«Je ferai en sorte d'être à la hauteur de la confiance du coach.» Le sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, a rendu publique, hier, la liste des 23 ou plutôt des 22 - exit donc Ziani - retenus pour le match face à la République centrafricaine. Une seule nouveauté ! L'arrivée de Abdelmoumen Djabbou, le meneur de jeu de l'Entente de Sétif. Voilà donc Benchikha qui marque son arrivée par la convocation d'un joueur local. Ce qui instaure de fait une trêve à cette polémique qui boursouflait depuis que l'ancien sélectionneur Rabah Saâdane avait tordu le cou à tout espoir de voir un joueur du cru - «re» exit ceux qui y sont déjà - intégrer le groupe des Verts. Abdelmoumen Djabbou vient prendre la place de Mohamed Chakouri, invité à une virée puis s'en va ! Le latéral droit de Charleroi, que Saâdane avait convoqué pour le match face à la Tanzanie, n'aura donc pas fait de vieux os. Un choix un peu attendu lorsqu'on connaît la situation sportive du joueur qui n'est plus titulaire en club. Abdelhak Benchikha, que l'on devine trop préoccupé par le résultat du match de Bangui pour déclencher une révolution dans l'équipe, va sans doute attendre l'après-Centrafrique pour mettre le nez dans le moteur, histoire de voir ce qui ne marche pas. En attendant, on va donc devoir faire du Saâdane avec Benchikha, peut-être avec une stratégie de jeu bien différente. L'on sait que le successeur de Saâdane est un adepte du 4-1-4-1 qui nous changera du 3-5-2 chiatique à la Saâdane. Le reste, les gros chantiers, si vous voulez, sont annoncés pour plus tard. Des têtes devraient tomber pour laisser apparaître d'autres. On nous tire des noms à brûle-pourpoint dès que Abdelhak Benchikha, volubile qu'il est, avait annoncé que la porte était ouverte à tout joueur en mesure d'apporter un plus. En attendant, il reprend les mêmes et commence ! Le nouveau sélectionneur réunira tout ce beau monde le 3 octobre prochain pour un stage de cinq jours à Alger. L'EN s'envolera le 8 du même mois à destination de Bangui à bord d'un vol spécial. ------------------------------------------------------ «Je ferai en sorte d'être à la hauteur de la confiance du coach» Sa voix s'est nouée puis dénouée, à l'annonce de cette nouvelle qu'il espérait tant. Abdelmoumen Djabou a été retenu par Abdelhak Benchikha pour le déplacement à Bangui. Il était tout heureux. Entretien. Avez-vous eu vent de la bonne nouvelle ? Quelle bonne nouvelle ! Allez, dites toujours. Là, je m'apprête à partir au stade (entretien réalisé à quelques deux heures du match ESS-TP Mazembe, ndlr). Alors, dites-le moi… Vous avez été retenu parmi les 22 joueurs appelés à préparer le match face à la République centrafrique le 10 octobre prochain… Super ! C'est vraiment une bonne nouvelle. Je n'en reviens toujours pas. Si on me l'avait dit…Vraiment, je suis très, très content. Vous y attendiez-vous ? Non ! Je me disais que le sélectionneur allait attendre peut-être un peu avant de décider de faire appel à de nouveaux joueurs. Non, franchement, je ne m'attendais pas à ce qu'il me fasse appel là maintenant. C'est vraiment super ! Vous avez fréquenté les A', mais jamais les A jusqu'ici. Prenez-vous conscience que le degré de responsabilité est différent ? Naturellement. Je sais qu'on attendra beaucoup de moi. Je serai mis à l'essai, c'est évident, car si j'y vais cette fois, cela ne veut pas dire qu'on me rappellera la prochaine fois. A moi donc de faire en sorte de gagner ma place. De donner raison à Benchikha qui a cru en moi. Benchikha vous connaît particulièrement, l'espoir est-il rené chez vous après son arrivée ? Oui, en quelque sorte. Le coach me connaît peut-être mieux que quiconque. Il sait de quoi je suis capable. Donc quelque part, je me disais que s'il y a quelqu'un qui peut me sélectionner, c'est bien lui. Pour cela, je lui dis merci ! Je tâcherai d'être à la hauteur de la confiance placée en moi. Ne pensez-vous pas que c'est la blessure de Ziani qui a favorisé votre sélection ? Je n'en sais rien. Peut-être bien… En tout cas, je tiens à lui souhaiter un prompt rétablissement et un retour rapide parmi le groupe. N'avez-vous pas perdu espoir d'être convoqué un jour en sélection sous l'ère Saâdane ? Non ! M. Saâdane avait certainement ses raisons. Il avait ses critères de sélection. Je me disais à chaque fois que je devais redoubler d'efforts pour attirer son attention. J'ai toujours été convaincu que seul le travail paye. C'est pour cela que même maintenant, je vais poser les pieds bien sur terre et me remettre au travail si je veux durer en sélection. Comment comptez-vous vous adapter dans ce groupe ? De manière naturelle. Je ne vais pas arriver et crier : «Hé, c'est moi, Djabou !» Je laisserai plutôt les choses se faire de manière naturelle. Je ne vais pas forcer les choses. Je serai attentif. Je serai en apprentissage. Etes-vous confiant de pouvoir arracher votre place au sein d'un groupe aussi étoffé ? J'y vais pour m'imposer. Ça, c'est certain. Après, tout dépend des choix du coach, c'est lui qui décide. Moi, je pars avec beaucoup d'ambitions.