Il a commencé comme DJ, loueur de cassettes… Quand on est élu "agent de l'année", on ne peut s'empêcher de penser gros contrats, gros sous et quelques inimitiés. Ajouter à cela un parcours cahoteux et vous obtiendrez Jorge Mendes. Le Portugais est notamment connu dans le milieu pour être l'agent de Cristiano Ronaldo et de José Mourinho. Bref de quoi se dégager quelques mirifiques pourcentages. Le quotidien anglais The Guardian brosse le portrait de cet agent spécial et pas toujours très honnête... Il a commencé comme DJ, loueur de cassettes… Celui qui s'auto proclame "meilleur businessman du monde" a d'abord été un médiocre joueur de football semi-professionnel. Blessé, il abandonne progressivement le foot et connaît un net succès dans d'autres activités. DJ, loueur de cassettes vidéos, propriétaires de bars et discothèques..., Mendes accumule les casquettes et l'argent. C'est d'ailleurs dans l'un de ses établissements de nuit qu'il va renouer avec le foot. En 1996, il y fait la connaissance de Nuno, le gardien de Guimares qu'il envoie un an plus tard à La Corogne. Un premier transfert qui en amènera bien d'autres. Une bagarre avec un autre agent pour avoir Luis Figo Pour séduire joueurs ou entraîneurs, Mendes est prêt à tout. Quitte à griller la politesse à ses confrères et leur chiper un joueur. En 2000, Mendes s'est ainsi battu à l'aéroport de Lisbonne avec l'agent de Luis Figo, qui venait de voir la star portugaise filer sous la coupe de Mendes. Idem avec Mourinho qu'il a réussi à convaincre à signer à Chelsea en 2004 alors que The Special One s'apprêtait à quitter Porto pour Liverpool, un transfert presque conclu par l'agent d'alors de Mourinho. Et Mendes, tel Mourinho, aime bien se prendre pour un bon : «Il y a des gens qui signent des contrats avec des joueurs et qui attendent que Jorge Mendes viennent leur montrer comment les emmener dans un gros club. Ils veulent être associés dans l'opération sans n'avoir rien à faire», proclame-t-il. José Mourinho dit de lui qu'il sait «nouer de très bonnes relations avec les managers et les clubs et qu'il sait y faire pour que les joueurs respectent leurs engagements». Cristiano Ronaldo parle lui d'un homme "juste et honnête" chez qui il a trouvé "une empathie immédiate" lorsqu'il avait 17 ans. C'est beau cette humanité...