Il y a deux jours encore, on rêvait encore, à la FAF, d'une participation à la CAN-2012. Il y a deux jours encore, on rêvait encore, à la FAF, d'une participation à la CAN-2012. Aujourd'hui, on se met à penser à l'avenir, après la démission présentée par Abdelhak Benchikha, le sélectionneur national, et qui sera sans aucun doute entérinée par le Bureau fédéral de la FAF. L'avenir, c'est l'après-CAN-2012 et, avant cela, la désignation d'un nouveau sélectionneur national. Cette fois, Mohamed Raouraoua pourrait plus aisément se tourner vers l'option qu'il a toujours privilégiée, mais à laquelle les pouvoirs publics n'avaient pas donné leur aval : un entraineur étranger de renom. Raouraoua voulait un entraîneur étranger depuis l'été dernier Déjà, avant et pendant la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, le patron de la Fédération algérienne de football prospectait et négociait pour trouver un successeur à Rabah Saadane, donné pour partant. Or, l'Etat algérien avait montré son opposition au recrutement d'un technicien étranger, enjoignant la FAF de désigner un entraineur algérien. De guerre lasse, Raouraoua n'avait d'autre choix que de reconduire Saadane, vu la proximité des matches des qualifications pour la CAN-2012. Après la défaite en match amical face au Gabon et le nul en match officiel face à la Tanzanie, les deux à domicile, Saâdane est parti et Raouraoua a dû se rabattre sur Benchikha, l'option locale la plus crédible. Aujourd'hui, les données ont changé : la lourde défaite concédée face au Maroc, coaché par un technicien belge, pourrait rendre les pouvoirs publics moins rétifs à l'idée de recruter un entraîneur étranger. En route pour le Brésil ! Gageons que Raouraoua n'hésitera pas à appliquer enfin son projet, qu'il portait depuis son élection à la tête de la FAF en 2009. Il ne compte pas recruter un Européen uniquement pour gérer les deux derniers matches des éliminatoires de la CAN-2012, mais bien pour préparer l'objectif suprême : la qualification pour le Mondial-2014, au Brésil. C'est le challenge de la FAF, désireuse d'inscrire les participations algériennes dans les phases finales de la Coupe du monde dans la durée. Un challenge qui exige un travail à long terme qui, pour pouvoir porter ses fruits, doit commencer dès maintenant. La CAN-2013 comme préparation Il se trouve que, pour réussir ce challenge, le nouveau coach aura des matches tests de niveau continental : les éliminatoires pour la CAN-2013 et, si affinités et qualification, la participation à cette compétition. Ce serait donc un rendez-vous charnière qui permettrait aux Verts de renouer avec les phases finales de la CAN - puisque la participation à la prochaine est fortement compromise - tout en se préparant comme il se doit à l'épreuve des éliminatoires pour la Coupe du monde. En somme, un «programme» de préparation aux traits officiels qui ne sera pas sans intéresser les candidats qui seront approchés par Raouraoua. De là à dire que le cap est déjà mis sur le Mondial-2014, il y a un pas qu'il ne faut pas hésiter à franchir allégrement.