«Benchikha avait trop de pression pour ne pas changer de tactique à Bangui» Invité hier sur le plateau de Nessma TV, Rabah Saâdane a reconnu ouvertement la faiblesse défensive de son ancien joueur, Nadir Belhadj. «C'est parce que je savais qu'il était limité en défense que j'avais opté pour le 3-5-2 », a confié l'ancien sélectionneur de l'Equipe d'Algérie aux journalistes de Ness Nessma, qui lui demandaient pourquoi les deux buts encaissés par les Verts face à la République centrafricaine ont été marqués à la suite d'erreurs défensives venant du flanc gauche. «Ils sont passés par le flanc gauche de Nadir Belhadj qui est plus prenable», a-t-il justifié avant de reconnaître la faiblesse défensive du joueur d'Al Sadd. «En optant pour le 3-5-2, je voulais surtout permettre à Belhadj d'être couvert défensivement. Les trois tours que sont Halliche, Yahia et Bougherra pouvaient toujours parer aux insuffisances sur le flanc gauche.» «Je suis resté après le Mondial, pour préserver l'équipe» Les journalistes de Nessma ont également demandé à Saâdane pourquoi il n'avait pas démissionné juste après le Mondial, ce qui lui aurait permis de sortir par la grande porte, au lieu de se risquer aux insultes, comme cela avait été le cas lors du match face à la Tanzanie. «Les responsables de la Fédération algérienne de football m'avaient demandé de poursuivre ma mission à la tête de l'EN. Ils m'ont dit que c'était important de rester, car ils craignaient pour la stabilité de l'équipe. J'ai donc accepté afin de préserver l'équipe et assurer ainsi la continuité du travail accompli jusque-là. Je ne pouvais pas tourner le dos à mon pays», a-t-il dit. «Benchikha avait trop de pression pour ne pas changer de tactique à Bangui» Saâdane a par la suite parlé de son successeur en décryptant sommairement la tactique choisie par Abdelhak Benchikha. «On lui avait mis une pression terrible pour changer la tactique de jeu de l'équipe. Il s'est donc retrouvé dans l'obligation d'opter pour un système propre à lui. Mais malheureusement, cela n'a pas été payant, avec cette défaite de 2-0 », a rétorqué le Cheikh, sans trop vouloir s'étaler sur les détails de ce match, se mettant sans doute à la place de son successeur dont il comprend parfaitement la déception.