Haddouche DTN, c'est presque fait. Comme il fallait s'y attendre, l'Equipe nationale n'a pas vraiment épaté son monde, avant-hier soir lors de ce match amical qu'elle a disputé dans l'enceinte du 5-Juillet face à la modeste mais performante équipe du Gabon. Modeste, compte tenu du fait que pour un mondialiste, la logique aurait été que ce dernier remporte la partie et maîtrise surtout les débats, ce qu'il n'en fut rien malheureusement, au grand dam des quelques supporters qui se sont déplacés au stade. A croire que cette sélection du Gabon demeure notre vraie bête noire, en témoigne nos trois défaites de suite concédées devant cette formation à la maison, ces dernières années. Cependant, et même si cette rencontre ne reste qu'une partie amicale de préparation, il n'empêche que les lacunes décelées durant les 90 minutes (elles étaient nombreuses, faut-il le signaler), ne présagent rien de bon, et ne sont guère pour rassurer les fans quant à la capacité de leur sélection à s'en sortir vainqueur de la prochaine campagne des éliminatoires de la CAN-2012, qui débutera très bientôt, plus précisément le 3 septembre prochain. Le sélectionneur national, Rabah Saâdane, a certainement des soucis à se faire et surtout un gros travail de fond à accomplir, s'il espère vraiment voir ses poulains reprendre du poil de la bête le plus rapidement possible et surtout retrouver goût aux victoires. Saâdane pourra toujours expliquer cette défaite, en évoquant comme toujours des arguments, qui, pour certains tiennent la route, mais qui pour d'autres, n'ont pas vraiment lieu d'être. On est en période de pré-saison, oui, mais cela implique aussi l'adversaire. Le public n'exigeait pas le spectacle, mais juste un jeu simple, fluide et une victoire au final. Les choses ne s'annoncent en tous les cas pas sous de bons auspices et la sonnette d'alarme semble a priori bonne à être tirée avant qu'il n'en soit trop tard. Il y a urgence et les instances se doivent de bouger pour éviter un naufrage, qu'on aura connu il n y'a pas si longtemps de cela. Jusqu'à quand le 3-5-2 ? Avec les défections de Anthar Yahia et Rafik Halliche, tout le monde ou presque croyait que le sélectionneur allait enfin mettre en place un système tactique différent à celui qu'il prône maintenant depuis ces deux dernières années, à savoir le fameux 3-5-2. Pour ce test amical face au Gabon, le plus judicieux, affirment les spécialistes qu'on a interrogés, était que l'équipe évolue avec le dispositif classique, le 4-4-2 en l'occurrence. Tout d'abord, afin de l'essayer et voir la capacité réceptive des joueurs et ensuite, pour se donner une solution de rechange bien huilée quand l'adversaire vous y oblige, notamment en perspective des prochains rendez-vous officiels qui attendent l'équipe. Néanmoins, et fidèle à ses habitudes, le Cheikh a préféré une fois de plus se distinguer et aller à l'encontre du désir de tous en imposant encore une fois le 3-5-2 à ses poulains. Le plus bizarre dans tout cela était de voir un Djamel Mesbah, arrière gauche type, constituer cette charnière centrale en compagnie des deux autres défenseurs, à savoir Madjid Bougherra et Carl Medjani. Une première d'ailleurs pour le sociétaire du club italien de Lecce, qui trouvait beaucoup de peine à bien tenir son nouveau rôle. Des interrogations que seul Saâdane pouvait nous expliquer à l'issue de cette partie, ce qui n'en fut rien, puisque ce dernier, et à la surprise générale, s'est refusé à tout commentaire. Certains anciens joueurs, à l'instar de Nordine Kourichi, Djamel Belmadi ou encore Mahmoud Guendouz, ne s'abstiennent jamais à dire que ce 3-5-2 est à présent révolu et que presque aucune formation de rang mondial qui se respecte, ne l'utilise. L'on s'interroge presque sur cette persistance du sélectionneur à employer ce schéma, d'autant qu'il a prouvé son inefficacité à maintes reprises. La défaite d'avant-hier face aux jeunes Gabonais de Gernot Rohr n'est pas pour appuyer les convictions de Saâdane. La Tanzanie est désormais à craindre ! Lors de la dernière conférence de presse qu'a animée le coach national au centre de presse du stade du 5-Juillet, lundi passé, ce dernier avait affirmé et surtout averti que cette première rencontre de qualification à la prochaine CAN-2012, que jouera l'EN devant la Tanzanie le 3 septembre prochain, n'allait pas être du gâteau pour ses poulains. Saâdane dénotera que cette formation tanzanienne demeure très coriace et surtout très difficile à manier, et qu'il fallait par conséquent rester très vigilants et ne pas croire que les 3 points sont d'ores et déjà assurés. Avec la défaite inquiétante d'avant-hier, on n'a d'autre choix que de croire Saâdane et surtout croiser les doigts pour que la Tanzanie ne nous refasse pas le coup du… Malawi. Le 5-Juillet est-il maudit ? La question mérite d'être posée ; le mythique stade du 5-Juillet est-il réellement maudit pour les Verts ? A en croire les multiples défaites qu'a concédées l'EN dans ce jardin de la capitale au cours de ces 10 dernières années, on pourrait bien penser ainsi. Certains diront même que cette enceinte porte la poisse aux Fennecs et que ces derniers s'affirment mieux au stade Mustapha-Tchaker de Blida que nulle part, en démontrent leurs convaincants résultats enregistrés dans ce stade lors des dernières qualifications du Mondial. Cependant, d'autres, avec une vision plus sensée, affirment que ce qui manque à l'EN, c'est bien un fond de jeu digne de ce nom et que sans celui-ci, il est difficile, voire impossible aux coéquipiers de Bougherra d'imposer et de produire du jeu dans un stade vaste comme celui du 5-Juillet. A force d'attaquer anarchiquement, on finit toujours par encaisser des buts et par la suite d'enregistrer des défaites. Saâdane sait à quoi s'en tenir. ------------------------- La défense peu rassurante Le match d'hier était une occasion pour Rabah Saâdane de voir certains joueurs à l'œuvre, parmi eux Carl Medjani. Ce dernier a été titularisé dans l'axe, en compagnie de Madjid Bougherra, promu à l'occasion capitaine d'équipe. Même si on ne peut rien reprocher au défenseur central d'Ajaccio, qui a montré un très beau visage en première mi-temps, même si c'était sa première apparition sous les couleurs nationales, il n'en demeure pas moins que la défense n'était pas rassurante. Il y avait des boulevards dont les attaquants gabonais n'ont pas su profiter. C'est dire que le score aurait pu être plus lourd. Personne ne peut blâmer les défenseurs. Cependant, l'absence de Rafik Halliche s'est fait ressentir. Avec la présence de ce dernier, les Gabonais n'auraient sans doute pas trouvé toute cette facilité pour arriver aux filets du gardien M'bolhi. L'ombre de Lacen Par ailleurs, ils sont nombreux ceux qui pensent que l'absence de Medhi Lacen a joué un vilain tour à la sélection. C'est un joueur qui récupère les ballons au milieu et qui contribue beaucoup dans la construction du jeu. L'absence du milieu de terrain du Racing Santander n'est pas passée inaperçue, lui qui joue aussi le rôle de stabilisateur du jeu de l'EN. ------------------------- Haddouche DTN, c'est presque fait La FAF s'est décidée en fin à mettre quelqu'un à la tête de la DTN. Ce poste qui est resté vaquant depuis un long moment devrait être pourvu d'un technicien de renommée. En effet, selon nos informations, le président de la fédération s'est mis d'accord avec Said Haddouche, formateur de renommée internationale, pour prendre le poste. Les deux hommes ont discuté de l'éventualité récemment et se sont, selon des sources sures, tombés d'accord. Il ne reste plus que la réponse de Said Haddouche qui devrait être communiquée à Raouraoua sous peu, nous dit-on. Un choix judicieux, que de nommer un spécialiste de cette renommée à la tête de la DTN.