour les mauvais perdants que sont nos entraîneurs. Appréciez ! Dunga : «Ce sera difficile pour le Ghana à partir des quarts» Toutes les questions des journalistes tournaient autour du match de la soirée contre le Chili, mais aussi sur le prochain adversaire hollandais de la Seleçao. Nous avons quand même réussi à placer une question sur les chances du Ghana, unique représentant africain durant les quarts de finale. Dunga ne fait pas dans la langue de bois, la preuve il pense que « si le Ghana est là c'est qu'il mérite de faire partie des huit meilleures équipes du monde, mais il lui sera difficile d'aller plus loin». Pour Dunga : «Aucune équipe n'est sûre d'aller jusqu'au bout, ça se joue tellement à peu de choses.» Même le Brésil ? «Bien sûr, ce n'est pas parce qu'on s'appelle le Brésil qu'on va gagner à tous les coups, on doit persévérer, remettre les pieds sur terre à chaque match, respecter tous nos adversaires et espérer que la chance soit de notre côté pour aller au bout.» «Pour moi, les Hollandais sont des Sud-Américains» Tout en mettant en avant le jeu technique des Chiliens «qui savent conserver le ballon et qui ne refusent pas le jeu», Dunga met en garde contre la Hollande, prochain adversaire des Auriverde. «Ce n'est pas parce que je les ai battus deux fois en tant que joueur en 94 et en tant qu'entraîneur en 2006 que je vais forcément les battre une troisième fois. Non, j'ai trop de respect pour cette équipe qui pratique un football sud-américain et qui possède de grands joueurs, pour me fier à ce genre de statistiques. Il faut être très fort pour battre les Hollandais.» «Avec un simple regard, mes joueurs me comprennent» Contrairement à Marcelo Bielsa, son homologue chilien, Dunga, était resté très zen sur son banc et il explique pourquoi : «La qualité de mes joueurs me permet de rester zen, ce groupe je le construis depuis trois ans, il suffit d'un regard pour que mes joueurs comprennent ce que j'attends d'eux. Ils sont assez intelligents pour comprendre puis appliquer vite mes consignes.» La seule déception de Dunga c'est le carton pris par Kaka, le troisième depuis le début de la compétition. «On sanctionne les joueurs techniques et ce n'est pas normal, Kaka est victime. Je dois lui parler pour le sensibiliser à ne pas répondre aux provocations parce que je ne veux pas qu'il rate un autre match.» Robinho : «Jouer avec Kaka est un privilège» Désigné meilleur joueur de la rencontre Brésil-Chili, Robinho a tout fait pour mettre en avant la prestation de ses coéquipiers notamment Kaka. Voilà ce qu'il a dit en conférence de presse : «Je suis naturellement très heureux d'avoir marqué mon premier but en Coupe du monde. Mais je suis encore plus content de la victoire de mon équipe. Notre succès collectif passe évidemment avant ma réussite personnelle car s'il y a un joueur qui méritait cette consécration à chacun de nos matchs c'est bien Kaka, c'est un privilège de jouer à ses côtés.» Bielsa : «Les Brésiliens nous ont été supérieurs» Marcelo Bielsa fait penser à un certain Zinédine Zidane lorsqu'il est en face des journalistes. Durant toute la conférence de presse, il n'a pas levé la tête ne serait-ce qu'une seule. Les confrères chiliens disent de lui qu'il est un grand timide. Ces déclarations prouvent qu'il est plutôt franc et honnête. Ecoutons-le : «Autant nous avons mérité notre qualification aux 8es de finale, autant nous avons mérité notre élimination face au Brésil, un adversaire qui nous était supérieur sur tous les plans. Le score de 3 à 0 est peut-être un peu trop sévère vu le déroulement du match.» Pour Bielsa, «l'avenir se présente plutôt bien pour mon équipe car il ne faut pas oublier qu'on est la plus jeune équipe de cette Coupe du monde.»