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Ferradj : «Benchikha m'a demandé si j'étais disponible»
Publié dans Le Buteur le 13 - 05 - 2011

«Benchikha a demandé des nouvelles de la blessure d'El Kantari et on a parlé à trois du match»
«Mes frères étaient fiers de voir le coach»
Abdelhak Benchikha était au stade Vélodrome, mercredi soir, pour superviser le défenseur algérien du Stade Brestois, Brahim Ferradj, auteur d'une prestation honnête, malgré la difficulté de la tâche qui était la sienne avec des clients nommés André Ayew, Jordan Ayew et Remy. Ce qui nous intéresse, c'est la réaction de Benchikha et la discussion qu'il a eue avec Ferradj. Ce dernier, sans doute par respect et par crainte de trahir leur intimité commune, a survolé les questions liées à cette entrevue qui aura duré près d'une dizaine de minutes. Le lieu choisi par le «Général» a permis à Ferradj d'être honoré par ses coéquipiers et ses frères présents pour ce match. C'était à quelques mètres de la sortie des vestiaires que ça s'est passé. Comment ? C'est le futur latéral droit des Verts qui nous en dévoile une partie.
Le match de ce soir face à l'OM, on suppose qu'il est à oublier pour vous, non ?
Oui, c'est sûr que c'est une soirée à vite oublier, vu ce qu'on a vécu, avec ce 3-0 d'abord et en plus, on termine le match avec deux blessés dans l'équipe. C'est une soirée cauchemardesque, on va dire. On va donc vite l'oublier et passer à autre chose.
Qu'est-ce qui a manqué au Stade Brestois face à l'OM ?
Tout… il n'y a pas plus clair !
Votre coach, Alain Dupont, a déclaré qu'il n'y avait pas d'envie ni d'enthousiasme de la part de votre équipe. Vous partagez son avis ?
Peut-être pour l'enthousiasme, mais pas au niveau de l'envie, car je ne pense pas qu'on soit entrés sur le terrain sans envie. S'il n'y avait pas eu d'envie, on aurait pris beaucoup plus de buts contre cette équipe marseillaise au Vélodrome. Ce n'est pas un souci d'envie. Sincèrement, je ne pourrais pas dire vraiment ce qui n'a pas marché ce soir.
Comme vous l'avez signalé, vous terminez le match avec deux éléments blessés, à savoir Ahmed EL Kantari et Omar Daf. Ce n'était vraiment pas le moment pour l'équipe, à quatre journées de la fin du championnat…
C'est sûr que ça ne va pas arranger nos affaires, car nous avons besoin de tout le monde dans cette course au maintien. C'est vraiment un coup dur pour l'équipe à ce stade de la saison. Daf et El Kantari sont des joueurs clés dans notre équipe. Donc, je considère que ça va nous faire très mal, en plus de cette défaite. C'est vraiment dommage, car Omar revient juste de blessure, on ne sait pas encore ce qu'il a au juste. Concernant Ahmed, c'est grave ce qu'il a le pauvre (rupture du tendon d'Achille droit, ndlr). Mais voilà, c'est le football. On n'y peut rien. Il ne faut pas en rester là. On doit vite passer à autre chose et se projeter sur le match suivant contre Lyon.
Vous êtes à trois points du premier relégable, Nancy. Lundi, vous recevrez Lyon, puis vous irez jouer à Auxerre qui a battu l'OL 4-0, avant de recevoir pour le dernier match Toulouse. On peut donc dire que les trois points deviennent une obligation de survie…
Oui, c'est sûr ! Là, on peut vraiment parler d'obligation, ça c'est clair. Il nous faut absolument prendre des points dans ces trois derniers matchs, car derrière, ils vont aussi tout faire pour en prendre à leur tour. On ne doit pas traîner et continuer à faire du surplace. Ce n'est pas bien ça, parce qu'il y a des équipes qui ont moins de points que nous, mais grâce à certains bons résultats récents, ils engrangent un capital confiance qui nous fait défaut de notre côté. Après le match de ce soir, il faudra vite se remobiliser, car ça devient limite urgent de remonter le plus haut possible.
Pour positiver un peu, on va dire que vous aurez l'avantage de recevoir à deux reprises lors de ces trois matchs qu'il reste…
Oui, on peut dire cela comme ça, mais n'oublions pas que ce ne sont pas des matchs faciles que nous jouerons chez nous. Mais je ne pense pas que la meilleure solution sera de jouer notre maintien dans la dernière journée. Ce n'est pas ce qu'il y a de mieux, mais après, si on est obligés de le faire, on va se serrer les coudes pour le faire et c'est tout. Mais le mieux pour nous, c'est d'essayer d'assurer notre maintien le plus rapidement possible et ne pas compter sur le dernier match. L'idéal serait de les prendre ce lundi, même si on sait que ça va être des matchs difficiles. Ce que je peux dire surtout, c'est que ça devient impératif de gagner les points de ce match.
Abordons encore un autre sujet chaud, celui de votre prise de contact avec Benchikha. Quand il vous a appelé récemment, dans quel état vous trouviez-vous ?
Au début, j'ai été vraiment surpris, parce que je ne m'attendais pas à ce que le sélectionneur m'appelle, après tant d'attente vaine. Par la suite, lorsqu'il a commencé à me parler, j'ai été très agréablement séduit par le discours qu'il m'a tenu et sa façon d'être proche du joueur.
C'est-à-dire ?
C'est-à-dire qu'il n'a pas mis de barrière comme le font certains entraîneurs. Il m'a parlé de manière simple, franche et directe. J'ai vraiment beaucoup apprécié cela. Ce premier contact m'a fait ressentir beaucoup de plaisir.
Une fois l'appel terminé, pouvez-vous nous dire ce que vous avez fait juste après ?
(Il sourit fièrement). Eh bien, dès que j'ai raccroché, j'ai repris mon téléphone pour appeler chez moi. J'ai appelé la famille pour lui faire partager ma joie.
On imagine qu'il y a eu des youyous dans la maison, non ?
Ils étaient tous très contents et fiers de ce premier contact. Mais je dirai que les youyous, on va peut-être les lancer après, inch'Allah une fois que le coach aura coché mon nom dans la liste. Car pour l'instant, il n'y a rien de concret. Il faudra attendre qu'il y ait quelque chose, puis on verra. Mais hamdoullah, je dis qu'il y a déjà quelque chose de sérieux avec cette prise de contact avec le sélectionneur national. C'est pour moi une avancée importante par rapport à avant où personne ne m'avait appelé. Je n'avais discuté avec personne de la Fédération à ce sujet. Aujourd'hui, je ne cache pas ma fierté d'avoir été appelé par le sélectionneur, mais le plus dur reste à faire pour la suite.
On imagine que lorsque Benchikha vous a dit qu'il allait venir pour vous voir à l'œuvre, la pression est montée d'un cran chez vous, non ?
Franchement, non. Bizarrement, je n'ai rien senti de tel. Car en général, quand on laisse la pression nous envahir, il y a de grandes chances qu'on se loupe. C'est quelque chose à ne jamais faire dans ces cas. Sincèrement, je n'ai donc ressenti aucune pression. Il n'y a pas de souci à se faire là-dessus. J'ai pensé que même si le match était difficile, il m'arrivera que ce que Dieu m'a écrit.
C'est le début du rêve…
Il est clair que j'ai toujours voulu aller en sélection nationale ; ça je l'ai toujours clamé haut et fort. C'est une ambition légitime quand on est footballeur professionnel. Ça faisait déjà pas mal de temps que j'attendais ce moment. Ce serait une immense fierté d'être retenu en Equine nationale, un grand plaisir d'y être. Maintenant si ça ne donne rien par la suite, c'est sûr que je serai profondément déçu, même si je me dis que ce ne sera pas la fin du monde. Mais je préfère rester positif jusqu'au bout.
Vos anciens camarades à Auxerre que sont Yebda et Djebbour vous ont-ils contacté après l'appel de Benchikha ?
Non, depuis Auxerre, je n'ai plus eu de contact avec eux. Rafik est parti en Grèce et Hassan est allé jouer au Portugal. On s'est perdus de vue depuis. Mais c'est vrai que ce sont des gens que j'appréciais beaucoup quand j'étais au centre (d'Auxerre) et ça me fait énormément plaisir de les voir comme ça aujourd'hui. Mais on a eu l'occasion de se reparler au téléphone. On n'a pas gardé le contact depuis cette époque.
Benchikha est venu vous voir et malheureusement, vous n'avez pas été gâté sur votre flanc gauche, puisque vous aviez constamment trois joueurs qui venaient percuter par là…
Oui, oui, c'est vrai que c'était compliqué, parce qu'on a eu du mal dans le pressing, donc forcément, ça se répercutait sur nous, les défenseurs. Il est clair qu'il y avait du monde qui venait sur les côtés. Il fallait essayer de faire de son mieux. Après, il faut reconnaître aussi qu'en face, il y avait une grosse équipe. Il fallait essayer de gérer les assauts…
Il y a au moins une note positive vous concernant, c'est que vous n'avez perdu qu'un seul duel durant toute la partie…
Oui, comme je l'ai dit, ce n'est pas facile à gérer quand on est moins performant dans le pressing. Et forcément, nous, on se retrouve un peu en retard sur les attaquants adverses qui partent toujours avec un peu d'avance sur nous. Il fallait gérer ce genre de choses, mais là, on n'a pas réussi à le faire comme il se devait.
Vous avez aussi tenté un tir de loin quoi que, un peu mou…
Oui, sur l'action, j'étais en position de tirer et j'ai frappé au but. Je voulais saisir ma chance…
Etant droitier, on ne vous sentait pas vraiment à votre aise sur le flanc gauche. Vous préféreriez jouer à droite si Benchikha venait à vous prendre dans son équipe ?
C'est clair que c'est par là qu'il y a une place à prendre. Mais même à gauche avec Brest, je pense que ça se passe bien en général. En fait, ça ne me dérange pas de jouer à droite, surtout pour l'Equipe nationale. Je me mettrai à la disposition du coach, c'est à lui de voir.
Que signifierait pour vous une éventuelle sélection avec les Verts, si celle-ci viendrait à se produire à Marrakech, face au Maroc ?
Je ne sais pas si j'aurai des mots pour qualifier un tel honneur. Ce serait tout simplement grandiose ! C'est un match de rêve que tout le monde a envie de jouer. Je ne sais pas si j'aurai cet honneur ou pas, mais déjà, le fait d'être retenu pour un tel match au Maroc, avec un tel enjeu et après le match aller, c'est carrément exceptionnel. On rêve de ce genre de matchs depuis qu'on est gamin. C'est pour des matchs comme celui-là qu'on joue au football.
Benchikha est venu vous parler à la fin du match. Racontez-nous un peu votre rencontre ?
On s'est vus quelques minutes après le match. Il est venu me parler à la sortie des vestiaires, à l'intérieur du stade. On s'est parlés rapidement et puis, comme j'avais ma famille qui m'attendait, je suis sorti.
Même sommairement, qu'est-ce qu'il vous a dit au juste ?
En fait, c'était juste une prise de contact. Il n'y a pas eu d'information réelle à communiquer. Franchement, je n'ai rien à dire à ce sujet.
On suppose que c'est lui qui vous a demandé de ne rien dire de votre discussion…
Non, franchement, il ne s'est rien dit de spécial. Il m'a juste demandé si j'étais prêt physiquement et mentalement. Comment je me sentais ? Est-ce que ça va à tous les niveaux avec mon club et si j'étais disponible.
Vous a-t-il fixé une date pour des retrouvailles ?
Non, justement. Il ne m'a pas dit voilà, on se retrouve à telle date en fixant un rendez-vous. C'était juste une prise de contact. Il ne m'a rien dit qui puisse me donner une quelconque information qui me pousse à me dire que je serai sélectionné. Il m'a bien montré que c'est possible dans son discours, mais il ne m'a absolument rien dit de précis dans ce sens.
Vous a-t-il parlé au moins de votre match ?
Oui, il m'a parlé du match par rapport à la blessure d'El Kantari, puisque Ahmed était devant nous et on a parlé un peu du match de Marrakech. Il m'a dit : «On a toutes nos chances et voilà.» Comme j'ai dit, c'était bref et rapide. Je suis donc reparti et avant cela, il m'a dit de garder contact par téléphone.
Votre réponse à sa question sur votre disponibilité ?
En fait, je lui ai dit que j'ai toujours été disponible pour l'Algérie (il sourit).
Votre souhait après ce premier contact ?
Qu'il y en ait encore plein d'autres encore qui mèneront vers ma sélection.
Franchement Brahim, qu'est-ce que ça vous a fait de voir Benchikha débarquer, à quelques mètres des vestiaires spécialement pour vous voir ?
Déjà, le voir là en personne, ça fait un grand plaisir et beaucoup de fierté aussi. Il m'a dit je viens et il est là ! Je lui serre la main, je lui fais la bise et je sens la sincérité tout de suite dans ce premier contact. Le fait qu'il m'ait dit qu'il aimait parler directement aux joueurs, ça m'a plus. J'ai senti que c'est quelqu'un de franc dans ses propos. J'ai été agréablement surpris.
Il est intimidant quelque peu ?
Oui, mais c'est la situation qui l'était. J'étais un peu gêné ou presque. Ce n'est pas tous les jours que le sélectionneur d'Algérie vient me voir spécialement et me parler. C'est un vrai honneur !
Quand le sélectionneur vient vous voir et vous demande si vous êtes prêt, ce n'est que du positif, non ?
Oui, bien sûr, sinon il ne serait pas venu me voir. C'est déjà le début, le premier contact. On a discuté et franchement, ça m'a fait un grand plaisir. J'en suis très fier même, pour ne rien vous cacher. Maintenant, il faut attendre la suite…
On imagine que vous avez aussi téléphoné à votre famille…
Non, cette fois, ils sont là avec moi. Ils ont assisté un peu de loin à cette rencontre avec le coach. Je n'avais rien à leur raconter. Ils ont tout vu ! (Il rigole)
Vous y croyez pour le match de Marrakech ?
Je ne sais pas, mais je voudrais bien y croire comme tout le monde, surtout pour un match comme celui-là. Mais après toute cette attente, je me dis que déjà, un premier contact, c'est bon à prendre, en attendant la suite. Tout est question de mektoub.
C'est une fierté d'être appelé en sélection, mais cela peut faire changer votre statut en club…
Oui, être international, ça vous donne un autre statut, une autre dimension dans votre carrière. Mais moi, sans cela, c'est d'abord la fierté d'être international algérien qui compte à mes yeux et à ceux de ma famille et mes proches. On a toujours suivi les matchs de l'EN depuis que j'étais tout petit. Le fait de voir donc que le sélectionneur national s'intéresse à moi, c'est déjà une énorme fierté pour moi et ma famille. Ça fait grandement plaisir et ça rend très fier.
Vos coéquipiers vous ont sans doute dit un mot après avoir vu Benchikha venu spécialement pour vous, non ?
Oui, ils l'ont vu et ils m'ont dit : «Il était temps depuis que tu nous casses les oreilles avec ton rêve d'aller jouer pour la sélection d'Algérie !» Après, j'ai discuté avec El Kantari et il m'a dit qu'il regrettait le fait qu'il se soit blessé et qu'il se voit obligé de déclarer forfait le 4 juin. Il m'a dit qu'il aurait tant aimé qu'on se retrouve face-à-face sur le terrain. C'est vraiment dommage qu'il se soit blessé, car il comptait beaucoup être de la partie pour vivre un tel match de l'intérieur, sur le terrain. Tout le Maroc attend ce match, tout comme les Algériens et chacun de nous va se donner à fond pour son peuple.
Que retient El Kantari du match d'Annaba ?
Le public ! Il m'a dit que c'était vraiment impressionnant !
Votre coach au Stade Brestois vous a-t-il dit un mot à ce sujet ?
Non, après cette défaite, le mot d'ordre était de vite se remobiliser pour le prochain match qui nous attend contre Lyon. C'était ça le plus important pour l'instant.
Quel est votre point de vue sur l'affaire des quotas au niveau de la FFF ?
Dire à des mômes de 11, 12 ans qu'ils vont subir ou même leur faire subir, sans qu'ils le sachent, une discrimination par le fait de leur origine, c'est vraiment faire dans le n'importe quoi ! C'est aberrant ! Les jeunes viennent au stade pour jouer au football et rêver. Les gens au niveau de la Fédération française de football oublient vite qu'en 1998, ce sont des joueurs comme Dessailly, Thuram, Zidane, Kareumbeu, Henry et d'autres qui ont offert la Coupe du monde à la France. C'est grâce à eux que des millions de personnes sont sorties unies comme jamais on l'avait fait auparavant en temps de paix, pour dire leur fierté d'être enfin champions du monde de football ! C'est eux aussi qui avaient gagné la Coupe d'Europe des nations deux ans après. Si ça se trouve, ces joueurs n'auraient jamais pu réaliser ensemble un tel exploit si cette discrimination avait été appliquée sur eux, lorsqu'ils avaient 11 ou 12 ans.
Aujourd'hui, on se rabat sur le modèle espagnol…
Exactement ! C'est ce qu'on entend un peu partout en France. A mon sens, c'est un effet de mode. Les Espagnols ne sont les meilleurs que depuis 2008 et 2010, après avoir gagné la Coupe du monde. Avant cela, ils n'avaient rien gagné. La France n'a jamais eu ce souci et ça marchait bien avant. C'est donc inadmissible de parler de quotas pour des enfants de 12 ans.
Vous êtes vous senti blessé par les propos de Laurent Blanc ?
C'est vrai qu'il a dit des choses pas tendres à entendre, mais je pense que c'est parce qu'il s'est mal exprimé. Car on l'entend bien dans cette discussion qui a créé la polémique qu'il dit aussi que ça ne le dérangerait pas d'avoir onze blacks dans l'équipe. Je pense qu'il voulait dire qu'il ne fallait plus privilégier l'aspect physique à la technique chez les jeunes footballeurs. Quand il a parlé du physique, l'amalgame a vite été fait avec les Blacks. Le problème était chez les personnes qui étaient autour de lui. Et puis, quand on a dit qu'il fallait que ça reste caché, c'est là qu'on comprend qu'ils savaient que c'est mal ce qu'ils faisaient. Franchement, c'est là que je me suis senti blessé personnellement.
Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter en ce début mai 2011 ?
D'abord le maintien avec le club, puis une convocation en Equipe nationale. Ça me rendra encore plus fier. J'espère aussi que ça se passera bien pour la suite de ma carrière, avec de la santé et du bonheur inch'Allah.
Rendez-vous à Marrakech ?
(Il rigole franchement). Inch'Allah, pourquoi pas…


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