«A mon avis, Chaouchi est meilleur que M'bolhi.» Présent en Tunisie où son équipe est en train d'effectuer son stage d'intersaison, nous avons profité de la présence de Lazhar Hadj Aïssa pour le questionner. L'ex-international a accepté de nous accorder cette interview en exclusivité. Entretien. Pour commencer, que pouvez-vous nous dire sur votre état de santé ? Dieu merci, je n'ai rien de méchant. Le médecin m'a affirmé que je n'avais rien de grave, après avoir eu les résultats. Il m'a rassuré que la douleur que je ressentais était normale. Si tout se passe comme prévu, tout rentrera dans l'ordre dans les tout prochains jours. Contrairement aux habitudes, on n'a pas entendu parler de votre transfert à l'étranger cet été ; pourquoi ? Juste parce que j'ai décidé de rester. Je suis toujours sous contrat avec mon club. Le président m'a dit que l'Entente avait besoin de moi, car nous jouerons la Ligue des champions. Et puis franchement, le moral n'est pas trop au top. Je n'ai pas envie de partir, alors que l'ESS tient à moi. Cet été, j'ai opté pour la stabilisation. Je veux bien me préparer pour réaliser une grande saison. Avez-vous reçu des offres de la part de clubs étrangers ? Oui, jai été approché par des clubs qataris et saoudiens mais aussi de la de quelques recruteurs d'équipes étrangères. Serrar était ou courant d'ailleurs. A chaque qu'on prenait attache avec moi, je les orientais vers le premier responsable du club. J'ai discuté avec lui et j'ai su qu'il n'allait pas me libérer. Que lui avez-vous dit exactement ? S'il allait me libérer ou pas. Il m'a fait savoir que c'était impossible et qu'il avait besoin de moi. Avez-vous reçu des offres de clubs européens ? Non. Reste à savoir si le président en a reçu. Ça va être votre septième saison à Sétif. Un mot sur cette fidélité ? On peut dire que je suis un enfant du club. Sept ans, ce n'est pas rien. Je suis un enfant du MSP Batna mais aussi de l'Entente. Tout le monde connaît votre niveau et vos ambitions. Bien que l'ESS soit un grand club, ne pensez-vous pas à jouer ailleurs ? Chaque joueur veut évoluer dans le haut niveau. Personnellement, je n'ai pas été trop chanceux, mais je tiens à souligner que je suis heureux d'être ici. L'Entente, c'est aussi un grand club, que ce soit sur la scène africaine ou arabe. Là où on passe, les gens sont contents de nous accueillir. On parle de nous partout, cela prouve que je joue dans un grand club. Beaucoup de joueurs de l'Entente ont réussi à décrocher des contrats en Europe. Pourquoi pas vous ? C'est une question de destin, mais aussi de chance. J'ai négocié des offres, mais à chaque fois j'ai rencontre ce problème de libération. A chaque fois, on ne trouvait pas un accord. Je suis là et je suis heureux parce que c'est une question de destin. Avez-vous reçu une offre importante sur le volet financier que vous avez ratée ? Oui. Plusieurs même, surtout en provenance des pays du Golfe. Des offres se chiffrant à des millions de dollars. Etes-vous intéressé par l'idée de jouer au Golfe bien qu'on dise que c'est le cimetière des stars, surtout que vous êtes jeune ? Chacun a sa vision des choses. Il ne faut pas raisonner ainsi, parce que les championnats du Golfe ne sont plus comme avant. Ils ont beaucoup progressé. Là-bas, on peut trouver de grands joueurs, mais aussi de grands entraîneurs. Le niveau n'est pas bas. D'ailleurs, même les stars se plaisent à jouer en Arabie Saoudite ou au Qatar, ça veut tout dire. Les championnats du Golfe sont très suivis. Ce n'est pas le cimetière des stars. Etes-vous toujours en contact avec Ziaya ? Ziaya est comme un frère pour moi. Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois. Nous avons déjeuné et dîné ensemble à maintes reprises. Vous a-t-il révélé les raisons qui l'ont poussé à refuser l'EN ? Non, je ne suis pas entré dans les détails pour ne pas le brusquer. Pensez-vous avoir été lésé en Equipe nationale ? Oui, parce qu'il n'y a aucune raison pour que je ne sois pas convoqué à nouveau. Tout ce qui s'est passé, c'est que j'étais déçu de ne pas avoir été aligné. Seulement, je tiens à préciser que je n'ai rien dit, que ce soit au sélectionneur ou à quelqu'un d'autre. Lorsque j'ai su que je n'étais pas retenu dans la liste, j'ai demandé mon passeport parce que je venais de recevoir une offre de Portsmouth et il fallait que je le dépose au consulat d'Angleterre. Il y a des personnes qui ne m'aiment pas et ne m'apprécient pas. Ils ont profité de l'occasion pour en foncer le clou. Qu'est-ce qui s'est passé au juste ? Ils ont dit à Saâdane que j'étais en colère et que je voulais récupérer mon passeport pour quitter le stage. Il y a eu d'autres trucs. Ces personnes-là, je les laisse à leur conscience. Comment est votre relation avec Saâdane à présent ? Une relation normale. Toutefois, j'ai souhaité qu'il me convoque une nouvelle fois. Depuis cet incident, nous nous sommes croisés trois fois, mais nous n'avons pas abordé le sujet. Il a pris des décisions et il est libre de faire ses choix que je respecte. Comment avez-vous vécu la soirée du 3 mai ? Je me disais que mon nom allait figurer dans la liste. Et au moment de sa publication ? J'ai connu une grosse désillusion. Je me sentais en bonne forme et je pouvais apporter un plus à l'Equipe nationale. Que pouvez-vous nous dire sur le niveau des Verts en Afrique du Sud ? Les joueurs ont fait ce qu'il fallait, mais ils n'ont pas été chanceux. Il fallait oser davantage en attaque. Je pense même qu'il y avait une place pour une qualification au second tour. Dommage ! Auriez-vous apporté ce plus si vous aviez joué ? Personne ne peut savoir ce qui se serait passé. Ce sont les joueurs choisis qui ont joué. Les choses auraient été bien meilleures s'ils n'avaient pas commis des fautes. Etes-vous pour ou contre le maintien de Saâdane ? Je n'ai pas de problème avec Saâdane. Qu'il soit maintenu ou pas, c'est à M. Raouraoua d'en décider, pas à moi. Je vais vous citer des noms et vous me dites ce qu'ils représentent pour vous, d'accord ? D'accord ! Ziaya ? Mon frère Metref ? C'est mon frère aussi. Mais c'est qui votre premier frère ? Ziaya, puis Metref. Ghezzal ? Il a été victime de la grosse pression, et c'est pour cette raison qu'il n'a pas pu montrer grand-chose. J'espère qu'il profitera de l'expérience qu'il a vécue. Je suis sûr qu'il pourra se libérer en marquant un but en sélection. Chaouchi ? Le gardien numéro 1 des Verts. Avant M'bolhi ? Oui. Son rendement ne vous a-t-il pas plu ? Non, je n'ai pas dit ça. Il a de grandes capacités, mais Faouzi aussi, il est excellent. Quel est le secret de votre coupe de cheveux ? Non, il n'y a pas de secret. Elle me plaît, voilà tout, et je me sens à l'aise. Imitez-vous Ronaldinho ? Non. Pensez-vous à vous marier ? Ce sera pour bientôt. Je n'ai pas encore fixé de date.