Bielsa : le salaire et la langue, deux obstacles Lacombe : Tasfaout, un allié de taille Au moment où la commission de candidature a fait son premier tri en choisissant une première short-liste composée de cinq noms : Vahid Halilhodzic, Philippe Troussier, José Pekerman, Jurgen Klinsmann et Dunga, deux nouvelles candidatures, et pas n'importe lesquelles, viennent d'atterrir à l'adresse électronique de la fédération : celle de l'Argentin Marcelo Bielsa et du Français Guy Lacombe. Bielsa : le salaire et la langue, deux obstacles A première vue, la candidature de Marcelo Bielsa pourrait répondre aux attendre de la Fédération algérienne et des supporters de l'équipe d'Algérie qui réclament à cor et à cri une grosse pointure pour les Verts. Le technicien argentin, et en dépit d'une élimination prématurée au premier tour du Mondial-2002, a présenté une équipe très séduisante qui alliait à merveille jeu spectaculaire et rigueur tactique. Sous sa houlette, l'Albiceleste a été notamment finaliste de la Copa America et a remporté la médaille d'or des jeux Olympiques d'Athènes. C'est paradoxalement à la tête du Chili voisin que Bielsa a confirmé ses compétences qualifiant aisément la Roja au Mondial-2010 (10 victoires, trois nuls et cinq défaites) après une absence de 12 ans au plus grand rendez-vous du football. Au Chili, il a réalisé la prouesse de faire l'unanimité malgré le très fort lobby d'anciens joueurs qui réclamaient un sélectionneur local. Deux obstacles peuvent toutefois refroidir les responsables de la fédération et les membres de la commission de candidature : la langue et surtout le salaire de Marcelo Bielsa qui touchait 2 millions d'euros par an au Chili. De plus, le président de l'Inter de Milan, Massimo Moratti, a annoncé hier matin avoir pris attache avec lui, en vue du remplacement de Leonardo, qui va quitter le club italien pour rejoindre le Paris Saint-Germain dont il sera le Directeur sportif. Lacombe : Tasfaout, un allié de taille Contrairement à Bielsa, Guy Lacombe n'aura ni problème de langue et sans doute pas un problème de salaire. La seule «faiblesse» du technicien français c'est qu'il n'a jamais été sélectionneur durant toute sa carrière. Etre quotidiennement au contact avec ses joueurs, ce n'est pas la même chose que de les regrouper quelques jours une dizaine de fois par an. Cela risque de peser au moment où les membres de la commission de candidature prendront une décision à propos de Guy Lacombe. Parmi ces membres, il y aura au moins un qui défendra la candidature du technicien français : Abdelhafid Tasfaout qui l'a côtoyé en tant que joueur à l'En-Avant Guingamp et qui n'a jamais caché son admiration pour lui. Si on demande à l'ancien capitaine des Verts de donner son avis sur Guy Lacombe, c'est certain qu'il leur donnera un avis plus que favorable. Un concurrent de taille pour Halilodzic qui semble avoir une longueur d'avance sur les autres concurrents. Les candidats se bousculent au portillon Au-delà du choix du nouveau sélectionneur de l'Equipe nationale, un constat doit être fait au milieu de toute cette frénésie qui entoure le sujet. L'Algérie est désormais un pays fréquentable depuis les résultats réalisés dernièrement. On se rappelle encore du passage éclair de Georges Leekens qui n'a dirigé les Verts qu'une seule fois, avant de faire ses valises. On se rappelle aussi du mal que la fédération a eu pour convaincre Robert Waseige de succéder à Saâdane, au lendemain de la CAN 2004. A l'époque, on ne rêvait même pas de Klinsmann, de Pekerman ou de Halilhodzic. Aujourd'hui, ces derniers et une trentaine d'autres candidats sont prêts à travailler en Algérie. C'est cela peut-être la victoire de la fédération qui a réussi à hisser l'Equipe nationale à un niveau tel qu'elle est «draguée» par de grands entraîneurs.