De l'expulsion au dernier match amical à son absence lors de la réunion, Sebbah essaye de justifier ses erreurs. De l'expulsion au dernier match amical à son absence lors de la réunion, Sebbah essaye de justifier ses erreurs. Tout d'abord, on se demande pourquoi vous vous êtes entraînés seul... C'est toute l'équipe qui a joué le dernier match amical qui s'est contentée de quelques tours de piste, pas seulement moi. J'ai même effectué quelques accélérations, du moment que je reviens d'une légère blessure. On avait l'impression que Cherif El Ouazzani voulait vous tenir en dehors du groupe pour avoir raté la réunion de mardi soir… Je ne sais pas trop. Je me suis entraîné avec le groupe qui a joué ce match contre le RAC, puis j'ai effectué quelques accélérations, car je manquais de rythme à cause de cette blessure. Sinon personne ne m'a parlé d'une quelconque sanction. Justement, êtes-vous conscient que vous avez irrité le coach après avoir écopé d'un carton rouge, avant de rater cette réunion ? Pour ce qui est du carton rouge écopé au cours de ce match, je dois dire que l'arbitre de cette rencontre est passé complètement à côté de son sujet. Heureusement que l'entraîneur et les dirigeants étaient juste à côté pour juger les dépassements de l'arbitre. Il m'a expulsé pour une simple remarque. Par la suite, vous avez raté la réunion de la soirée… Personne ne m'a avisé qu'il allait y avoir une réunion. C'est vrai que j'ai dû faire quelques courses, mais à mon retour au complexe, ça m'a paru bizarre de ne trouver aucun coéquipier. J'avais confirmé l'hypothèse d'un quartier libre. Je me suis dirigé vers ma chambre sans que personne ne m'avise de cette réunion. Malgré ça, j'endosse l'entière responsabilité, car j'aurais dû m'en informer davantage. Après cet incident, je me suis dirigé vers l'entraîneur pour lui présenter mes excuses. Il a avait entièrement le droit de me gronder. Ne craignez-vous pas que vos relations avec l'entraîneur ne se détériorent ? Ecoutez, je respecte beaucoup mon entraîneur qui me connaît très bien. J'ai toujours accepté qu'il me fasse des remarques. Je sais qu'il le fait dans mon intérêt. Je lui voue un grand respect, car il a fait les beaux jours du club que j'aime énormément. Il y a que lorsque je parle, je gesticule. Ce que l'entraîneur et même certains de mes coéquipiers considèrent comme un défaut. J'essaye moi-même au fil des jours de me débarrasser de cette mauvaise habitude. Sinon je travaille dur pour entrer dans les plans de Cherif. D'ailleurs, je suis prêt à l'aider à ma manière. Comment ça à votre manière ? Personnellement, je me sens plus responsable que les autres joueurs, car je suis un enfant du club. Je me dois donc de donner l'exemple aux autres joueurs, une façon de faire qui facilitera la tâche à notre coach. On vous a vu longuement parler avec Maghfour. Que vous vous êtes dit ? Ça n'a rien à voir avec ce qui se passe. Il y a des gens qui pensent que Sebbah est un fanfaron. Mais en réalité, ce n'est pas du tout le cas. Si je jouais dans un autre club, je me contenterais de faire mon boulot sur le terrain et ne discuter avec personne. Au Mouloudia, je me sens chez moi. J'ai un tempérament de gagneur. Je n'aime pas perdre, voilà qui est clair. On a remarqué que vous vous êtes imposé au poste d'arrière droit… Je ne sais pas encore. Personnellement, je suis en train de m'appliquer pour mettre en pratique les consignes de l'entraîneur. Je remarque bien qu'il est en train de me faire jouer carrément comme arrière droit durant ce stage du Maroc. J'avoue que ce poste me convient très bien, car je me sens mieux et plus performant qu'au milieu du terrain. Maintenant, la dernière décision revient au coach. Pourtant au milieu du terrain, vous avez réussi de belles prestations ? Pas souvent ! C'est vrai que parfois, je faisais la différence en marquant des buts. Mais comme arrière droit, je me sens aussi utile en attaque en apportant le surnombre et des solutions à mes joueurs. J'aime bien venir de loin. J'accomplirai aussi ma tâche défensive comme il se doit. Voilà pourquoi je préfère jouer sur le couloir. Etes-vous conscient de la responsabilité qui vous attend cette saison ? Je trouve que tout le groupe va partager cette responsabilité, que ce soit joueurs, techniciens et dirigeants. Croyez-moi que personne parmi mes coéquipiers n'aimerait revivre la mésaventure de la saison passée. On ne veut plus jouer pour le maintien. Maintenant, on doit croire en nos chances et s'inspirer de la JSK que personne n'a donnée favorite de son groupe en Ligue des champions. Elle est parvenue à surclasser les meilleures équipes africaines. Elle a dominé carrément la formation égyptienne d'Al Ahly. La JSK a fait réalisé ses résultats grâce à l'état d'esprit qui règne dans son groupe. Est-ce le cas au Mouloudia d'Oran ? Le groupe commence à s'adapter aux changements opérés cet été. Comme vous le savez, l'équipe a été changée à 40% par rapport à la saison écoulée. Il nous faudra du temps pour créer cette ambiance familiale mais aussi parfaire notre cohésion et nos automatismes sur le terrain. Mais on a appris qu'il y a eu des frictions entre les joueurs ? C'était juste de petits malentendus, sans plus. Il ne faut pas oublier que nous sommes en plein mois de jeûne, loin de nos proches, depuis dix jours. On n'avait jamais passé le mois de Ramadhan loin de nos familles. Ça nous fait tout drôle de rompre le jeûne dans un autre pays loin de nos proches. On a su que vous et Daoud vous êtes accroché ? Rien d'important ! On a seulement eu un différend au sujet de l'arbitrage qui, en fin de compte, a énervé tout le monde durant ce dernier match amical. Mais on s'est reparlé comme si rien n'était arrivé.