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Fayçal Hamdani : «Benzekri m'a insulté en présence des joueurs, je lui ai répondu qu'il devait avoir honte de boire de l'alcool devant nous»
Publié dans Le Buteur le 25 - 01 - 2011

«Lazizi me disait souvent : "Puisque tu ne connais ni la cigarette ni les soirées, explique-nous ce que tu connais alors ?"»
L'enfant terrible de Boufarik et ex-international, Fayçal Hamdani, continue dans cet entretien à nous parler de ses multiples aventures, aussi bien à l'USMA qu'en Equipe nationale, en nous dévoilant des choses ayant eu lieu pendant plusieurs années et restées confidentielles. Même s'il est connu pour son calme et sa sobriété, que ce soit sur les terrains ou en dehors, cela ne l'a pas empêché d'avoir des altercations avec certains entraîneurs pour une raison ou une autre. Nous n'allons pas nous étaler davantage sur le sujet, en vous laissant tout découvrir dans la suite de cet entretien…
Est-il vrai que vous ne supportiez pas les longs regroupements, que ce soit avec l'Equipe nationale ou les clubs ?
Pas du tout. Ce n'était pas à cause des regroupements, mais à cause de certains entraîneurs qui veulent imposer aux joueurs un régime militaire. C'est vrai que quand on est jeune joueur, il faut accepter toutes les décisions des entraîneurs et participer aux regroupements ,quelle que soit leur durée, mais en atteignant la trentaine cela devient insupportable. Je me rappelle que j'avais pris part à plusieurs regroupements en un temps record, d'abord avec le Mouloudia, puis l'EN olympique et, par la suite, avec l'EN militaire et après un autre regroupement avec le Mouloudia. Au point où le mot regroupement était devenu pour moi synonyme de prison !
Donc vous trouviez des difficultés à terminer les regroupements de l'intersaison en été et qui duraient de 2 à 3 semaines…
ça c'est sûr ! Quand un entraîneur te met dans une chambre entre quatre murs et t'interdit de la quitter, sauf pour les entraînements, cela est pour moi une prison et non pas un stage de préparation, surtout qu'en ce temps-là, les chambres ne disposaient pas de moyens de repos comme ceux de nos jours. Aujourd'hui, les choses ont totalement changé et la sélection organise ses stages en Suisse, Pologne, Allemagne et dans d'autres pays où le joueur trouve son aise dans les chambres et même en dehors, il y a toutes les commodités susceptibles de le décompresser en se sentant loin de la pression des stades.
Comprendrait-on, selon vos propos, que le choix du lieu joue un rôle dans la réussite du stage ?
Certainement. Imaginez-vous qu'à notre époque, on nous emmenait au stade du 5-Juillet où on nous imposait un régime militaire en nous disant que c'est un stage ! Je me rappelle avoir suggéré à un entraîneur, dont je préfère taire le nom, qu'il ferait mieux de nous emmener à Serkadji, et de cette manière le regroupement serait réussi. Après quelques escarmouches avec cet entraîneur, j'ai pris mon cabas et j'ai quitté le regroupement. Je lui ai dit de faire ce qu'il voulait et que j'étais prêt à accepter des sanctions. Je vais vous relater ce qui nous est arrivé avec l'entraîneur en 1997 en Angola…
Allez-y…
Nous avons affronté en Angola, Primeiro Agosto, pour le compte de la Coupe d'Afrique où nous avons gagné par 2 buts à 0. Il faisait très chaud ce jour-là et les joueurs étaient hyper contents. Je me rappelle quand nous étions à l'hôtel, nous avions demandé à l'entraîneur Ifticène de nous autoriser à descendre à la piscine pour fêter la victoire, mais le coach a refusé. J'ai été le voir pour lui dire avec respect que «cette décision n'a aucun sens». J'ai été le premier joueur à me rendre à la piscine et tous les joueurs m'ont suivi. L'entraîneur n'a rien pu faire.
Avez-vous d'autres histoires avec d'autres entraîneurs ?
Il y a un autre entraîneur qui nous a demandé de nous habiller en tenue sportive d'hiver, alors qu'on était en Afrique où la température ne descendait pas en dessous des 35 degrés. Comment voulez-vous qu'on respecte cette consigne ?! Maintenant que je viens d'entamer une carrière d'entraîneur, je comprends que chacun fait ce que bon lui semblait et j'ai appris des leçons en ce sens. La plupart des entraîneurs ne savent pas ce qu'ils font et ne mettent jamais en pratique ce qu'ils apprennent en théorie.
Avec quel entraîneur aviez-vous le plus de problèmes ?
Dieu merci, j'ai laissé ma place propre, et je n'avais de problèmes avec aucun entraîneur. Et le seul avec qui je me suis bagarré, c'est Nour Benzekri. Je suis entré avec cet entraîneur dans une rude confrontation, et à la fin, j'en suis sorti vainqueur car Allik savait que j'étais très gentil et que je n'étais pas un joueur à problèmes.
Est-ce que nous pouvons savoir exactement ce qui s'est passé entre vous et Benzekri ?
Cet entraîneur est connu pour être quelqu'un qui n'aime pas les cadres de l'équipe, notamment les internationaux. Nous avons été défaits par le CRB, dans un derby à la fin des années 1990. Lors de la séance d'entraînement ayant suivi ce match, il nous a croisés, certains joueurs et moi, au parking du stade de Bologhine, en train de laver nos voitures. Une fois au vestiaire, il nous a conviés à une réunion et nous a déclaré : «Vous n'êtes pas des hommes, surtout ceux qui lavaient leurs voitures dans le parc !» Au fond de moi, je me suis dit qu'il allait se rendre compte de la gravité de ses propos et qu'il allait se taire, mais il n'a pas connu ses limites en continuant à nous insulter et insulter nos familles. Je n'ai pas supporté cela et je l'ai arrêté net.
Que lui aviez-vous dit ?
D'abord, je lui ai demandé d'avoir du respect pour sa personne. Par la suite, je lui ai demandé s'il me visait personnellement, car je lavais ma voiture au parking, il me répondit que j'étais parmi les visés. Je lui ai alors rpondu qu'il devait avoir honte et que s'il avait de la retenue, il ne devrait pas boire de l'alcool devant nous les joueurs. Je l'avais quitté en lui disant que je lui laissais l'USMA. En me dirigeant vers la sortie, les responsables m'ont empêché de sortir en fermant le portail du parking de Bologhine.
Quelle a été sa réaction ?
Je me rappelle que ce jour-là, Benzekri avait refusé de reprendre l'entraînement avant la venue de Allik. Ce dernier est arrivé après qu'un dirigeant l'eut contacté. Benzekri avait juré que si Hamdani restait dans l'équipe, il se laisserait couper la tête. Il avait dit que l'un de nous devait rester dans l'équipe. Allik m'avait convoqué, par la suite dans son bureau, en me demandant de lui relater ce qui s'est réellement passé. Je lui ai conseillé de se séparer de cet entraîneur, sinon je partais. Et malgré l'ultimatum de Benzekri, je me suis retrouvé titulaire le match suivant face au MCO, et avec le brassard de capitaine en plus. Cela n'a pas été du goût de Zeghdoud qui avait demandé des explications à Benzekri du fait que je jouais titulaire et lui était sur le banc. L'entraîneur lui répliqua qu'il fallait voir avec Allik. Sincèrement, il faut que les présidents de club sachent que le vrai entraîneur, ce n'est pas celui qui a des diplômes et qui dispose de l'expérience, mais il faut qu'il soit un homme aux qualités morales irréprochables et qui sait comment gagner le respect des joueurs. On ne peut pas, par exemple, être fumeur et convaincre nos enfants de ne pas fumer en leur expliquant que la cigarette est nocive pour la santé.
Avec quel joueur aviez-vous rencontré des problèmes durant votre carrière ?
Ce joueur occupait le poste d'arrière droit en 91, lorsque j'ai signé au Doyen. Il avait mal digéré que je lui prenne sa place en l'envoyant sur le banc de touche. Croyez-moi qu'une fois, il a même voulu me rentrer dedans avec sa voiture, alors que nous nous dirigions pour déjeuner. Au départ, j'avais cru qu'il plaisantait. Mais avec le temps, j'ai découvert qu'il voulait réellement en finir avec moi, car je l'avais appris d'un autre joueur. Il se reconnaîtra de lui-même, puisqu'il est toujours en vie et s'est installé en Espagne. En tout cas, j'ai oublié cela et il est pardonné. (Il refuse de nous divulguer le nom de ce joueur en dépit de notre insistance).
Passons à l'Equipe nationale. Comment ont été vos débuts avec les Verts ?
Avant même d'atterrir au Mouloudia, j'étais déjà international militaire et également en Espoirs. Mais ma première convocation en Equipe nationale A, je l'ai reçue en 91. C'était à l'occasion du match amical contre le Maroc, au stade du 19-mai de Annaba. C'est cheikh Kermali qui était l'entraîneur. Malheureusement, je me suis blessé juste après et j'ai attendu jusqu'en 92 pour être convoqué. J'ai eu l'honneur de jouer aux côtés de Megharia, Madjer, Serrar et d'autres stars de la génération qui a décroché l'unique Coupe d'Afrique des nations dans l'histoire de l'Algérie du football. Par ailleurs, je n'ai toujours pas compris pourquoi un Megharia, que je considère comme un exemple, que ce soit par sa façon de jouer ou ses qualités morales, n'a jamais été appelé ne serait-ce que pour mettre son expérience au profit des jeunes en passant à la télévision comme consultant.
Quel est votre meilleur match en Equipe nationale ?
J'ai pris part, avec l'Equipe nationale, à environ 40/ 45 matchs, entre amicaux et officiels. Mais le match que je ne pourrais jamais oublier, c'est celui qu'ont a joué contre la Zambie, lorsque j'ai muselé le joueur emblématique Kalucha Bwalya. Et même contre le Nigeria, lors des éliminatoires pour la qualification à la Coupe du monde 98 en France, lorsque je les ai marqués, à l'instar de Amokachi, Rachedi Yekini; Finedi et autres. J'ai failli les éliminer en offrant la qualification au Cameroun, mais on n'avait pas tenu en perdant à la fin par 2 à 1. Le second but, nous l'avons encaissé dans les derniers instants du match.
Votre histoire avec l'Equipe Nationale s'est terminé à cause d'une blessure contractée en 97, qu'avez-vous à nous dire sur ce qui s'est passé ?
Ma blessure en Equipe nationale reste le plus mauvais souvenir de toute ma vie. Je me rappelle lorsque nous avons affronté le Liberia à Annaba, où j'ai fait une mauvaise chute sur la main courante. J'ai eu une double fracture au coude. D'ailleurs, j'avais perdu connaissance et en me réveillant, je me suis retrouvé à l'hôpital. Ce qui m'avait vraiment touché, c'est qu'il n'y avait personne à l'hôpital. Il n'y avait que le médecin qui m'a opéré. Mais je n'oublierai jamais les frères Slatni, Yacine et Mourad, qui se sont par la suite occupés de moi, en l'absence des responsables de l'Equipe nationale. Imaginez que c'est eux qui m'ont conduit à l'aéroport alors que président de la FAF, Omar Kezzal, n'a daigné au moins demander de mes nouvelles.
Même à l'aéroport Houari-Boumediène, il n'y avait personne ?
Malheureusement, je n'ai trouvé personne à l'accueil. C'était comme si je jouais pour une autre sélection que l'Algérie. J'ai dû appeler un membre de ma famille pour qu'il vienne me récupérer à l'aéroport et m'emmener chez moi à Boufarik. Je voulais vite rentrer chez moi, car je ressentais comme de l'humiliation pour un joueur international de surcroît.
Est-ce qu'on pourrait alors dire que l'Equipe nationale était négligée par les responsables sous l'ère Kezzal ?
A notre époque, les gens étaient désintéressés par l'Equipe nationale, à cause de la situation sécuritaire, politique et économique qu'a connue le pays. Figurez-vous que la caisse d'assurance ne m'avait remboursé que 3 millions de centimes. Ma blessure m'avait pourtant contraint à un repos de 2 mois. Il reconnaître aussi que la sélection nationale, de notre temps, n'avait pas à sa disposition les moyens de la génération actuelle. Il faut remercier Raouraoua, car c'est grâce à lui que le football algérien a rebondi.
C'est dire que c'est à cause de cette situation dont vous nous avez parlé que vous avez décidé de mettre fin, prématurément, à votre carrière internationale…
Un autre joueur à ma place aurait, peut-être, attaqué en justice les responsables de la sélection. Mais je ne pouvais le faire, du moment que je suis un fils de bonne famille. Je n'aime pas fréquenter les tribunaux, vous savez. J'ai préféré oublier cela et quitter la sélection en silence. J'avais décidé par la suite de ne plus répondre aux convocations de l'EN. Même si Charef et Sendjak voulaient me convaincre de changer d'avis plus d'une fois, ma décision était irrévocable.
Quel est votre plus beau souvenir avec l'Equipe nationale ?
Croyez-moi que je ne garde pas de bons souvenirs de l'Equipe nationale. Même les résultats n'étaient pas à la hauteur, en dépit du fait que l'Equipe renfermait en son sein des joueurs talentueux, en tout cas meilleurs que ceux d'aujourd'hui. Lors de la CAN organisée par le Burkina Faso en 98, et même si on avait évolué avec les meilleurs éléments qui se trouvaient en Algérie, cela ne nous a pas empêchés de perdre nos 3 matchs, en quittant la compétition avec 0 point au compteur. Je me rappelle de notre défaite (3-0) face au Cameroun, où nous avons eu l'impression d'avoir joué contre une équipe venue d'une autre planète. La différence dans la préparation et la motivation étaient flagrantes surtout que les Lions indomptables s'étaient qualifiés au Mondial 98, en France.
Sincèrement Fayçal, faisiez-vous partie des joueurs qui fréquentaient les cabarets ?
Votre question me fait rappeler ce que me disait souvent Lazizi et Tasfaout. «Que fais-tu de tes soirées ? Tu ne fumes pas fumer et tu refuses de nous accompagner aux cabarets. Alors dis-nous ce que tu sais faire ?» Je crois que cela suffit pour vous dire que je n'étais pas le genre de joueurs qui fréquentaient ces lieux et je suis toujours contre ce que font certains joueurs de la sélection actuelle, eux qui ne s'empêchent pas de se montrer fiers de leurs actes même si cela touche à leur réputation. Pourtant, notre religion nous interdit de nous comporter de la sorte. Même à l'USMA, il y avait des joueurs qui se bagarraient pour une jeune fille.


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