«Je me ferais un plaisir de faire taire ceux qui pensent que Bezzaz est fini pour l'EN» Tout d'abord, quelles sont les nouvelles ? Elles sont excellentes après les mois terribles que je viens de passer. Le plus important est que j'aie retrouvé ma santé. On croit savoir que vous avez débité les entraînements avec l'effectif de l'ESTAC (Troyes). C'est cela ? Absolument, j'ai débuté la préparation avec mon nouveau club. J'ai même pris part au regroupement que s'est déroulé au centre Gérard-Domard. Ce stage a été, pour moi, d'une grande utilité car je reviens de blessure. J'ai travaillé d'arrache-pied pour me rapprocher du top sur le plan physique. Cela veut donc dire que vous faites partie de l'effectif de Troyes, c'est cela ? Pas exactement, car je n'ai signé aucun engagement officiel. Il y a eu avec les dirigeants de l'ESTAC un accord. Je devais m'entraîner et surtout montrer que j'ai totalement récupéré de ma blessure. A partir de là, on pensera à établir un contrat me concernant. Est-il vrai que les dirigeants de ce club veulent que vous subissiez un examen médical approfondi avant la signature de votre contrat ? C'est totalement faux. Je peux vous dire que tout est basé sur la confiance mutuelle. J'ai juste passé une IRM qui a montré que ma blessure est totalement guérie. Cela est courant dans tous les clubs pour le cas d'un joueur qui revient de blessure. Quand est-ce que vous serez officiellement Troyen ? Allez, je vais laisser l'exclusivité au Buteur. J'ai rendez- vous demain (entretien réalisé jeudi) avec le président et les membres du comité directeur de l'ESTAC. Puisque nous nous sommes mis d'accord sur tous les points, je n'aurai qu'à parapher mon contrat. Qu'est-ce qui a guidé votre choix ? Je suis quelqu'un de réaliste et il est tout à fait normal que les dirigeants des clubs de Ligue 1 n'aient pas coché mon nom sur leur calepin. Je reviens de blessure et après une longue absence. D'un autre côté, même si Troyes évolue en Ligue 2, c'est un club qui n'a rien à envier à ceux de l'élite française. En plus de cela, les dirigeants ambitionnent de retrouver la Ligue 1dès la fin de cette saison. C'est un club où toutes les conditions sont réunies pour que je puisse rebondir. Il y a aussi une autre raison. Laquelle ? L'entraîneur de Troyes, cette saison, n'est autre que Jean-Marc Furlan. C'était mon coach à Strasbourg et il me connaît parfaitement. Il y a aussi de la confiance mutuelle et je ne vous cache pas que c'est lui qui est derrière ma venue à Troyes. C'est un facteur de réussite très important. Je veux réussir ma saison et surtout retrouver ma place en Equipe nationale. Vous pensez donc beaucoup à votre retour en EN… C'est certain. Cela a été et restera mon principal objectif. Je sais que certains pensent que Bezzaz est fini pour l'EN, je me ferais un plaisir de les démentir. Votre retour sera compliqué car aux yeux du staff national, vous serez un joueur de Ligue 2. Qu'en pensez-vous ? Cela ne sera pas valable pour moi car je ne suis pas nouveau en EN. L'entraîneur national connaît parfaitement mes qualités et de quoi je suis capable sur un terrain. A partir de là, que j'évolue en Ligue 2 ou dans un autre championnat n'a que très peu d'importance. C'est certain, il me faut montrer, lors de chacune de mes sorties, que je mérite ma place en Equipe nationale. Justement, à propos de l'EN, quelle appréciation faites-vous de sa participation lors du dernier Mondial ? L'Equipe nationale est à créditer dans ce tournoi d'une participation plus qu'honorable. Elle a fait jeu égal et parfois surclassé ses adversaires, elle a peut-être manqué de «métier» vu la jeunesse de sa composante. De toutes les façons, les prémices de la naissance d'une grande équipe sont là. Il faut persévérer dans la même voie faisant valoir le principe de la stabilité aussi bien au niveau de l'effectif que de l'encadrement. Oui, mais beaucoup estiment que l'Algérie avait les moyens de passer au moins au deuxième tour. Qu'en pensez-vous ? Comme pour toutes les sélections, il y a des points positifs et des points négatifs. Le plus important est que ceux qui étaient en Afrique du Sud aient tout donné. De ce côté, pas de regrets donc. L'entraîneur national saura tirer les leçons et corriger ce qui doit l'être avant les éliminatoires de la CAN 2012. Après son retour en Coupe du monde, l'Algérie a repris son statut de grand d'Afrique. N'oubliez pas, nous sommes un pays de football, on ne doit, par conséquent, en aucun cas, se permettre de se contenter lors des prochaines échéances d'une participation. Serez-vous dans le groupe au mois d'août pour préparer le match amical contre le Gabon ? Je l'espère vivement, même si je ne serais pas totalement compétitif. Cela me fera le plus grand bien. Maintenant, si je ne suis pas convoqué, je resterai serein car je sais que tôt ou tard je reviendrai en EN que j'ai quittée suite à une blessure. Une dernière question. Nadir Belhadj a opté pour un club du Qatar. Est-ce une erreur de sa part ? Avant tout, je me garderais bien de faire le moindre commentaire sur les choix des uns et des autres. Je peux seulement vous dire que Belhadj restera le même et cela quel que soit le championnat où il évolue. C'est un énorme bosseur qui ne perdra rien de ses qualités.