L'entraîneur de Nîmes Olympique, Thierry Froger, pense que son poulain Mehdi Mostefa, qui a honoré sa première sortie officielle sous les couleurs algériennes lors du match contre le Maroc, a les capacités de jouer dans un palier supérieur. Avez-vous suivi le match entre l'Algérie et le Maroc ? J'ai vu la première mi-temps et je tiens à dire que le penalty était valable et il n'y avait pas lieu de contester l'arbitrage (il rit). Malheureusement, je n'ai pas pu voir la seconde période à cause d'une coupure d'Internet. Vous avez donc vu la prestation de votre poulain Mehdi Mostefa ? A l'instar de ses camarades, Mehdi a joué avec beaucoup d'engagement cette rencontre. J'ai été aussi impressionné surtout par l'esprit de groupe de l'équipe algérienne, ce qui est important en football. Avec un état d'esprit pareil, on ne peut que réaliser de bons résultats. Mehdi a joué en tant que latéral droit, cela ne vous contrarie-t-il pas ? Non, pas du tout, le sélectionneur algérien est libre de faire ses choix. Le fait de jouer dans un poste qui n'est pas le sien prouve qu'il est un joueur intelligent qui s'adapte à toutes les situations. Sa participation dans des matchs pareils est bénéfique pour lui. Que pourriez-vous nous dire sur son rôle à Nîmes ? C'est un excellent joueur, un guerrier et bien éduqué. C'est bien d'avoir un joueur comme lui dans l'équipe. C'est un joueur important dans notre échiquier, il bataille sur le terrain sans jamais se résigner. Franchement, son niveau est plus élevé que celui de Nîmes. Il est en train de tirer l'équipe vers le haut. Qu'en est-il de Zarabi ? Des joueurs comme lui ne courent pas les rues. C'est un joueur exemplaire, je le considère comme une idole pour les jeunes. Son expérience lui permet de diriger l'équipe, je suis fier d'être son entraîneur. Croyez-vous que Benchikha aurait dû l'appeler en sélection ? Franchement, je ne peux pas m'immiscer dans les prérogatives du sélectionneur. Je comprends les décisions et les choix d'un entraîneur, mais cela ne m'empêche de dire que Zarabi a le niveau pour aller loin. Nous savons que c'est vous qui avez découvert Madjid Bougherra ; que pourriez nous dire de ce joueur ? Je l'ai connu à Gueugnon, c'est un vrai guerrier. On était dans une période difficile et j'ai pu compter sur Madjid qui ne m'avait pas déçu. Au début, je le faisais jouer en milieu de terrain, mais il a reculé un peu en arrière. Il a beaucoup donné au club à cette époque. Il a souffert et travaillé durement pour arriver à ce qu'il est aujourd'hui. Vous attendiez-vous à ce qu'il atteigne un tel niveau ? Non, je savais qu'il était excellent et courageux et qu'il pouvait aller loin, mais je ne pensais pas qu'il allait arriver à un niveau aussi élevé. C'est un homme de défis, c'est son point fort d'ailleurs. Vous avez travaillé aussi avec Zerdab, n'est-ce pas ? Oui, Zahir, je l'ai connu à Reims, il revenait d'une grave blessure. La saison qu'il a passée avec nous lui servait de rééducation. C'est un excellent joueur techniquement, un bon passeur. Sur le plan humain, il est aussi formidable, c'est quelqu'un de jovial et de positif tout le temps, c'est ce qu'il a aidé à vaincre cette blessure. Etes-vous en contact avec ces deux joueurs ? Absolument, je suis en contact avec Zahir via le facebook, et avec Bougherra au téléphone. Ce sont deux bonhommes sympas qui sont restés modestes et populaires. Je garde donc le contact avec eux. Un dernier mot pour les Algériens ? J'ai vécu dans un quartier populaire en France, un quartier cosmopolite, et j'ai vu à quel point les Algériens sont des fous du football. J'ai passé aussi une semaine à Ouargla où j'ai connu un peuple qui aime à la folie le football. J'adore les plats algériens. Je profite d'ailleurs de l'occasion pour adresser mes salutations à tous les Algériens via votre journal.