Douicher : «Après 11 ans, il est temps pour moi de gagner cette Coupe d'Algérie» C'est hier à 11h 25 que les Canaris de la JSK ont regagné le pays en provenance de Francfort à bord d'un vol Air Algérie. Ayant quitté le sol gabonais, dimanche dans la soirée, comme indiqué sur ces mêmes colonnes, les Canaris ont observé comme à l'aller une escale de quelques heures dans la ville allemande. Il est clair que même si les signes de déception étaient toujours apparents sur les visages des joueurs, cependant, et lors de la réunion qu'il a tenue hier à l'arrivée à l'aéroport Houari-Boumediene, l'entraîneur Rachid Belhout a insisté sur l'importance d'oublier ce match de la CAF ne serait-ce que le temps de jouer la finale, dimanche prochain, face à l'USMH, un rendez-vous important dans l'histoire du club et qu'il va falloir préparer sereinement. Les joueurs surpris par le climat A leur sortie, les Canaris étaient étonnés de trouver que les conditions climatiques avaient beaucoup changé depuis qu'ils ont quitté Alger. Ayant laissé le pays sous un soleil de plomb, les Canaris étaient surpris de trouver de la pluie et un temps couvert, hier matin. Plusieurs proches, amis et supporters à l'accueil Comme c'est de coutume et à chaque retour de la JSK d'un pays africain, hier encore ils étaient très nombreux les proches, amis et supporters à être présents dans le hall des arrivées à attendre les Canaris de retour de Libreville. Leur présence a fait beaucoup de bien à tous les membres de la délégation, les joueurs particulièrement qui ont été longuement applaudis, des signes d'encouragement qui feront beaucoup de bien à la bande à Belhout, pour oublier très vite la défaite face au FC Missiles et ne se concentrer que sur le prochain rendez-vous. Belhout réunit les joueurs à l'aéroport Avant de libérer les joueurs pour un jour et demi de repos, l'entraîneur Rachid Belhout a provoqué une réunion à l'aéroport même, histoire de communiquer aux joueurs le programme à suivre lors des quatre jours qui précéderont la finale de la coupe d'Algérie. Très attentifs à son discours, les joueurs ont promis de profiter de ces quelques heures pour décompresser et revenir au mieux de leur forme sur les plans physique et mental pour réussir l'objectif principal du club, dimanche prochain, au 5-Juillet. Il est utile de rappeler que Belhout et ses assistants ont longuement parlé aux joueurs même avant de quitter le Gabon, l'aspect psychologique étant primordial. La presse conviée à la réunion Rachid Belhout a jugé utile de faire participer les journalistes, qui ont accompagné la JSK dans son périple africain, à la réunion qu'il a tenue avec ses joueurs à l'aéroport. Toutefois, il a exprimé le vœu de rester seul avec ses joueurs pour un moment. Les joueurs libérés juste après Après que toutes les consignes ont été communiquées, le staff technique a décidé de libérer les joueurs pour rejoindre leurs domicile non sans leur demander de profiter au maximum de ces quelques heures de repos pour revenir très vite dans le vif du sujet : la préparation du prochain match. Les joueurs résidant à Alger ont donc rejoint directement leur domicile, ceux de Tizi ont été transportés à bord du bus de la JSK qui les attendait depuis le matin. --------------------------------------- Douicher : «Après 11 ans, il est temps pour moi de gagner cette Coupe d'Algérie» Le nom de Lamara Douicher est désormais lié intimement à celui de la JSK, comment peut-il en être autrement quand on sait que cet élément est en équipe première depuis onze ans, un fait d'armes très rare en ces temps où les joueurs changent de club comme ils changeraient de chemise. Cette stabilité lui a valu de remporter deux coupes de la CAF en 2001 et en 2002, ainsi que trois titres de champion, mais Lamara a un rêve, celui de brandir la Coupe d'Algérie. L'occasion lui avait été donnée en 2004, mais cette année-là, la chance n'avait pas souri aux Kabyles lors de la séance des tirs aux buts face à l'USMA. Le natif de Beni Douala espère que ce dimanche, il en sera autrement. «A mon palmarès, j'ai trois championnats, deux coupes de la CAF, il ne me manque que ce trophée, j'y tiens vraiment. Ce sera pour moi la cerise sur le gâteau car je n'ai plus vingt ans. J'ai toujours opté pour la stabilité, celle de rester au sein du club de mon cœur, à savoir la JSK. J'espère vraiment que dimanche prochain, je serai parmi ceux qui soulèveront le trophée. Pour cela, il est impératif d'oublier cette défaite en coupe d'Afrique, il faut se mettre dans la tête que ce n'est pas tous les ans qu'on a cette chance de jouer une finale, moi qui suis en équipe première de la JSK, ce sera ma deuxième finale», dira Douicher. «El Harrach nous a fait souffrir en championnat, il faut s'attendre a plus en finale» Ce dimanche, en face, la JSK aura la formation d'El Harrach, une équipe redoutable selon les propos de notre interlocuteur au vu de ce qu'elle montre en championnat ou bien en coupe d'Algérie. «El Harrach pratique un très beau football, au match aller à Tizi Ouzou, nous avons eu les pires difficultés pour gagner. C'est une équipe bien organisée, bien en place qui opère par des passes courtes et rapides. Mais bon, en finale, ce sera une tout autre paire de manches.» «Face au FC Missiles, nous avons commis des erreurs de débutants» Qui mieux que notre interlocuteur pour nous analyser la rencontre entre le FC Missiles et la JSK, lui qui a à son actif des tas de matches dans les différentes compétitions continentales. Pour lui, ni l'arbitre ni un autre facteur n'est responsable de cette lourde défaite face une équipe peu redoutable, il estime qu'il y a qu'un seul responsable : l'équipe elle-même. «Nous n'avons pas bien commencé le match, par la suite, on a repris du poil de la bête, nous avions la maîtrise du jeu, on s'est même créé l'occasion la plus dangereuse de la première mi-temps sur une tête de Younès qui avait fait mouche. Par la suite, au début de la seconde mi-temps, on a été complètement dominés, les joueurs étaient absents sur le terrain, peut-être qu'ils avaient l'esprit ailleurs, en Coupe d'Algérie. Je sais que ce n'était pas facile pour eux avec l'humidité qu'il y avait ce jour-là. Mais cela n'explique pas nos erreurs de débutants, quoique ça peut arriver à n'importe quel joueur. Je pense que le score est lourd par rapport à la qualité de l'adversaire, ce n'est pas une équipe qui peut nous battre sur un tel score, cela est arrivé, nous n'avons qu'à nous blâmer nous-mêmes car nous avons fauté. Personnellement, je ne pense pas qu'on doit tout mettre sur le dos de l'arbitre excepté le penalty qui était peu évident et même sévère. Mais qui ne connaît pas l'arbitrage en Afrique, il est ainsi fait, mais ce n'est pas une raison pour s'emporter, perdre la boussole et faire n'importe quoi sur le terrain car les autres décisions qu'il a prises étaient justifiées. Si on revoit le match, on se rendra compte qu'après avoir encaissé le premier but, on est sortis pour soi-disant revenir à la marque, au lieu de ça on s'est découverts. On n'a pas bien géré le match. On s'est affolés pour rien et au final nous avons payé cash nos erreurs.» «Si on joue comme on l'a fait en première mi-temps, on pourra remonter les 3 buts» Avec une aussi lourde défaite, les chances de la JSK pour se qualifier au prochain tour, le dernier avant la phase des poules de la Coupe de la CAF, paraissent minimes car il faudra un vrai exploit pour battre sur un score similaire les Gabonais au match retour. «Si on réussit à reproduire notre première mi-temps chez eux, on pourra leur marquer. Si on joue d'une autre manière, je ne vois pas comment on pourra remonter un retard de trois buts. On doit se mettre dans la tête que ce ne sera pas facile, mais on fera tout pour rattraper ce retard. Les joueurs ont, je crois, pris conscience de ce qui les attend au match retour.»