"Je rassure tout le monde et surtout les Chnaoua que je serai avec mes potes à Benidorm." De retour du Qatar, Mohamed Derrag apprécie chacun des moments passés avec ses partenaires. Le joueur, donné out pour toute la saison, se considère comme un miraculé qui ne pourra que devenir plus fort après les déboires et l'expérience qu'il a vécus ces derniers mois. Comment ça a été ce voyage jusqu'à Bangui ? Fatigant, mais le plus important, c'est qu'on soit arrivés à bon port. Pour ce qui est de l'hébergement, ce n'est pas le grand luxe, mais ça va. Vous découvrez comme vos partenaires cette ville de Bangui. Qu'est-ce qui attire le plus votre regard ? La misère. C'est frappant ! Et dire dans ce monde qu'il y a des millions de personnes qui n'ont même pas de quoi se nourrir, ou plutôt survivre. Mais cela n'empêche pas les habitants d'être accueillants. En ce qui vous concerne, comme vous sentez-vous physiquement ? Je me sens bien. La preuve, je m'entraîne le plus normalement avec mes potes. Et je suis prêt pour ce match contre le Real de Bangui. C'est inespéré de vous voir avec vos potes alors que vous étiez donné forfait jusqu'à la fin de la saison ? Je me considère comme un véritable miraculé qui revient de loin car jusqu'à présent, je ne crois pas mes yeux d'être avec mes camarades en train de préparer le match de la Ligue des champions. C'est le destin, alors que j'étais donné forfait jusqu'à la fin de la saison. J'ai pu m'en remettre à temps pour être avec le groupe pour la Ligue des champions et les matches en retard de championnat. Le coach Michel compte sur vous pour jouer votre rôle de joker ? C'est logique que je ne sois pas du onze départ. Et je ne vous cache pas que j'ai envie de réussir un retour fracassant contre le Real de Bangui. Si nous avons fait le déplacement jusqu'ici, ce n'est certainement pas pour se faire battre. Personnellement, je suis convaincu que nous sommes capables de nous imposer ici à Bangui. Comment ça a été ce premier jour à Bangui ? Nous avons essayé de découvrir un peu le pays. Il fait surtout chaud, avec un très fort taux d'humidité. A nous de faire abstraction de tout cela pour donner le meilleur de nous-mêmes. Vous avez acquis avec la JSK une très grande expérience de ces compétitions qui vous permettent de bien gérer la pression que génère ce type d'affiche, non ? Je compte une quinzaine de matches de Ligue des champions avec la JSK, ce qui n'est pas rien. Et je peux vous dire qu'à travers mon vécu, il y a une chose qu'il faudra retenir, c'est d'avoir son self control car dès lors qu'on sera sur le terrain, tout nous sera défavorable, y compris l'arbitrage. Alors il faut se préparer mentalement à gérer tout cela. Parlons de ce stage en Espagne qui se profile à l'horizon. Est-ce que vous serez du voyage puisque vous êtes en bute à un problème de passeport ? Non, il ne devrait pas y avoir de souci. Je vais réceptionner mon nouveau passeport dès mon retour de Bangui et mon visa aussi. Au pire des cas, je manquerai le premier jour du stage. Mais je rassure tout le monde et surtout les Chnaoua que je serai avec mes potes à Benidorm. On imagine votre joie en apprenant que votre copain Bouhafer vient de signer à l'ASMO… Je suis vraiment très content pour lui. Il aura l'occasion dans ce club d'exprimer tout son talent. D'ailleurs, on est toujours en contact même si on n'est plus dans la même équipe.