Hebri : «Les Kabyles sont sous pression, à nous d'en profiter !» La rencontre de cette après-midi entre la JSK et le WAT sera très importante pour les deux équipes, surtout pour les Canaris qui cherchent à rebondir après le semi-échec enregistré mardi dernier contre le CRB. Parlons chiffres, les Zianides n'ont pu enregistrer une victoire au stade du 1er-Novembre depuis belle lurette, soit depuis plus de dix ans puisque toutes les rencontres souriaient aux Jaune et Vert qui avaient toujours le dernier mot. En effet, dans les huit rencontres disputées à Tizi depuis la saison 2001-2002 (en 2000 la rencontre n'a pas eu lieu a cause du printemps berbère, et en 2008 le WAT était en deuxième division), les Canaris ont marqué 18 buts contre seulement 4 buts pour les Widadis. Cela veut dire que les Kabyles marquaient au moins deux buts par match et que l'attaque réagissait chaque saison devant les Zianides qui n'arrivent plus à mettre un terme aux défaites à Tizi. Autrement dit, la JSK domine le WAT depuis plus de dix ans et sa suprématie dans la ville des Genêts continue toujours. Seulement, la rencontre d'aujourd'hui reste ouverte à tous les pronostics du moment que Mohamed Henkouche ne va pas se déplacer à Tizi dans la peau d'un perdant. Ce qui veut dire que la rencontre connaîtra certainement beaucoup de surprises. 6 à 1, le score le plus lourd Lors de la saison 2007-2008, les Zianides ont enregistré leur plus lourde défaite au stade du 1er-Novembre. En effet, les coéquipiers de Abdellaoui ont encaissé six buts en une seule mi-temps, alors que la seconde s'était déroulée sous une pluie battante et un froid glacial où le ballon ne circulait pratiquement pas sur le terrain. Ce jour-là, les Annabis de la JSK se sont illustrés puisque Boubekeur Athmani avait inscrit un triplé et Adlen Bensaïd a participé à cette large victoire en marquant un doublé. Toutefois, le sixième but était l'œuvre de l'arrière droit Rabie Meftah. Hamiti est passé par là, la saison dernière Deux saisons après, les Canaris ont récidivé en battant le WAT sur le score de trois buts à un. Lors de cette rencontre, Farès Hamiti, surnommé «Triciti», était l'homme du match du moment qu'il a offert à son équipe un joli triplé. Avec cette victoire, les Canaris ont prouvé encore une fois qu'ils étaient la bête noire des Widadis et que le dernier mot à Tizi revient toujours aux locaux. A rappeler que le WAT était en seconde division lors de la saison 2008-2009. Un seul nul entre les deux équipes Par ailleurs, le nul entre la JSK et le WAT n'a eu lieu qu'une fois au stade du 1er-Novembre dans les dix dernières années, et c'était lors de la saison 2005-2006. Lors de cette rencontre, les Canaris ont raté plusieurs occasions, sauf que le manque de concentration leur a coûté deux points. Pour rappel, la rencontre s'est soldée par un score vierge de zéro partout. ---------------------------------------- Hebri : «Les Kabyles sont sous pression, à nous d'en profiter !» Comment est l'ambiance au sein du groupe avant d'affronter la JSK ? Nous avons eu assez de temps pour préparer cette rencontre pour laquelle nous sommes tous très motivés pour réussir une bonne performance, surtout que chacun de nous est conscient de l'importance de ce rendez-vous. La bonne ambiance est toujours présente durant les entraînements, ce qui permet de souder davantage les liens au sein du groupe. Mais la succession des mauvais résultats vous met forcement sous pression avant cette partie… C'est tout a fait normal que nous ayons une certaine pression sur les épaules, car nous devons mettre fin à cette longue mauvaise passe qui sera vite oubliée en cas de résultat positif aujourd'hui. Ce qui fait que notre seule obsession, c'est de ne pas revenir bredouilles de ce déplacement. Surtout que l'équipe n'arrive même pas à gagner un simple match amical, face à une équipe de seconde division… Il ne faut pas fuir la vérité, en se disant qu'il s'agit d'une simple joute amicale, car nous aurions forcément souhaité remporter cette partie, pour gonfler notre moral, sauf que nous avons travaillé énormément le volet physique, deux jours avant, ce qui nous a un peu handicapés sur le terrain et nous a empêchés de nous lâcher complètement. Maintenant, le travail du coach était très bénéfique, car nous sommes prêts pour ne rien lâcher sur le terrain. Mais beaucoup évoquent un manque de motivation chez certains éléments, le confirmez-vous ? C'est vraiment du n'importe quoi, car nous avons un groupe composé de jeunes éléments qui ont envie de briller pour se faire un nom, et non des vedettes qui ont tout gagné dans leur carrière, sauf que le manque de résultat crispe certains éléments, et ne leur permet pas de montrer leur réel niveau. Dans ce cas-là, quel est le problème au juste à l'origine de ce début de saison raté ? Nous n'avons jamais eu la chance de disposer d'un groupe au grand complet durant deux matchs consécutifs, ce qui nuit forcément aux automatismes, surtout que nous avons un effectif très limité, en ayant peu de solutions qui peuvent apporter un réel plus à l'équipe. En étant le capitaine d'équipe, quel est votre avis sur la décision de la direction de désigner Amrani futur entraîneur après le match de la JSK ? En toute sincérité, et malgré mon statut de capitaine et enfant du club, j'ai appris cette nouvelle à travers les journaux, comme un simple supporteur. Cela dit, je ne pense pas être bien placé, pour le moment du moins, pour évoquer ce point, d'autant que c'est une information qui reste à confirmer. Pensez-vous que le coach est le seul responsable de cette mauvaise passe ? Absolument pas, car nous avons déjà eu une réunion la semaine dernière, avec le président, et nous avons clairement, nous les cadres, refusé l'idée de sacrifier Henkouche, car nous sommes tous responsables de cette situation. Et quand je dis nous, j'entends les dirigeants, le staff technique et, bien sûr, les joueurs, mais il est vrai que dans le football, c'est toujours l'entraîneur qui paye pour les mauvais résultats de son équipe. Même votre adversaire est dans une situation similaire, avec notamment le coach Geiger, qui est aussi menacé en cas de mauvais résultat, aujourd'hui…. Même si nous sommes dans une situation presque similaire, je suis persuadé qu'ils peuvent facilement rattraper leur retard, car ils ont un groupe expérimenté, avec des individualités pétries de qualité, sans oublier l'apport indéniable du président Hannachi qui a largement le savoir-faire pour remettre le club sur la voie. Selon vous, est-ce un avantage ou un inconvénient d'affronter une équipe kabyle sous pression ? C'est à nous de bien gérer les moments clés de la partie, car si nous réussissons à faire une bonne entame, tout en ouvrant la marque en premier, on va pousser à coup sûr, leurs supporteurs à mettre une pression négative sur notre adversaire, ce qui nous aidera à tenir le coup tout en revenant avec un excellent résultat au final. Quelle sera, selon vous, la clé du match ? Il faut entamer cette rencontre, avec la ferme intention de jouer le coup à fond, et d'espérer carrément les trois points de la victoire, en montrant une réelle envie de dicter notre loi, même à l'extérieur, comme c'était le cas lors de notre victoire à Béjaïa où personne ne misait sur nous, mais nous avons réussi à sortir le grand jeu pour revenir avec le gain de la partie. On imagine que ce sera un match particulier pour vous d'affronter votre ancienne équipe… C'est toujours un immense bonheur pour moi de fouler le terrain du 1er-Novembre, car je garde d'excellents souvenirs de mon passage à la JSK, comme c'est le cas aussi avec la JSMB, surtout que j'ai toujours eu de bons rapports avec les supporteurs, les joueurs et le président Hannachi. Vous ne seriez pas le seul, puisque Boudjakdji, Berramla ou encore Hadjaoui, ont tous porté le maillot vert et jaune par le passé… Ça pourrait être un avantage pour nous, car nous pourrons refiler quelques petits conseils au reste du groupe, en espérant réussir une grande performance qui nous servira de déclic.