Hakem (porte-parole de la SSPA-USMA) : «D'après ce qu'on sait, il n'y a aucune faute et la justice le prouvera» On le savait, à la première crise, de résultat notamment, la balle allait être jetée dans le camp des joueurs. Noureddine Saâdi s'en lave les mains. «Des joueurs ne sont pas à la hauteur, nous n'avons pas fait un bon recrutement », a-t-il déclaré entre autres, samedi passé à l'issue de la défaite concédée face à la JSMB à Bologhine, comme pour désigner le coupable, la fausse note, le maillon faible. Trop facile. Curieusement, à aucun moment le coach ne se remet en question, préférant, sans aucune hésitation, jeter ses joueurs en pâture en dégageant toute responsabilité du staff technique alors que tout le monde sait, et c'est universel, que l'entraîneur est le seul responsable des résultats de son équipe. Le paradoxe, c'est que Saâdi oublie que les joueurs qu'il critique aujourd'hui, ont été choisis et ramenés… par lui. Ayant été reconduit avant la fin de la saison passée, l'entraîneur de l'USMA avait largement le temps de revoir tout ce qui n'avait pas marché auparavant pour pallier les insuffisances constatées à tous les niveaux, d'autant que l'intersaison a duré cette année plus de trois mois, avec deux stages à la clé. Donc, même si on lui donne raison en considérant que c'est effectivement la faute aux joueurs, il en est tout de même responsable dans la mesure où il s'agit de ses propres choix. Les contradictions de Saâdi Par ailleurs, nous avons été surpris de voir Saâdi demander du renfort au mercato, alors qu'il n'y a pas très longtemps, il s'y était opposé. Lorsque Haddad est arrivé, il avait suggéré de renforcer l'effectif, mais l'entraîneur des Rouge et Noir n'en a pas vu l'utilité, estimant qu'il avait une bonne équipe entre les mains. A un moment, il avait même écarté l'idée de se renforcer au mercato, contrairement à ce qu'il avait annoncé samedi passé. Et puis, quand on a un effectif de 25 joueurs, et qu'on éprouve par la suite des difficultés à en dégager onze valables, l'on se demande ce qu'on fait avec tout ce monde à l'entraînement. L'indifférence des responsables Les trois échecs concédés à domicile depuis l'entame de la saison doivent interpeller plus d'un. On se serait contenté de la thèse de l'accident s'il ne s'agissait que d'un seul faux pas, et on aurait peut-être admis la supériorité de l'adversaire si tout cela s'est résumé à la défaite contre l'Entente de Sétif. Mais quand on se fait accrocher à domicile par un nouveau promu, en évitant même une défaite certaine en fin de match, et qu'on se fait battre une seconde fois sur son terrain par une équipe qui considérait cette performance comme un rêve, il y a lieu de s'inquiéter, et sérieusement même. Et ce n'est pas la victoire contre le WAT qui devrait réconforter les fans usmistes, le Mouloudia de Saïda a fait le même coup une semaine après à Tlemcen sans éprouver une quelconque difficulté. Un seul point sur neuf possibles à domicile, avec des prestations très moyennes de surcroît, cela devrait alerter les responsables du club qui, semble-t-il, ne sont pas très concernés, ou du moins, ne mesurent pas la gravité de la situation. Le pourrissement Pendant ce temps-là, au boulevard Mira on se bagarre pour le pouvoir. Il ne faut pas avoir peur des mots, c'est le pouvoir et les intérêts personnels qui sont au centre de cette grande confusion qui risquent de plonger le club dans une crise sans précédent. On ne pensait pas qu'un jour à l'USMA on en arriverait jusque-là, jusqu'à se donner en spectacle désolant en plein public, avec des barres de fer et tout ce qu'on a trouvé à portée de main pour en découdre. Vous ne rêvez pas, c'est ce qui se passe aujourd'hui à l'USMA, et qu'on ne vienne surtout pas nous raconter que c'est pour l'intérêt du club. La situation vient d'être poussée au bord du pourrissement, et au point où sont les choses, l'implosion est inévitable. Et comme d'habitude, les responsables de l'USMA, anciens et nouveaux, observent le silence, comme s'ils ne sont pas concernés. Personne ne veut se mouiller. On aime seulement s'afficher les jours de match, quand tout va bien surtout, en tribune d'honneur, tiré à quatre épingles. ------------------------------------------ Hakem (porte-parole de la SSPA-USMA) : «D'après ce qu'on sait, il n'y a aucune faute et la justice le prouvera» En l'absence de Ali Haddad, actuellement à l'étranger pour régler des affaires personnelles, nous avons joint Mohamed Hakem, le porte-parole de la SSPA-USMA pour avoir son avis concernant ce qui s'est passé dimanche à l'AGEx. Hakem, confiant, nous a déclaré : «Nous avons acheté légalement les actions. Nous avons suivi les démarches nécessaires, et c'est ce qui me laisse croire qu'aucune faute n'a été commise. S'ils peuvent confirmer qu'il y en a, sachez que la justice est mieux placée pour le prouver.» «Nous sommes déçus par ce qui s'est passé lors de l'AGEx» Concernant ce qui s'est passé lors de l'AGEx, Mohamed Hakem nous a confié que «les membres du conseil administratif sont déçus par ce qui s'est passé. De tels comportements n'honorent pas un club comme l'USMA.» «Nous avons préféré maintenir Saâdi parce que nous voulons travailler dans la continuité» Interrogé sur la réunion qui a eu lieu avant-hier avec les membres du staff technique, notre interlocuteur nous a confirmé une nouvelle fois que Noureddine Saâdi a toute la confiance des membres du conseil : «Nous n'avons pas pensé à écarter Saâdi parce qu'il a notre confiance, et nous voulons travailler dans la continuité. Certes, les résultats sont négatifs mais les membres du staff technique sont en train de faire de leur mieux pour remonter la pente. Limoger l'entraîneur dans une telle période ne fera qu'empirer la situation». «Aksouh reprendra sa mission chez les jeunes catégories» Pour finir, Hakem nous a révélé que Mustapha Aksouh sera de retour en tant que responsable des jeunes catégories. «C'est une personne qui a beaucoup donné pour le club. Nous avons besoin de lui. Sa situation devra bientôt être réglée», a-t-il dit. ------------------------------------------ Encore des changements prévus face à El Harrach ! Ayant pris la décision de reconduire le même onze qui a créé la surprise de la troisième journée en allant battre à Tlemcen l'équipe locale sur le score de deux buts à un, nous avons appris d'une source digne de foi que Noureddine Saâdi compte effectuer une nouvelle fois des changements comme ce fut le cas lors des trois premiers matches de la saison. Pour la rencontre d'aujourd'hui contre l'USMH, le premier responsable de la barre technique pourrait bien changer son schéma tactique en optant pour le 4-4-2 plutôt que le 3-5-2 mis en place lors des deux dernières confrontations face au WAT et la JSMB. Toujours selon notre source, l'ancien entraîneur du Ahly de Tripoli, confirmé à son poste malgré la défaite concédée à domicile ce samedi, comptera sur la plupart des joueurs présents sur le terrain ce week-end. Ainsi, Abdouni aura pour mission de garder la cage. En défense, Banayada occupera le flanc droit. Sur la gauche, Aouamri, incertain, est en ballottage avec Rabhi. La charnière centrale, quant à elle, sera composée de Farid Cheklam et Ilyes Ziane-Chérif. Khoualed retrouvera son poste de prédilection Dans l'entrejeu, quatre joueurs auront pour mission de prêter main-forte à la défense et l'attaque. Défensivement, Ghazi, auteur du premier but contre Béjaïa, aura à ses côtés Khoualed. Profitant du forfait de Hamza Aït Ouamar, blessé, le natif de Biskra retrouvera ainsi son poste de prédilection. Offensivement, Achiou, le capitaine, et Mahdi Benaldjia, incorporé à dix minutes de la fin samedi, sont bien partis pour animer le jeu de leur équipe. Sayah épaulera Daham en attaque L'un des meilleurs éléments de son équipe lors du dernier match contre la JSMB, Saïd Sayah, très en vue samedi dernier, pourrait bien avancer d'un cran formant ainsi la paire offensive avec Noureddine Daham, le meilleur buteur du club jusqu'à présent avec quatre buts en autant de matches. ------------------------------------------ USMH-USMA, une grande complicité entre deux clubs amis Peut-être sont-ils nombreux ceux qui ne le savent pas mais les relations entre l'USMH et l'USMA, les deux clubs qui s'affronteront aujourd'hui pour le compte de la cinquieme journée du championnat national, ont toujours été au beau fixe. D'ailleurs, pas moins de dix-huit joueurs ont porté les couleurs des deux formations. Parmi eux, nous pouvons citer Allik, Benameur, Bouguerra, Lounici, Fayçal Rahem, Abdouni, Herkat, Tayeb Gessoum, Chouih, Tarek Ghoul, Nadjib Ghoul, Zekri, Medjiani, Marcel, Aït Belkacem, Abbacha, Hamadou, Boumrar et Kab. Allik a porté les couleurs de l'USMH durant deux saisons Saïd Allik, l'actuel président du CSA/USMA, a porté les couleurs jaune et noir durant deux saisons. Ce fut lors des saisons 1974/1975 et 1975/1976. Pour rappel, en tant que joueur, celui qui fut président du club pendant presque deux décennies, évoluait au poste de milieu de terrain défensif. Laïb était son adjoint en 2000 Le premier responsable de la SSPA/USMH, Mohamed Laïb, a lui aussi effectué un passage au sein du club usmiste, mais pas en tant que joueur, mais comme dirigeant. En effet, il a été vice-président, soit le deuxième homme après Saïd Allik au début des années 2000. Il a effectué un court passage d'une année avant de quitter le club de Soustara. Ifticene, le Harrachi qui a été derrière le retour de l'USMA en D1 Younès Ifticene, l'ancien entraîneur de la JSK, a été l'artisan de l'accession de l'USMA en première division après sept longues années en D 2. C'est d'ailleurs sous sa houlette que les Rouge et Noir ont atteint les demi-finales de la Ligue des champions africaine. Les coéquipiers de Mounir Zeghdoud ont été éliminés par les Angolais de Primero Augusto. Mana et Lefki, deux ex-présidents qui avaient de la sympathie pour l'USMA Les deux ex-présidents de l'USMH, Abdelkader Mana et Lefki, sont aussi connus pour leur sympathie pour l'USMA. D'ailleurs, le premier avait «l'Usmiste» pour surnom, ce qui prouve son attachement au club de Soustara. Le second, lui, a tout simplement été un supporter des Rouge et Noir après, bien sûr, son club de cœur, l'USMH.