Tout ce que je peux vous dire pour le moment c'est que des clubs de l'élite ont pris attache avec moi mais que je n'ai pris aucune décision. Après bien des déboires lors de la phase aller, votre équipe a repris du poil de la bête. Elle est devenue irrésistible l'espace de quelques matches avant de sombrer et de reprendre son statut de formation quelconque. Pourquoi selon vous ? Beaucoup de choses peuvent être dites à commencer par la mauvaise préparation d'intersaison que nous avons faite. Nous avons perdu énormément de temps dans ce que l'on appelle les séances de disputement. Quand j'ai été approché pour jouer dans ce club, je pensais qu'il y avait une ossature en place du moment que le NARBR évoluait un palier au-dessus. Or un travail de fond devait être fait. Il a fallu attendre presque un mois pour se rendre compte que le staff technique de l'époque ne faisait pas l'affaire. Maâmar a été dépêché pour prendre le relais et placer surtout les jalons de la nouvelle saison. En toute honnêteté, il a fait un travail de prospection indéniable et a réussi à mettre sur pied un groupe qui était en mesure de donner entière satisfaction. Mais au moment où son travail commençait à donner ses fruits, on lui a mis les bâtons dans les roues. Son départ précipité nous a complètement déconcertés. Ce n'est qu'après le mercato que nous avons retrouvé notre football mais aussi notre verve. Ces moments euphoriques ont engendré en nous beaucoup de regrets. Nous nous sommes rendus compte que nous sommes passés à côté d'une saison exceptionnelle. Qu'est-ce qui a, selon vous, provoqué ce déclic ? C'est surtout la prise de conscience du groupe mais aussi la prise en charge des doléances en matière de primes des joueurs par les responsables de la section, du moins pour les six premiers matches. Pourquoi n'avoir cité que les six premiers matches ? Parce que les dirigeants n'ont mis le paquet que pour les dix-huit points que nous devions récolter pour nous mette à l'abri de la relégation. Cela au fond nous ne le savions pas. Nous pensions que les choses s'étaient améliorées et que nous étions bien partis pour casser la baraque. Je vous assure que je ne fais pas dans l'exagération. Nous étions tellement motivés que nous avions pris la décision de tout balayer sur notre passage. Nous en avions et les moyens et le moral. Mais vous avez dû déchanter… Malheureusement, oui. Il y a eu apparemment retournement, comme on dit, de veste des dirigeants… Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas l'intention de dire. Mais, toujours est-il, je pense qu'il y a eu un relâchement des joueurs dû, en partie, au manque de tact des responsables qui ont pris du recul par rapport à eux, dès lors, comme je vous le disais, qu'ils ont réalisé que l'objectif était pratiquement atteint. Parlons de votre rendement. D'aucuns disent que vous avez fait d'énormes progrès, devenant ainsi un pion incontournable de l'échiquier du coach… Vous l'entendre dire me met du beaume au cœur. Si je suis arrivé à m'affirmer, c'est en partie grâce à ma persévérance et à mon désir de gravir l'échelle des valeurs. Vos prestations n'ont pas laissé indifférents pas mal de dirigeants de clubs qui veulent vous enrôler… On ne peut rien vous cacher. En effet, je suis en contacts avancés avec pas mal de clubs. Je finaliserai avec l'un d'eux dès la fin du présent exercice. On croit savoir que le CRB et l'USMH plus particulièrement, sont sur vos traces… Tout ce que je peux vous dire pour le moment c'est que des clubs de l'élite ont pris attache avec moi mais que je n'ai pris aucune décision. Ne risquez-vous pas d'être bloqué par votre club puisque vous êtes sous contrat ? Sur ce plan, je peux dormir sur mes deux oreilles. Mesrour m'a promis de me libérer si un club huppé le sollicitait. Entretien réalisé par A. Ahnia