«Contre la Tanzanie, ce ne sera pas la même chose» S'il y a bien un joueur qui doit se ressentir fortement des effets du Ramadhan, c'est bien Nadir Belhadj. Il faut dire qu'il se trouve dans un pays, le Qatar, où la température frise parfois les 40°. Malgré cela, il essaye de travailler sa condition physique afin d'être au point pour le match face à la Tanzanie. Rafik Halliche s'est engagé avec Fulham qui évolue dans un championnat que vous connaissez bien, la Premier League. Un commentaire ? Je suis vraiment très content pour lui. C'est un joueur qui a les mêmes caractéristiques que Madjid Bougherra et, puisque ce dernier a bien réussi avec les Glasgow Rangers, en Ecosse, je ne vois pas pourquoi Halliche ne réussirait pas en Angleterre. Il a beaucoup de qualités et, surtout, il a beaucoup progressé ces dernières années. De plus, il a réalisé de belles prestations lors de la Coupe d'Afrique des nations et la Coupe du monde. C'est donc tout à fait mérité pour lui d'avoir cette promotion. Vous qui connaissez bien le championnat anglais, pensez-vous que Fulham est le club qui lui convient ? Oui, absolument. C'est vraiment un très bon club, stable et évoluant souvent dans le milieu du tableau. De plus, il est allé très loin la saison passée en Europa League. Halliche aura certainement l'occasion d'y jouer et de progresser davantage. Lors du prochain stage de la sélection, allez-vous lui prodiguer des conseils pour qu'il puisse d'adapter encore mieux au football anglais et aux exigences du professionnalisme dans ce pays ? S'il veut des conseils, je suis entièrement à sa disposition. Je discuterais avec lui volontiers sur tous les aspects qui touchent à ce championnat. Je suis prêt à lui faire part de mon expérience en Premier League. Cela dit, je suis sûr que, professionnel comme il l'est, il apprendra et s'imposera vite. Revenons à vous. On vous a vu débuter votre premier match officiel avec Al Sadd en tant que remplaçant, avant de rentrer en deuxième mi-temps et de contribuer au changement du cours du jeu. Est-ce parce que vous étiez blessé ? Non, pas du tout. C'est juste que, parce que l'adversaire était un club d'une division inférieure, donc supposé être plus faible que notre équipe, l'entraîneur avait préféré débuter le match avec notre équipe réserve. Il n'y avait aucun titulaire dans le onze rentrant et j'étais programmé, au départ, pour jouer les vingt dernières minutes afin de prendre mes repères sur le terrain. Or, le fait que nous soyons menés au score à la mi-temps a amené l'entraîneur à nous incorporer, moi et deux autres titulaires, en début de la seconde période. Nous avons réussi ainsi à renverser le match et à nous imposer à la fin 2-1. Donc, ce n'est pas ma forme qui est mise en cause. D'ailleurs, j'ai joué trois jours après l'intégralité de notre deuxième match officiel. On suppose que l'accueil des supporters d'Al Sadd a été à la hauteur… Franchement, j'ai été très bien accueilli, que ce soit au sein du club en lui-même que par les supporters. Je travaille dur pour faire en sorte d'être à la hauteur de la confiance placée en moi. La forme revient petit à petit et je serai prêt pour le match face à la Tanzanie. On se rappelle que vous n'étiez pas bien physiquement lors du match amical face au Gabon et vous nous aviez expliqué que vous étiez à court physiquement. Vous sentez-vous mieux actuellement ? Oui, je me sens beaucoup mieux qu'il y a deux semaines. C'est vrai que c'est dur de s'entraîner à Doha en cette période parce qu'il fait une chaleur étouffante. En fait, le problème n'est pas tant dans la chaleur que dans le fort taux d'humidité qui l'accompagne. On peut récupérer vite de la fatigue, mais beaucoup moins vite de l'humidité. De plus, il y a les effets du Ramadhan. Donc, les entraînements sont vraiment durs en ce moment, mais je commence à m'y adapter. A Alger, il y aura moins de chaleur et moins d'humidité, ce qui fait que je me sentirai certainement beaucoup mieux physiquement. Au lendemain de la défaite face au Gabon, vous aviez affirmé dans nos colonnes qu'il ne fallait pas dramatiser et que ce sera différent face à la Tanzanie. Etes-vous toujours aussi optimiste ? Oui, parfaitement. La défaite avait été concédée dans un contexte particulier, avec des absents, de nouveaux joueurs et contre une bonne équipe du Gabon, il ne faut pas l'occulter. Là, mes coéquipiers ont presque tous repris la compétition avec leurs clubs respectifs, ce qui fait qu'ils seront dans un meilleur état physique. Ce sera également mon cas. Lorsqu'on est dos au mur, nous savons bien comment réagir.