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Madjer : «Je respecte la FAF, mais je ne reconnais pas les responsables actuels»
Publié dans Le Buteur le 27 - 09 - 2010

«Je respecte beaucoup Saâdane qui a tant donné au football algérien. Malheureusement, certains l'ont utilisé pour barrer la route à Rabah Madjer, que la majorité du peuple réclamait pour prendre la sélection»
Rabah Madjer, désigné ambassadeur de l'Organisation mondiale l'UNESCO, rompt le silence et nous livre, à partir de Doha où il se trouve actuellement, ses impressions sur la démission de Saâdane et la désignation d'Abdelhak Benchikha à la tête des Verts. Il pense que la FAF a utilisé Saâdane, qui devait démissionner à la fin de la Coupe du Monde, juste pour lui barrer la route de la sélection.
Cela fait un bon moment que vous êtes loin de la scène footballistique, pourquoi ?
Je suis occupé par les projets de l'UNESCO. J'ai été désigné ambassadeur pour mettre mon expérience et mon image au service de cette organisation. C'est un poste qui m'a pris beaucoup de mon temps. J'ai participé à une réunion, la première en ma qualité d'ambassadeur de l'UNESCO, de la CAF au mois de juillet passé. Je suis parti par la suite au Caire pour assister à un forum international où j'ai rencontré l'équipe de la JSK à laquelle j'ai d'ailleurs porté chance (il rit) lors de sa confrontation avec Al Ahly. Il y a trois jours, je suis parti au Burundi pour célébrer la Journée de la paix en Afrique où nous avons programmé un match de gala avec les joueurs locaux. L'accueil a été chaleureux de la part des autorités, surtout le ministre des Sports. Demain (entretien réalisé, dimanche ndlr), je rentre en Algérie pour me réunir avec les responsables. Le 29 du mois, je m'envolerai à Paris pour une réunion de l'UNESCO.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la réunion qui se tiendra en Algérie ?
C'est pour préparer celle qui aura lieu à Paris.
Lors de cette réunion en Algérie, allez-vous évoquer le sujet de la sélection ?
Non, non pas du tout. Notre objectif est de préparer cette réunion de Paris et discuter de mon rôle en tant qu'ambassadeur de l'UNESCO.
On croit savoir que vous avez des contacts avec la chaîne qatarie Al Kass…
Je ne vous cache pas que je suis en contact avancé avec cette chaîne pour analyser les matches des championnats européens. Une réunion avec les responsables de ladite chaîne est prévue pour discuter des détails du contrat. Franchement, je serai fier de travailler avec cette chaîne en cas de conclusion.
Parlons de la démission de Rabah Saâdane. Pensez-vous qu'elle est intervenue au moment opportun ou en retard ?
Avant de prendre une quelconque décision, il faut bien réfléchir. Je crois que Saâdane a fauté et mis beaucoup de retard. Il devait démissionner juste après la fin de la Coupe du monde, et sortir de ce fait par la grande porte suite à l'énorme travail qu'il a effectué à la tête de la sélection. Je crois que Saâdane a été victime de la confiance de certains responsables de la FAF qui l'ont utilisé et sorti par la petite porte. Le peuple a oublié ce qu'a réalisé Saâdane. La preuve, juste après les deux matches du Gabon et de la Tanzanie, tout le monde a réclamé son départ. Je respecte beaucoup Saâdane qui a tant donné au football algérien, malheureusement certains l'ont utilisé pour barrer la route à Rabah Madjer, que la majorité du peuple réclamait pour prendre la sélection.
Saâdane a été donc utilisé après la Coupe du monde par certains pour des raisons personnelles ?
Effectivement, c'est la triste réalité à 100%.
Après le départ de Saâdane, on a finalement opté pour Benchikha après avoir évoqué la piste de l'entraîneur étranger, qu'en pensez-vous ?
Je suis contre la désignation d'un entraîneur étranger, je profite de l'occasion pour remercier les autorités d'opter pour l'entraîneur local. L'Algérie possède des entraîneurs compétents qui travaillent avec sérieux et persévérance. L'Algérie est une grande nation de football, et n'a pas besoin d'un entraîneur étranger pour hisser haut notre drapeau lors des compétitions mondiales. Tous les résultats positifs qu'on a réalisés l'ont été sous l'ère d'entraîneurs locaux. Makhloufi dans les années 70 (1975 et 1978) qui a gagné la médaille d'or. Avec Mahiedine Khalef lors du Mondial de l'Espagne en 1982, et Saâdane en 1986. Nous avons gagné pour la première fois la Coupe d'Afrique, en 1990 avec Kermali. Après tout ça, la FAF, emmenée par certains responsables a retiré le tapis sous les pieds de l'entraîneur local, et opte pour l'entraîneur étranger. Selon eux, c'est l'unique solution pour sauver le football algérien. En 2003, j'ai été désigné sélectionneur par la Fédération, la même d'ailleurs qui est en place actuellement. J'ai fait du bon travail, on était en train de former une équipe d'avenir. Nous avons fait match nul avec la sélection de la Belgique, qui a battu dix jours après la France, champion du Monde 1998 sur son terrain et devant son public. A l'époque, je m'attendais à un message de félicitations de la part de la FAF, qui m'a démis de mes fonctions. Le plus drôle dans tout ça, c'est que mon successeur n'est autre que l'entraîneur de la Belgique avec qui on a fait match nul.
Et pourquoi, à votre avis, avez-vous été limogé ?
Parce que tout simplement, je ne me suis pas soumis à leurs ordres. Je n'aime pas qu'on s'immisce dans mes prérogatives et les affaires techniques de l'équipe. Je me souviens à cette époque que la FAF a menti au public algérien, lui faisant croire que Madjer a fait des déclarations sur le journal belge Bruxelles où il a critiqué les responsables du football algérien. Ce qui était totalement faux. Ce n'était qu'une manœuvre de la part de ces personnes qui voulaient ma tête en usant de tous les moyens. J'ai apporté un document signé de la part des responsables du journal belge prouvant que je n'ai fait aucune déclaration dans ce sens. Je crois que la Fédération cherche un entraîneur qui accepte d'être à ses ordres, Madjer ne peut pas accepter ces choses.
Croyez-vous que la Fédération actuellement s'immisce dans les affaires techniques des entraîneurs ?
Franchement, je crois que la presse algérienne, et tout le public algérien, sait pertinemment ce qui se passe dans les coulisses de la sélection. Je ne peux pas rentrer dans les détails et jeter de l'huile sur le feu.
Que préconisez-vous pour que la situation ne se dégrade pas davantage dans ce cas ?
Je ne suis pas responsable pour prendre des décisions. Je respecte la Fédération, mais ne je ne reconnais pas ses responsables actuels.
Le ministère de tutelle ne peut-il pas mettre un terme à ces agissements ?
Absolument. La Fédération actuelle se gère comme une société privée. Je ne veux pas donc rentrer dans les détails, et j'ai confiance en les hauts responsables pour mettre un terme à ces agissements, je crois que tout est clair maintenant.
Si la même Fédération vous désigne comme sélectionneur, quelle serait votre réaction ?
Avec tout mon respect pour mon pays et ses responsables, je refuse de travailler avec la Fédération actuelle. Mais Rabah Madjer reviendra, Inch'Allah, aux affaires du football algérien, si les autorités ont besoin de mes services. Mais avec les responsables actuels, je ne reviendrai pas à la sélection.
Le public est divisé, il y a ceux qui sont contre le retour de Madjer…
Je respecte leur avis.
Certains se demandent pourquoi Madjer n'accepte pas de travailler dans les clubs algériens pour montrer ses capacités.
Je respecte le football algérien et tous les clubs. Je ne vous cache pas que j'ai reçu beaucoup d'offres, du MCA, de l'USMA, de la JSK et de l'USM Annaba. Mais j'ai décliné poliment toutes ces offres.
Pourquoi ?
Je ne veux pas travailler de manière directe ou indirecte avec la Fédération actuelle. Il y a quatre ou cinq mois, j'ai rencontré Hannachi qui m'a proposé d'entraîner son équipe, mais j'ai refusé avec beaucoup de respect. Tous les présidents de club qui m'ont contacté se sont montrés compréhensifs. Je ne suis pas de ceux qui cherchent un salaire. Ma réputation est plus importante pour moi. J'ai travaillé dans des clubs du Golfe, et j'ai prouvé ce que Madjer est capable de réaliser quand les conditions sont réunies. J'ai commencé à gagner les titres avec des petits clubs, comme Al Ouakra (Qatar) qui, depuis sa création (50 ans), n'a pas gagné le moindre titre. Nous avons réalisé le doublé, coupe et championnat. J'ai été choisi comme meilleur entraîneur devant une pléiade de grands entraîneurs étrangers. Il y a des clubs qui s'immiscent dans les prérogatives de l'entraîneur, ce que je refuse catégoriquement. J'ai refusé plusieurs clubs à cause de ce point. J'espère que le public me comprendra, je suis quelqu'un de professionnel, j'ai travaillé avec de grands entraîneurs avec qui j'ai beaucoup appris.
Le football algérien est en crise. Les clubs de la deuxième division ont boycotté la compétition officielle, qu'en pensez-vous ?
Personnellement, je soutiens les présidents des clubs algériens, les clubs sont la base essentielle de la sélection. Ce sont les présidents de club qui affrontent les difficultés et subissent les critiques. Il faut donc négocier avec eux avant de prendre n'importe quelle décision.
Vous avez dit que vous ne reconnaissez pas les actuels responsables de la FAF. Comment expliquez-vous l'exploit de l'Equipe nationale dernièrement ?
Excusez-moi, j'ai une réponse franche que je garde pour moi.
Raouraoua a déclaré que tant qu'il est président de la FAF, Madjer ne sera pas entraîneur de la sélection, qu'en pensez-vous ?
Je lui dis tout simplement, que Dieu vous pardonne. Le fait que le public réclame Madjer pour qu'il devienne entraîneur national me suffit. Il y a une grande confiance entre le public algérien et moi. Le public sait ce que Madjer peut donner à l'équipe nationale. Ce qui me rend fier.
Pourquoi cette polémique avec Raouraoua alors qu'il y avait une initiative de réconciliation entre vous deux ?
C'est une réconciliation pleine d'hypocrisie qui ne servait qu'à des fins personnelles et des objectifs bien précis. Les choses ne se sont pas déroulées comme il le souhaitait. Ce n'était que de la poudre aux yeux.
Cela vous l'avez découvert avant ou après la réconciliation ?
Juste après, mais j'étais persuadé bien avant que le courant ne passerait pas entre nous en dépit de cette initiative.
Avant le retour de Raouraoua à la tête de la FAF, vous avez négocié avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, pour devenir le premier responsable des équipes nationales, et l'idée de créer une équipe locale. Que s'est-il passé alors que vous étiez sur le point de signer le contrat ?
Vous m'avez surpris avec votre question, puisque les négociations se sont déroulées dans la discrétion totale. C'est la première fois que je parle de ce sujet dans la presse. Cela s'est passé il y a deux ou trois ans. J'ai discuté avec M. Djiar, ministre de la Jeunesse et Sports, et je lui ai proposé l'idée de créer une équipe locale que je prendrai en main du moment que l'équipe actuelle est composée de joueurs professionnels uniquement. Il fallait trouver donc une solution pour les joueurs locaux. On a pensé à créer cette équipe qu'on devait renforcer par de bons joueurs professionnels. Le ministre n'y a pas trouvé d'inconvénient, et m'a envoyé chez Haddadj, le président de la FAF à l'époque pour concrétiser l'idée. Haddadj m'a reçu et m'a donné rendez-vous pour le lendemain afin de signer le contrat. Lorsque je me suis présenté comme prévu tout avait changé suite à un appel téléphonique de la part de certaines personnes.
Qui sont ces gens ?
Les responsables actuels de la Fédération, qui étaient persuadés de revenir dans les affaires du football et ne voulaient pas de Madjer comme entraîneur, alors que j'étais derrière l'idée de créer cette équipe des locaux.
Que pensez-vous de la désignation d'Abdelhak Benchikha à la tête de la sélection ?
J'étais parmi les premiers à le féliciter et lui souhaiter bonne chance. Sa mission n'est pas facile, il a besoin d'aide.
Mais la désignation de Benchikha est à mettre à l'actif de Raouraoua qui, par sa décision, encourage l'entraîneur local…
Je crois que la Fédération veut faire d'une pierre deux coups…
Comment ça ?
Si Benchikha réussit, ce qu'on lui souhaite, les responsables de la FAF n'hésiteront pas à vanter leur choix. Dans le cas contraire, ils profiteront de l'occasion pour dénigrer l'entraîneur local et feront pression sur les autorités pour ramener un entraîneur étranger.
Que pensez-vous des résultats contre le Gabon et la Tanzanie ?
C'est un avertissement avant qu'il ne soit trop tard. Ce sont les résultats qui ont précipité le départ de Saâdane.
Comment expliquez-vous ces résultats ?
Tout le monde attendait une équipe solide qui a affronté de grandes équipes au Mondial. Mais c'est le contraire qui s'est produit. Saâdane n'est pas le seul responsable, les joueurs sont responsables aussi.
Comment voyez-vous la mission des Verts en Centrafrique ?
Elle peut-être simple, comme elle peut être compliquée.
Comment ça ?
Le football n'est pas une science exacte, tout dépendra de la réaction des joueurs et leur détermination. Nous allons affronter une équipe qui joue à l'anglaise, et tout le monde a vu son niveau contre le Maroc, où elle avait la possibilité de gagner. Je mets en garde contre cette équipe.
Que pensez-vous de la stérilité de l'attaque et quelles sont les solutions à votre avis ?
Je crois que cela est dû au dispositif tactique utilisé par la sélection. Le problème n'est pas au niveau des joueurs, mais dans la manière à jouer. Il n'y avait pas de cohésion entre le compartiment du milieu et celui de l'attaque. Je crois qu'avec Benchikha, la sélection trouvera une solution pour ce point noir.


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