Aït Djoudi : «Comme je l'ai dit aux joueurs, l'Algérie nous attend» Mohamed Chalali respire une telle sérénité qu'on ne croirait pas qu'il s'apprête à jouer un match couperet dans ces éliminatoires aux JO de Londres. Serein, oui, mais très concentré aussi, à l'image de ses coéquipiers, comme il nous l'explique dans l'entretien qui suit. Vous avez tâté le terrain aujourd'hui, comment étaient les sensations, le contact avec la pelouse ? Ça va, les sensations sont plutôt bonnes. C'est la qualité de la pelouse qui m'inquiète plutôt. Les rebonds sont bizarres, parfois le ballon part n'importe comment. D'autant que le terrain est gorgée d'eau par endroits. Franchement, ce n'est pas la meilleure pelouse que j'ai vue ! Cela va-t-il être un handicap pour vous ? Non ! Non ! On n'en fait pas vraiment un drame pour tout vous dire. On va faire avec. Je ne pense pas que cela va être vraiment un élément très influent. Il faudra rester solidaires, attentifs. Ça ne sert à rien de s'attarder sur l'état de la pelouse. Ça ne fera que nous distraire. Il y a aussi le climat qui est relativement différent de celui de Johannesburg, comment allez-vous gérer ce paramètre ? C'est vrai qu'il fait un peu plus chaud par rapport à Johannesburg. On verra bien. J'ai discuté avec les joueurs hier et ils m'ont tous dit qu'ils ont l'habitude de jouer dans une chaleur pareille. C'est important. Sinon, comment est l'état d'esprit des joueurs, la veille du match ? Comme vous avez pu le constater, l'ambiance est merveilleuse. On prépare notre match dans la sérénité. Tout le monde est conscient de la tâche qui nous attend. On en a beaucoup parlé entre nous ces derniers jours et, croyez-moi, la motivation y est. Comment se présente le match ? Bien. On sait que ça ne va pas être du gâteau. On aura à faire à une équipe qui en voudra tout autant que nous. On sait qu'ils voudraient renverser la vapeur, d'autant plus qu'ils jouent chez eux et devant leur public. Mais cela ne nous effraie pas. On a conscience de notre valeur. On se battra, c'est certain. Quel est le mot d'ordre, la veille du match ? C'est simple, il ne faut surtout pas encaisser. On doit rester solides, attentifs, ne rien lâcher. La rencontre va se jouer sur des détails. Si nous arrivons à bien tenir le coup, on se qualifiera inch'Allah. ------------------------------------------------ Aït Djoudi : «Comme je l'ai dit aux joueurs, l'Algérie nous attend» Azzedine Aït Djoudi nous parle dans l'entretien qui suit de ses certitudes, ses consignes et ses attentes, à quelques heures de ce Zambie-Algérie. Serein, mais conscient de la tâche, il choisit l'approche psychologique afin de booster le moral de ses troupes. Quarante-huit heures sont-elles suffisantes pour permettre aux joueurs de s'acclimater ? Oui, je pense qu'elles sont suffisantes. Déjà que le voyage n'a pas été très pénible. C'est ce que nous craignions au départ. Les joueurs ont finalement bien récupéré. Après, je ne pense pas que le climat soit très différent de celui de Johannesburg. Certes, il fait un peu plus chaud que là-bas, mais dans l'ensemble, les conditions sont quasiment les mêmes. On a programmé deux séances ici à Chingola, afin de permettre aux joueurs de se familiariser avec la pelouse. Pour le moment, les choses se passent comme nous l'avons souhaité. Vous avez découvert tout à l'heure l'état de la pelouse du stade Nchanga, quelles sont vos impressions ? Je m'attendais à une meilleure pelouse. Là, on voit qu'elle est gorgée d'eau par endroits. Maintenant, je ne sais pas si on l'a fait exprès, mais ça freine un petit peu la circulation du ballon à ce niveau. Mais bon, il faudra faire avec. On n'a pas le choix. Y aura-t-il une causerie ce soir ? Si tel est le cas, qu'allez-vous dire aux joueurs ? On en a eu une déjà hier soir. (Entretien réalisé hier, ndlr). Nous avons essayé de mobiliser encore plus les joueurs et leur rappeler qu'on n'est pas loin du but. En effet, il y aura une autre réunion ce soir. Cette fois-ci, on va laisser parler la vidéo. Nous avons concocté quelques séquences des moments forts de nos derniers matchs qu'on va diffuser aux joueurs. Pour les motiver ? Pour renforcer leurs certitudes. Nous avons un petit peu été critiqués ces derniers jours, mais cela visait plus à pousser les joueurs à donner le meilleur d'eux-mêmes. Là, nous voulons leur rappeler qu'ils ont beaucoup de qualités. Et que si nous sommes parvenus à nous hisser à ce niveau de la compétition, ce n'est certainement pas par hasard. Allez-vous leur parler ? Oui, tout à l'heure. Vous allez leur dire quoi ? Que l'Algérie nous attend, tout simplement. Il nous faut cette qualification. Nous avons beaucoup sué pour parvenir à ce stade de la compétition, on doit finir le boulot. On le doit bien au pays et à tous ces gens qui nous ont fait confiance et soutenus du début jusqu'à maintenant. Quel est le mot d'ordre, à quelques heures du match ? Rester concentrés. Bien dormir pour garder notre fraîcheur. C'est très important, car les joueurs seront appelés à fournir beaucoup d'efforts. Finalement, la préparation est maintenant plus d'ordre psychologique que technico-tactique… En effet, l'approche est différente. Comme vous l'avez constaté durant la prière, nous avons insisté pour que ce soit un joueur qui la mène. C'est une manière de leur montrer notre confiance, de les responsabiliser. Des consignes techniques ? Sans aucun doute. Il faudra rendre la tâche plus difficile à l'adversaire. Déjà elle l'est maintenant, mais il faudra chercher à fermer les espaces, lui marquer si possible, le mettre en difficulté, le faire douter… Des trucs comme ça qui mettent la pression sur l'adversaire. Personnellement, comment passez-vous ces dernières heures qui nous séparent du match ? Comme un sélectionneur. Toute mon attention est focalisée sur le match. Je pense à tout, dans le moindre détail. Entretien réalisé par ----------------------------------------------- Les Verts veulent un banc couvert Au coup d'envoi du match à 15h, le soleil devra atteindre son zénith. Les Verts ont eu à le vérifier, hier, à l'occasion de la dernière séance d'entraînement qui s'est déroulée sur la pelouse du stade principal. D'où justement le réflexe d'Aït Djoudi qui est allé demander à l'un des représentants de la Fédération zambienne si les bancs étaient couverts ou non. Sa réponse fut vague. «I don't now», a-t-il rétorqué. Wait and see. ----------------------------------------------- Le président des Nchanga Rangers à l'accueil Jim Chongo est le président des Nchanga Rangers, un club local de Super league dont le Nchanga- Stadium, comme son nom l'indique, est la propriété. Il a tenu du coup à accueillir la délégation algérienne à son arrivée au stade et lui a souhaité la bienvenue à Chingola, joignant le geste à la parole. ----------------------------------------------- Le staff a visité les vestiaires A leur descente du bus, les membres du staff technique se sont précipités dans les vestiaires, afin de s'enquérir de leur état. «Un d'eux est plus grand que l'autre et mieux équipé», nous dira-t-on. Apparemment, c'est le premier qui sera attribué à la sélection d'Algérie, si l'on croit les assurances du commissaire au match. ----------------------------------------------- La prière du vendredi à l'hôtel Faute d'avoir trouvé une mosquée proche pour accomplir la prière du vendredi, les joueurs et autres membres des staffs technique, médical et administratif se sont organisés pour prier à l'hôtel. Un air jouxtant la piscine a été préparé en l'occasion, permettant ainsi aux membres de la délégation d'accomplir la prière. ----------------------------------------------- Bitam en imam ! Il était prévu que ce soit El Hadj Mohamed Boukaroume qui fasse office d'Imam en la circonstance, mais le staff technique a insisté pour que ce soit un joueur. C'est à Bitam, le défenseur du MSPB, qu'a échu cet honneur. ----------------------------------------------- Le terrain laisse à désirer L'entraînement d'hier, le dernier avant ce Zambie- Algérie, a servi plus à familiariser les joueurs avec les conditions du match. Comprendre par là l'environnement immédiat. Dès leur arrivée, les joueurs étaient plus préoccupés par l'état de la pelouse que par le nombre de supporters présents au stade le jour du match. Ce qui fait qu'ils avaient hâte de découvrir cela de plus près. Cela s'est fait hier à 15h00, soit à l'heure du match. Il faut le dire, les joueurs se sont montrés un peu déçus par la qualité de cette pelouse du Nchanga-Stadium. Bosselée par endroits, gorgée d'eau dans d'autres après un arrosage excessif, les rebonds sont difficiles à contrôler, faisant changer la trajectoire du ballon par moments. Qu'à cela ne tienne, les joueurs n'ont en pas fait une montagne. Peut-être à cause de la confortable marge de trois buts qui fait qu'ils ne sont pas obligés de faire le jeu. En tous les cas, leur optimisme est mesuré et c'est tant mieux !