«Ce que fait Belmadi avec Lakhouiya force le respect» Al Sadd, le club où joue Nadir Belhadj, revient bien dans la course au titre de champion du Qatar en occupant la troisième place derrière Lakhouiya, le club de Djamel Belmadi, et Al Arabi. Cela coïncide avec le retour en forme de l'international algérien. A présent que sept journées se sont déjà déroulées dans le championnat du Qatar, peut-on dire que vous êtes à présent au point physiquement avec votre club, Al Sadd ? Oui, j'ai à présent mes repères avec mon club et je me sens mieux physiquement. Le championnat suit son cours et notre équipe est en constante amélioration. De plus, la chaleur a fortement diminué, ce qui m'aide à retrouver mes capacités physiques. Pour l'instant, tout se déroule bien pour moi. Même votre club, Al Sadd, revient bien ces derniers temps dans la course au titre. Pensez-vous que c'est le vrai départ pour vous ? Assurément. Al Sadd n'a jamais caché ses ambitions qui sont de gagner le titre. Certes, il y a eu deux défaites, mais c'est à présent oublié. Nous sommes sur une courbe ascendante et nous espérons que ça continuera comme ça jusqu'à la fin de la saison. Il y a une équipe qui marche fort depuis le début de la saison : le nouveau promu, Lakhouiya, dont l'entraîneur n'est autre que l'Algérien Djamel Belmadi. Avez-vous vu jouer cette équipe ? Oui, je l'ai vue jouer et je peux vous dire qu'elle est un concurrent sérieux pour le titre de champion. C'est une équipe solide, où les joueurs sont bien en place. De plus, elle compte des individualités d'expérience ayant évolué en Europe. D'ailleurs, nous allons affronter Lakhouiya la semaine prochaine. Je suis certain que ce sera un match chaud et très serré. Vous dites que c'est une équipe dont les joueurs sont bien en place. Peut-on comprendre par là que Djamel Belmadi est pour beaucoup dans ses performances ? La touche de Belmadi est indéniable. C'est un entraîneur jeune et sérieux et son apport est précieux dans cette équipe. Il a su tirer le meilleur de ses éléments. Son parcours est très encourageant. En tout cas, ce qu'il réalise force le respect. En affrontant Lakhouiya, vous allez retrouver un ancien coéquipier au RC Lens et à Portsmouth, Aruna Dindane… Oui ! Déjà, nous nous sommes rencontrés à Doha trois ou quatre fois. Ce n'est pas seulement un ancien coéquipier. C'est aussi un très bon ami. Je l'apprécie pour son jeu, mais aussi pour ses qualités humaines. Bien sûr, sur le terrain, chacun défendra les intérêts de son équipe et les sentiments seront mis de côté, mais il est et restera un grand ami. Avez-vous à présent digéré votre contre-performance collective et individuelle de la sélection nationale contre la République centrafricaine ? C'est un mauvais souvenir. J'espère qu'il appartiendra au passé et que nous n'en revivrons plus un autre similaire. Ce jour-là, toute l'équipe était passée au travers, à l'exception du gardien de but qui a quand même sauvé deux buts. C'était une défaillance collective qui avait une seule explication : la chaleur suffocante et le gros taux d'humidité. Inutile d'y revenir. A présent, il faut se tourner vers l'avenir, avec ce match amical contre le Luxembourg qu'il faudra préparer sérieusement, comme s'il s'agissait d'un match officiel. C'est l'occasion de rebondir. L'ancien sélectionneur, Rabah Saâdane, a multiplié les déclarations critiques à l'égard des joueurs, notamment Ghezzal, Abdoun, et vous-même. Cela vous affecte-il ? D'abord, je ne sais pas si le coach a vraiment dit ces critiques. Ce qui est sûr, c'est que je refuse de polémiquer, car je respecte le cheikh. Nous avons vécu plein de bonnes choses tous ensemble et je préfère garder cette image de notre collaboration commune. Les supporters et les observateurs connaissent ma valeur et à quel point je me dépense sur le terrain, cumulant souvent des rôles défensif et offensif. Le coach est libre d'avoir son opinion. C'est lui le boss, il ne faut jamais l'oublier. A présent, la page est tournée et nous sommes tous, joueurs et nouveau staff, concentrés sur nos nouveaux objectifs. Je regrette une seule chose : c'est que la belle semaine de travail que nous avons eue avec le nouveau coach, Benchikha, n'ait pas porté ses fruits à Bangui. Nous avions vraiment bien travaillé, dans une excellente ambiance de surcroît. Ce n'est que partie remise, inch'Allah. Nous nous rachèterons.