En tout cas, les Algériens sont en effervescence. Personne n'arrive à comprendre le discours de Rabah Saâdane. La décision peut paraître un peu surprenante, mais elle est véridique. Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, a pris la décision de suspedre la sélection nationale nigériane pour les deux ans qui suivent après son parcours mi-figue, mi-raisin lors en Coupe du monde. Une élimination au premier tour avec un seul point glané lors de ses trois matchs disputés, un bilan identique à celui de l'Algérie. Il faut toutefois préciser que les Verts ont récolté le même nombre de points que les Super Eagles, mais ils n'ont pas inscrit le moindre but en trois matchs, contrairement aux Nigérians qui en ont marqué trois. Malgré cela, ils ont été suspendus par le président de la République, qui a jugé que ce parcours est considéré comme une humiliation. Chez nous, c'est le contraire qui s'est produit. Les Verts ont eu droit à un accueil chaleureux. Cependant, après cette Coupe du monde, qui constitue une expérience pour ce groupe, la FAF doit désormais voir plus grand en fixant la CAN 2012 comme principal objectif, car l'Algérien a à chaque fois participé pour... participer. Un grand entraîneur, première priorité A la fédération, on veut prendre le taureau par les cornes. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, compte engager un grand entraîneur à la tête de la sélection. C'est la priorité du premier responsable du football algérien qui veut redorer au football algérien son blason. Raouraoua n'a toujours pas décidé quant à l'avenir de Rabah Saâdane, puisque d'en haut, on est divisés quant à son maintien à la tête des Verts. Il y a même eu des pressions pour ramener Madjer. Raouraoua veut un grand nom. Le changement au sein de la barre technique est désormais souhaité par le président de la fédération, ainsi qu'un grand nombre de joueurs. Eviter le scénario de l'après-CAN 2004 En tout cas, les Algériens sont en effervescence. Personne n'arrive à comprendre le discours de Rabah Saâdane. Si l'on revient six ans en arrière après la CAN 2004 qui s'est tenue en Tunisie, Saâdane, qui venait juste de quitter la barre technique des Verts, avait déclaré : «Certes, on a perdu en quarts de finale face au Maroc, mais on a gagné une équipe. Désormais, on a une équipe d'avenir.» Le comble est que cette équipe d'avenir, selon Saâdane, a été incapable de se qualifier aux deux phases finales de la CAN, celles de 2006 et 2008. A l'issue de ce Mondial, Saâdane a déclaré : «On est en train de préparer 2014.» Des propos qui nous rappellent ceux de 2004. On fera mieux désormais de penser à 2012 et se concentrer à cette CAN qui aura lieu conjointement au Gabon et en Guinée Equatoriale, puisque les éliminatoires vont commencer en janvier prochain, avant de penser à Copa Cabana, car on risque de tout gâcher. Il est vrai que personne n'a parié sur cette équipe, mais le bilan du Mondial reste négatif… Si l'on revient un peu en arrière, en 2007, lorsque l'Algérie avait raté pour la deuxième fois d'affilée une qualification à la CAN, personne ne s'attendait à ce que les Verts retrouvent la Coupe du monde trois ans après. Mais il faudra aussi appeler les choses par leur nom. Il ne faut pas se dérober. Certes, il y a un pas de franchi - il est primordial de rester sur cette courbe ascendante - mais le bilan, il faut d'admettre, de ce Mondial est négatif sur toute la ligne, excepté la découverte du gardien M'bolhi. Les Verts n'ont pas inscrit le moindre but durant cette compétition. Un seul point glané dans un groupe qui était largement à notre portée, vu les résultats des deux qualifiés au second tour, les USA et l'Angleterre, lors des huitièmes de finale. Aimé Jacquet : «Maintenant, il faut que le football algérien progresse» Aimé Jacquet, champion du monde avec la France en 98, l'a bien dit dans notre édition d'hier. Il a déclaré clairement que l'Algérie doit maintenant progresser pour rivaliser avec les grandes nations : «L'Algérie a retrouvé la scène internationale grâce aussi à la décision de la FIFA de permettre aux joueurs ayant porté le maillot d'une autre équipe de porter celui de l'Algérie. Cela dit, c'est une nouvelle équipe, maintenant, il faut qu'elle progresse pour rivaliser avec les grandes nations.»