Le président de la FAF assure que les clubs qui n'arriveront pas à se conformer dans les délais, vont continuer à jouer dans le championnat amateur. Mohamed Raouraoua, président de la FAF, met les points sur les «i» concernant le passage au professionnalisme. Dans une interview accordée au journal électronique tsa-algerie, le premier responsable de la Fédération algérienne de football a tenu à tirer au clair toutes les questions qui ont soulevé une grosse polémique dans le milieu footballistique national. Après avoir affirmé que cette politique n'a pas été faite dans la précipitation, le patron de la FAF explique que le professionnalisme est une obligation qui s'impose pour que le football national puisse produire des joueurs d'un niveau mondial. En ce qui concerne les retombées de cette politique sur les clubs algériens, M.Raouraoua défend la thèse selon laquelle les clubs algériens sont obligés de passer à une meilleure gestion «pour assurer la transparence». Sur ce même point, il continue à défendre le fait que «le football manque de moyens financiers», mais, «c'est sans doute l'opacité et l'absence de transparence dans la gestion des clubs», qui laissent les gens dire que le football en Algérie souffre du problème financier. «Si les comptes étaient complètement transparents, on se rendrait compte qu'il y a beaucoup d'argent dans le football national.» La transparence dans la gestion des clubs, dont parle M.Raouraoua, ne concerne pas seulement l'aspect financier, mais aussi la transparence dans les contrats entre les joueurs et leurs présidents. Il reconnaît que des contrats ont été signés dans des conditions anormales et que plusieurs «joueurs ne sont pas déclarés». S'agissant des réticences affichées par quelques présidents de club, le président de la FAF, affirme plutôt le contraire. Selon la même source, ces derniers étaient très enthousiastes à cette politique. Pour mieux les convaincre, il prévoit d'organiser une autre rencontre avant le 30 juin. Le même responsable souligne que la FAF va créer un championnat national professionnel dès que les premiers clubs rempliront ces conditions. Il explique qu'une division sera constituée de 16 clubs au maximum. D'ailleurs, le pésident de la FAF n'écarte pas la possibilité de créer des groupes dans le cas où le nombre de clubs dépasserait celui des 16 équipes. «Si tous les pensionnaires des divisions 1 et 2 sont prêts, nous créerons une première division et une deuxième division professionnelle comme c'est le cas ailleurs, comme en Europe par exemple...», explique-t-il. A propos des clubs qui n'arriveront pas à s'y conformer dans les délais, le premier responsable du football algérien tranche: «Ils continueront à jouer dans les divisions qui sont les leurs actuellement». Dans le même cadre, il continue à dévoiler la création d'une commission de gestion de la division professionnelle au niveau de la Fédération, qui sera «la préfiguration de la future ligue du football professionnel». Par la même occasion, il a rappelé les démarches nécessaires que les clubs doivent entreprendre pour assurer le passage au professionnalisme tout en rappelant que l'Etat assurera leur accompagnement financier. Et de dévoiler: «Nous sommes en train de formuler des propositions pour introduire dans la prochaine loi de finances complémentaire des avantages fiscaux et des réductions sur les charges sociales, y compris sur la fiscalité des salaires des joueurs». Le président de la FAF rappelle, que d'autres mesures sont envisagées comme la création d'un fonds national de développement du football et les «différentes subventions accordées par les communes et les wilayas et par les ministères aux clubs».