«Ceux qui sont à la tête de l'EN ne connaissent rien du futsal !» L'ex-joueur de l'USMB, Mansour Boutabout, nous a accordé un entretien à partir de Roubaix où il réside. Il nous a parlé de son avenir et aussi de sa toute nouvelle passion, le futsal. Avant toute chose, quelles sont les nouvelles ? Elles sont bonnes et je vous remercie de me donner l'occasion d'adresser un grand bonjour à mes compatriotes en Algérie. Cela fait tout de même quatre mois que je suis sans club. Après mon départ de Blida dont je garde de bons souvenirs, j'ai joué pendant six mois dans un club de CFA, le FC Drancy. J'ai quelques pistes concrètes mais j'attends pour pouvoir me fixer et repartir du bon pied. Nous croyons savoir que vous vous entraînez avec le club de Roubaix Futsal qui évolue en première division française. Qu'en est-il ? Tout d'abord, le Futsal, ce n'est pas mon domaine à la base. Je ne connaissais pas forcément ce sport qui est totalement différent du football que je pratique. La rencontre s'est faite par l'intermédiaire de Mounir Khrouf (Roubaix Futsal) qui est un membre de ma famille. Il m'a tout simplement demandé de venir voir comment se passe un entraînement de Futsal. Je partais en terre inconnue car je ne connaissais pas les règles, les placements, etc. J'ai quand même tenté et cela m'a plu. C'est une autre forme de football, surtout sur le plan physique, c'est autre chose. Les repères, les placements et les contrôles sont totalement différents du football traditionnel. Cela fait trois mois que je m'entraîne régulièrement avec Roubaix Futsal (trois fois par semaine). Comment avez-vous été accueilli dans cette association ? Sur ce point, je suis très satisfait. J'ai reçu un bel accueil, tout le monde a facilité mon intégration, que ce soit les joueurs, le coach, Nordine Benamrouche, ou les membres de la direction du club. Cela a donc été plus facile pour moi. De plus, il y a une très bonne ambiance au sein du groupe et tout se passe bien. Quelles différences y a-t-il entre le football traditionnel et le futsal ? Il y a beaucoup de différences. Premièrement, c'est une surface plus petite. La salle est fermée, ce n'est pas en plein air comme en football traditionnel. La respiration et les courses sont différentes. Sur le plan physique, ce ne sont pas les mêmes efforts. Le futsal est très physique, il y a beaucoup de replacements, une grande vigilance au niveau du marquage. Ce sont des efforts très courts mais qui demandent énormément d'énergie. Au futsal, les schémas tactiques sont très importants. Après, ce sport s'apprend. A force de travailler, on peut réussir dans ce sport. Qu'est-ce qui vous plaît dans cette discipline ? Déjà on est au chaud (rires). A partir de là, c'est très avantageux par rapport au football même si la surface est restreinte et que ce sport demande beaucoup d'efforts physiques. J'aime bien cette ambiance où les supporters sont plus proches du terrain. Cela permet sans doute de pousser l'équipe à se transcender. Pensez-vous qu'un joueur de football traditionnel puisse se reconvertir dans le futsal ? Je le pense, oui. Car de nombreux joueurs de futsal font le chemin inverse. On peut en citer deux en Ligue 1 française, le Brésilien Nene (Paris Saint-Germain) ou encore Youssef El Arabi (Caen). Ce dernier a notamment évolué sous les couleurs de l'Equipe de France de futsal U21. Quand on pratique le futsal, on est plus à l'aise techniquement et cela se voit. Je dirais que le futsal est un bon moyen d'apprentissage afin de rejoindre une formation sur gazon. Au vu des résultats catastrophiques de l'Equipe nationale algérienne lors du Tournoi méditerranéen qui a eu lieu en Libye en novembre 2010, pensez-vous que la piste de l'émigration pourrait nous valoir des satisfactions dans cette discipline ? Lors du dernier rendez-vous en Libye, le staff était composé de gens qui ne connaissaient rien du futsal. C'est inadmissible de perdre contre la Libye, le Maroc ou même la Palestine sur des scores indignes d'une équipe algérienne (7-0, 8-1, 12-1 ou 11-1), quelle que soit la discipline. Les Frères Boudebouz, Saïd Meghni et le gardien Tifrani, qui jouent en championnat de France chaque week-end, pour ne citer qu'eux, peuvent beaucoup apporter à l'EN. Il y a aussi de très bons entraîneurs, et le meilleur d'entre eux est Nordine Benamrouche qui possède des diplômes d'entraîneur UEFA et FIFA. Il a formé de nombreux joueurs qui sont en Equipe de France ou ont joué en Equipe de France : Djamel Haroun, David Vieira, Mounir Khrouf, Brahim Saïdi... Son palmarès plaide pour lui, 3 Coupes de France, des titres de Champion de France, entre autres, des participations à la Champion's League. Mansour, on va revenir au football, particulièrement le football algérien. Que pensez-vous de l'Equipe nationale actuelle et quelles sont ses chances de qualification pour la CAN 2012 ? Comme beaucoup de gens le disent, ça sera très dur mais pas impossible. La qualification va se jouer principalement lors de la double confrontation avec le Maroc, sans oublier la Tanzanie et la République centrafricaine qui auront leur mot à dire. Nous avons fait un mauvais début dans cette campagne de qualification avec ce match nul à domicile face à la Tanzanie, et surtout cette défaite face à la République centrafricaine, une équipe largement à notre portée. Mais dans le football, il y a parfois des surprises. Les années passent et les équipes africaines deviennent de plus en plus dures à jouer. Les Africains sont régulièrement présents en Coupe du Monde et font parfois de bons parcours (Sénégal 2002 et récemment le Ghana en 2010 qui a fait rêver tout un continent). Pour revenir à la qualification de l'Algérie pour la CAN, on croise les doigts et on dit Inchallah, c'est le mektoub comme on dit chez nous. Est-ce que vous êtes resté en contact avec certains de vos coéquipiers de la sélection ? Oui bien sûr, je garde des contacts avec Madjid Bougherra, Nadir Belhadj ou encore Yazid Mansouri, Karim Ziani et Antar Yahia. Pour terminer Mansour, un petit mot pour les supporters et pour toutes les personnes qui ne vous ont pas oublié. Je remercie tous les supporters, c'est grâce à eux que j'ai fait une carrière internationale ainsi qu'une carrière en France. Il me reste encore de belles années devant moi si Dieu le veut. --------------------------------------------- Où se jouera le match USMB-MCA ? Depuis la fermeture de l'OPOW Tchaker, pour cause de travaux de réfection, l'USMB s'est retrouvée sans stade. Si les entraînements se déroulent à Oued El Alleug, pour la réception des équipes, le problème reste entier. On a bien pensé, du côté du club de Blida, au stade de Médéa, mais la pelouse de cette enceinte est à la limite du praticable. Jusqu'à l'heure actuelle, aucune décision n'a été prise. Ce sera Chlef ou Hadjout Tout porte à croire que le match face au MCA, qui est programmé pour le 1er mars, ne se jouera pas à Koléa. La pelouse étant sérieusement dégradée, il est fort possible que ce choc se déroulera à Hadjout. Une correspondance a d'ailleurs été envoyée à cet effet à la Ligue. Il faut savoir que l'USMB compte de très nombreux supporters dans cette région de la Mitidja. Il y a aussi la possibilité pour que cette rencontre se joue à Chlef. Tout se décidera dans les deux jours qui viennent.
USMB-USMMH, aujourd'hui Pour donner du temps de jeu à ses joueurs, Iaïche a programmé une rencontre amicale ce lundi. Elle se jouera à Hadjout. Ce match permettra au coach blidéen de dégager l'équipe qui aura à affronter l'ASK.
Le futsal, pas vraiment une spécialité algérienne ! L'entretien que nous a accordé Boutabout nous interpelle au sujet d'une discipline qui, le moins que l'on puisse en dire, ne nous a donné que des déceptions. En effet, nous pouvons citer les déculottées enregistrées par nos capés lors de leur dernière sortie internationale. Cela se passait en Libye pour le compte d'un tournoi méditerranéen de la discipline. Les Verts ont encaissés 38 buts et n'en ont inscrit que 3 face à des nations comme la Palestine, la Libye et le Maroc. Le match face à l'ASK dans toutes les têtes Pour le match de reprise, face à l'ASK, il est certain que Iaïche, l'entraîneur de l'USMB, adoptera un système de jeu qui permettra à ses joueurs d'être conquérants et surtout efficaces devant les buts, face à la formation khroubie. Il aura pour cela à sacrifier un défenseur et à le remplacer par un élément à vocation offensive. Tout cela se fera avec une prise de risque minimum car il serait en effet suicidaire d'aller aborder cette rencontre en attaquant sans protéger ses arrières. Dans ce contexte, Harizi sera associé à Aliouène pour assurer la récupération. Ce dernier est un travailleur infatigable qui pourrait s'avérer très utile dans ce genre de match. Il s'agira, en effet, d'empêcher que les attaques se développent, à partir du camp adverse et il y aura du monde dans la formation de Blida pour cela. Pour ce qui est de la ligne arrière, Telbi, en remplacement de Yaghni, évoluera en tant que défenseur latéral droit. A gauche, on retrouvera Chebira qui est maintenant totalement rétabli.