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Fayçal Hamdani : «Un manager m'a dit que Allik m'avait caché une invitation de l'Olympique de Marseille»
Publié dans Le Buteur le 26 - 01 - 2011


«L'USMA sans Allik est devenue orpheline»
Dans cette troisième et dernière partie, Fayçal Hamdani revient avec détails sur un des points essentiels de sa carrière, le fait de ne pas avoir tenté une expérience professionnelle.
Beaucoup se demandaient pourquoi vous n'avez pas évolué en Europe bien que vos qualités vous le permettaient. Peut-on connaître les raisons ?
Les offres des clubs étrangers, j'ai commencé à en entendre parler en 1993, exactement après ma participation qualifiée d'excellente avec l'équipe olympique aux Jeux méditerranéens, où j'ai eu deux contacts émanant de Toulouse et de Nîmes, qui jouaient en D1 française. Un manager s'est présenté à la fin de cette compétition, voulant connaître mon avis sur le sujet, mais j'ai poliment décliné l'offre du moment que j'étais encore sous les drapeaux et je ne pouvais quitter le pays. Et pour être sincère, je n'étais pas chaud pour évoluer en Europe pour des raisons ayant un lien avec la religion et les différences dans les us et coutumes. Aussi, je ne pouvais m'éloigner beaucoup de la famille. J'étais toujours prêt à faire des sacrifices sur le plan financier pour cela, comme en 2002, quand j'ai préféré jouer au NAHD en déclinant l'offre de la JSM Béjaïa, bien que ce club était meilleur.
Vous aviez dit avoir décliné l'offre européenne pour des raisons ayant un lien avec la religion. Pouvez-vous être plus explicite ?
Je veux toujours être loin des choses douteuses comme nous l'enseigne notre religion. Je vous informe que je me suis disputé avec Madjer au Portugal. Après avoir disputé un match amical, il m'a demandé de manger de la viande, ce que j'ai refusé en lui demandant de me laisser choisir du moment que le poisson était disponible… Après, j'ai demandé la restitution de mon passeport pour rentrer à Alger, les responsables avaient refusé, en ayant peur que cela influe négativement sur le groupe. Une autre chose plus grave est arrivée durant la Coupe d'Afrique 96 en Afrique du Sud…
Que s'est-il passé au juste ?
Cette édition avait coïncidé avec le mois de Ramadhan et tous les joueurs n'étaient pas concentrés sur le devoir sportif. Il pensaient tous au côté religieux au moment où les fetwas se multipliaient, entre celles permettant la rupture du jeûne, puisque étant voyageurs, est d'autres l'interdisant. Certains disaient qu'il n'est pas toléré de rompre le jeûne pour un match de football. Les joueurs passaient leur temps à se demander sils devaient jeûner ou pas. Et cela nous a déconcentrés au point d'être éliminés face à l'Afrique du Sud.
Et qu'avez-vous décidé en fin de compte ?
Malheureusement, certains joueurs ont appliqué la fetwa qui les arrangeait et ont rompu le jeûne, bien qu'on était restés en Afrique du Sud près de 3 semaines. Ma conscience ne m'avait pas permis de faire ça, même s'ils ont ramené un mufti qui voulait me convaincre, chose que j'ai refusée en lui disant que les bienfaits de ce mois sacré ne reviendraient pas par la suite. Cela a incité l'entraîneur à m'écarter pour le match des quarts de finale face à l'Afrique du Sud, pour la simple raison que j'avais jeûné. Ce jour-là, j'étais remplaçant et j'avais effectué mon entrée en 2e mi-temps. Malgré la défaite, je suis rentré en Algérie la conscience tranquille, et j'ai compris que le Bon Dieu nous a punis de cette manière.
Parlez-nous de l'offre de l'Olympique de Marseille, lorsque vous étiez à l'USMA…
Croyez-moi, j'ai entendu parler de cette offre par l'entremise d'un manager qui est venu me dire que l'Olympique de Marseille m'avait envoyé une invitation pour aller y effectuer des essais, mais Allik — d'après les propos du manager — me l'avait cachée. Au début je me suis fâché, mais par la suite, j'avais bien réfléchi, et je me suis mis à la place du président en me disant que peut-être il avait besoin de mes services. J'avais aussi décliné poliment une offre du club saoudien d'Ennasr, qui était entraîné à l'époque par Safsafi. Il y a aussi le club tunisien de Béja qui me voulait. Mais je ne regrette rien. J'étais bien à l'USMA, et de nature je n'aime pas trop m'éloigner de ma famille.
Est-ce que vous suivez le championnat national dans cette première saison professionnelle ?
Je ne regarde que les buts. Je n'arrive pas à tenir 10 à 15 minutes du fait de la faiblesse du niveau, à l'exception de l'ES Sétif et l'ASO Chlef qui régalent, sinon les autres clubs sont tous du même niveau. Quand vous voyez que le public déserte les tribunes, et qu'un derby comme MCA – USMA se joue devant des gradins vides, vous comprenez tout… Le public s'y connaît en football. En vérité, même les derbys ont perdu de leur charme. Car le charme, c'est quand les galeries créaient une réelle ambiance dans les tribunes. On jouait nos derbys devant 80 000 spectateurs, et même si le match n'était pas à la hauteur, on quittait le terrain contents de l'ambiance.
Quel est le plus beau souvenir que vous avez vécu dans un derby MCA – USMA ?
Je ne comprends pas jusqu'à maintenant comment les gens avaient pu dire que Saïfi à fait tomber Ghoul ! J'étais présent et je jure que Tarek avait été victime de l'état de la pelouse. Comme vous voyez, l'état des terrains en Algérie laisse à désirer et il faut tout prévoir.
Quel est le joueur local qui vous plait et que vous voyez capable d'aller loin dans sa carrière ?
Djabou exceptionnellement. Ce joueur est un vrai artiste. S'il garde les pieds sur terre, en trouvant de bonnes conditions de travail, il évoluera en Europe facilement. Pour moi, les professionnels qui jouent en Equipe nationale régulièrement ne sont pas meilleurs que lui. Le joueur de Chlef, Mohamed Seguer, me plait également. C'est un joueur qui a beaucoup de qualités. Il aurait pu aller loin s'il avait su gérer sa carrière après son départ de Saïda.
Comment voyez-vous la mission de l'Equipe nationale pour la qualification en Coupe d'Afrique des Nations 2012 ?
Je crois que les choses ont changé avec le nouveau coach. Le début a été le changement des mentalités au sein de l'Equipe nationale comparativement à Saâdane. De par mon expérience avec ce dernier, et ce que j'ai entendu dire de Benchikha, qu'on appelle «Le Général», j'avais compris qu'il y a une grande différence dans la manière de travailler, notamment la relation avec les professionnels. Saâdane est très gentil et Benchikha paraît rigoureux. Pour cela, je ne crois pas qu'il réussira avec nos joueurs qui refusent ce genre de traitement militaire. Ainsi, je ne pense pas que la relation va durer. Pour ces raisons, je me sens pessimiste pour l'avenir de l'équipe, notamment avec le mauvais départ pris en éliminatoires et avec la présence dans le groupe d'une équipe solide comme le Maroc.
Est-ce qu'on doit comprendre que Saâdane avait réussi parce qu'il n'était pas très rigoureux avec les joueurs ?
Saâdane sait comment se comporter avec les joueurs, et ne met pas beaucoup de pression sur les joueurs jusqu'à les lasser. Aussi, il ne laisse pas ses joueurs faire ce que bon leur semble au point de ne pas connaître leurs limites. Il laisse chacun à sa conscience. Si le joueur est vraiment professionnel, il n'a pas besoin d'un entraîneur qui se mêle de tout. Je souhaite à l'occasion relater un petit exemple pour que vous comprenez où je veux en venir…
Allez-y…
Le joueur qui a une conscience, qui a le nationalisme dans le sang, et qui sait que tout un peuple l'attend pour être heureux, sait pertinemment que veiller tard la nuit avant une rencontre n'est pas fait pour arranger les choses, car cela influe négativement sur son rendement. Il sait qu'il passera à côté du sujet le jour du match. Pour cela, il n'a pas besoin qu'on le surveille ou qu'on instaure un régime militaire pour le contraindre à dormir tôt. Et le joueur qui n'a pas de conscience, on le trouve en sélection juste pour les primes et la célébrité. Avec ce genre de joueur, rien ne sert, ni la contrainte ni lui faire croire à l'amour des couleurs. Saâdane nous traitait chacun selon son caractère et non pas d'après ce qui se disait dans la rue. Saâdane ne nous surveillait pas comme de simples militaires dans une caserne, et même lorsqu'on commettait une erreur, il ne dramatisait pas les choses. Il rejoignait le joueur fautif dans sa chambre et lui parlait sans trop de bruit.
Quel est votre sentiment à propos du départ de Allik de l'USMA ?
A mon avis, l'USMA sans Allik est devenue orpheline. De par ma modeste expérience, je crois que l'argent n'est pas tout dans le football. Allik a touché le point névralgique dans le championnat national et les compétitions africaines, il n'y a pas une autre personne qui connaisse aussi bien les coulisses. Tout simplement, et c'est la vérité, parce qu'aucun club ne peut avoir de titres sans le jeu de coulisses. La preuve de ce que je dis, l'expérience de Menadi avec l'USM Annaba qui a recruté les meilleurs joueurs du championnat national, pour 2 ou 3 saisons de suite, sans pouvoir arracher le moindre titre.
Selon vos propos, vous n'êtes ni optimiste ni rassuré par la présence à l'USMA de l'homme d'affaires Ali Haddad…
Le plus important en football, c'est les mentalités dans la gestion. C'est vrai que l'argent est essentiel pour la structuration d'une équipe forte, mais il faut aussi savoir gérer tout cet argent. La présence de Haddad à l'USMA est très importante, mais il devrait mettre la main dans la main avec Allik et s'entendre sur tout, s'il veut que l'USMA renoue avec les titres. Je ne dis pas que Haddad doit offrir son argent à Allik et le laisser agir à sa guise, mais il pourrait lui élargir les prérogatives, comme le laisser jouer le rôle du «patron» du moment qu'il connaît les joueurs, les arbitres, les présidents de club, et même les coulisses de la Ligue et la Fédération. A mon avis, pousser Allik vers la porte de sortie est une grande erreur de Haddad, et il se rendra compte de cela avec le temps.
Haddad a fait appel à certains anciens joueurs, comme Dziri et Zeghdoud, quelle serait votre position s'il vous appelait ?
Le poste de manager général, si on m'offrait un milliard par mois je ne l'occuperai pas, tout simplement parce que je ne crois pas à ce poste. Je serai manager de qui et quel serait mon rôle exact ? Je préfère de loin être sur le terrain comme entraîneur en catégorie jeunes avec un salaire conséquent. A plusieurs reprises, Allik m'avait proposé ce poste, mais je l'ai refusé poliment tout en me montrant convaincant.


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