Les présidents doivent tous partir pour que le football algérien entre dans le professionnalisme. Avec tous mes respects pour tous les présidents de club de première division en Algérie, dont beaucoup ont donné de leur temps et de leur argent pour leurs clubs dans des conditions difficiles, que diriez-vous s'ils quittaient tous leurs postes avant la saison 2010-2011 qui verra le lancement d'un championnat professionnel en Algérie ? C'est plausible et nécessaire vu qu'il s'agira d'une nouvelle étape qui nécessite de nouveaux hommes, de nouvelles mentalités et de nouvelles méthodes, ce qui ne caractérise pas les présidents actuels. Qu'ils partent par la grande porte et qu'on leur fasse des statues s'il le faut et on pourrait même les désigner comme présidents d'honneur pour tous les services rendus à leurs clubs, mais ils doivent laisser la place à une nouvelle génération de gestionnaires qui répondent aux exigences du moment et au cahier des charges imposé par l'Etat et qui sera aux antipodes de ce que nous voyons aujourd'hui : - un professionnalisme avec des présidents qualifiés dans le domaine de la gestion et ayant la faculté de s'adapter et d'assumer des responsabilités sportives et morales - un professionnalisme où il n'y a pas de président qui n'assiste pas à une réunion avec ses homologues - un professionnalisme où il n'y a pas de président qui refuse de serrer la main à son frère - un professionnalisme où il n'y a pas de président qui suit les matches de son équipe à partir du tunnel menant aux vestiaires - un professionnalisme où il n'y a pas de président qui crée l'événement dans les médias plus que les joueurs et les entraîneurs - un professionnalisme où il n'y a pas de président qui ne fait pas la distinction entre son compte bancaire personnel et le compte bancaire du club - un professionnalisme où il n'y a pas de président qui falsifie au grand jour les contrats de ses joueurs - un professionnalisme où il n'y a pas de président qui vend et achète des matches - un professionnalisme qui ne permet pas aux opportunistes et aux repris de justice d'avoir l'audace de se porter candidats à la présidence de clubs plus grands et plus anciens qu'eux et de jouer avec les sentiments de leurs supporters - un professionnalisme qui fait du président une personnalité sportive et morale exemplaire - un professionnalisme où tous les présidents mettront l'intérêt de la sélection nationale au-dessus de celui de leurs clubs Lorsque tous ces présidents-là partiront, on pourra parler de professionnalisme en Algérie. Pour qu'ils partent, il faudra que l'Etat et la FAF aient le courage de mettre les clubs sous le contrôle d'entreprises économiques nationales et de désigner comme présidents des gestionnaires aux compétences professionnelles, sportives et morales avérées. Par honnêteté, je dois préciser que l'idée du départ de tous les présidents a été suggérée par le président d'un club de la Division 1 qui m'avait dit qu'ils doivent tous partir pour que le football algérien entre dans le professionnalisme. H. D. [email protected]