«Je n'ai rien à dire sur le choix du Qatar, mais il serait nécessaire de programmer la Coupe du monde en janvier-février» Annoncé au Yémen, Rabah Saâdane, l'ex-sélectionneur algérien aux trois qualif' en Coupe du monde (1982, 1986 et 2010), explique les raisons de son refus. Rabah Saâdane, que devenez-vous depuis votre démission du poste de sélectionneur des Verts en novembre dernier, à la suite du nul contre la Tanzanie (1-1) ? Rassurez-vous, je n'ai pas quitté le monde du football. J'ai pris du recul après trois saisons stressantes avec les harassantes phases finales de la CAN et de la Coupe du monde 2010. Je suis consultant dans une chaîne de télévision maghrébine. C'est un métier que je découvre et qui me passionne. Ce qui veut dire que le terrain, c'est terminé ? Du tout. La semaine dernière, j'étais à Sanaa (Yémen) où j'ai eu des pourparlers avec les dirigeants de la Fédération. Nous ne nous sommes pas mis d'accord. Ils voulaient des résultats immédiats et moi je voulais travailler sur un projet à moyen terme. Je ne suis pas un magicien. J'ai d'autres contacts, mais il n'est plus question de courir après les résultats. Le Ballon d'Or est revenu à Lionel Messi, est-ce un choix logique ? Je ne suis pas surpris par l'attribution du trophée à Lionel Messi, mais j'aurais aimé dans l'ordre Xavi, Iniesta et Messi. A travers Xavi, c'est l'Espagne championne du monde que l'on aurait récompensée. Elle a mis un siècle pour monter sur la plus haute marche du podium. Depuis quatre ans, Xavi symbolise ses progrès à travers son excellent parcours européen et mondial. La Coupe du monde en 2022 au Qatar, c'est une bonne décision ? Je n'ai rien à dire sur le choix de ce petit pays, en revanche il serait nécessaire de programmer la Coupe du monde en janvier-février et non au mois de juin. Il faut aussi penser aux millions de spectateurs qui vont se rendre à Doha. En juin, il leur sera impossible de sortir dans la rue. Il fait parfois jusqu'à 50 degrés. Regardez, la Coupe d'Asie des Nations se joue actuellement.