Les journalistes du Buteur «pistonnés» par les Madjer. «On ne s'attendait pas à un tel honneur» Son Altesse Princière Rabah Madjer a reçu, lundi 11 octobre dans le luxueux hôtel Fairmont de Monte-Carlo, la star du football Albert de Monaco et l'a même invité à s'asseoir à sa table durant la cérémonie du Golden Foot. Pardon, on reprend… C'est bien évidemment l'inverse qu'il fallait lire, comme vous l'avez compris. Mais on vous assure que lors de cette cérémonie du Golden Foot, notre Madjer national avait l'allure d'un vrai prince au côté de SAP Albert II de Monaco et des autres stars mondiales, comme l'inoubliable Abedi Pelé, Gullit, Zanetti, Giggs et Figo. Et comment ne pas être fier de lui, lorsqu'on a su que c'est le Prince en personne qui a décidé de s'asseoir entre Rabah Madjer et son épouse ! Les journalistes du Buteur «pistonnés» par les Madjer C'était vraiment impressionnant à voir ! Inimaginable comme honneur, de voir le couple algérien de part et d'autre du chef d'Etat monégasque, alors qu'à la même table, il y avait du poids lourd comme Figo et sa femme, Gullit, Zanetti ou Ryan Giggs et son épouse. Les présents à la soirée avaient braqué leurs regards sur le duo «ma(d)jeur» et le Prince qui se parlaient et rigolaient de manière continuelle tout au long de la soirée. La curiosité atteignait son paroxysme, à chaque instant où le Prince Albert se penchait vers madame Madjer ou son mari pour leur faire la conversation, le sourire bien large. De quoi parlaient-ils au juste ? Qu'est-ce qui les faisait sourire de manière si continuelle ? Dans cette affaire, et une fois n'est pas coutume, les journalistes du Buteur avaient une longueur d'avance par rapport à leurs confrères présents dans la salle. Il faut dire qu'on était carrément pistonnés avec Madjer qui a accepté de lever une infime partie du voile de la conversation permanente que lui et son épouse avaient eue avec SAP Albert de Monaco. «On ne s'attendait pas à un tel honneur» A commencer par la place privilégiée qu'ils ont occupée à la table du chef de l'Etat de Monaco. Madame Madjer nous raconte la scène : «Dès notre arrivée dans la salle, on nous a dirigés vers notre table pour nous installer. Naturellement, j'ai cherché à m'asseoir à côté de mon mari. Mais les responsables de l'organisation m'ont redirigée vers la chaise située à la gauche du Prince et on a demandé aussi à mon mari de s'asseoir à sa droite. Franchement, on ne s'attendait pas à un tel honneur», nous a confié madame Madjer encore sous le coup de l'émotion de cet insigne honneur que leur a fait le Prince Albert II de Monaco en personne. Madame Madjer : «Rien que ça !», m'a dit le Prince Madame Madjer nous confiera aussi que pendant que son mari de star était monté sur scène pour apposer les empreintes de ses pieds, à l'occasion de cette soirée du Golden Foot, on faisait passer sur l'écran géant de la salle ses exploits et bien évidemment, la talonnade. Et quand on lui a posé la question sur la manière avec laquelle il a marqué ce but, Rabah a dit aux animateurs de la soirée : «Je l'ai fait naturellement, tout simplement». Là, Son Altesse s'est retourné vers moi et m'a dit en rigolant : «Rien que ça ! Un geste comme celui-là et il pense que c'est simple… » C'était vraiment sympa de l'entendre dire cela», témoigne madame Madjer. Le Prince, Madjer et les chaussures… Et son mari, quelle anecdote a-t-il à nous raconter de sa soirée passée à la droite du Prince Albert II de Monaco ? «Quand je suis revenu à ma place, Son Altesse Princière a remarqué que je n'avais pas tardé pour rejoindre la table à laquelle j'étais installé, au contraire de Gullit, Figo, Abedi Pelé et Zanetti qui, eux, s'étaient éclipsés pendant quelques minutes. Je lui ai fait savoir que contrairement à eux qui avaient des chaussures avec des lacets, moi, j'avais mis des boots à fermeture, faciles à zipper ! Il a alors éclaté de rire, sans se retenir. Cela prouve toute la simplicité qui le caractérise et qui le rend aussi sympa. Franchement, il m'a épaté par sa modestie et sa convivialité», nous a dit Madjer également ému par ce qu'il venait de vivre. «Son Altesse Albert II est un vrai connaisseur du football» De quoi ont-ils aussi parlé ? C'est la question qu'on lui a posée à notre tour, dès que le Prince Albert les a salués chaleureusement, avant de s'éclipser. «Il m'a dit qu'il appréciait beaucoup mon style de jeu et la manière de jouer de l'Equipe d'Algérie des années 80. Son Altesse est un vrai connaisseur du football. Il m'a posé des questions sur la Ligue des champions que j'ai remportée avec Porto, mais on a également parlé de la situation malheureuse de l'AS Monaco. Il a beaucoup regretté que son club de cœur soit relégué en Ligue 2. Je l'ai complètement approuvé, parce que Monaco est l'un des meilleurs clubs en Europe. Sa place est bien au-dessus de la Ligue 2 française. On a parlé aussi des matchs que j'ai joués contre Monaco. Il m'a vraiment surpris en me disant qu'il se rappelait que je jouais au Racing Club de Paris», s'est étonné Madjer. «J'ai tenu à le féliciter pour son mariage et lui ai souhaité beaucoup de bonheur» Une dernière pour la route ? Madjer ne pouvait pas nous refuser cela, tellement on a insisté pour le lui soutirer. «Il m'a demandé aussi combien d'enfants j'ai, où je réside aujourd'hui et ce que je deviens. A mon tour, je lui ai dit mon bonheur d'être présent au Golden Foot et je l'ai remercié pour cet insigne honneur qui m'a été fait en Principauté. J'ai tenu à lui dire que c'est un des endroits les plus paisibles que j'ai visités dans ma vie. En plus de cela, j'ai aussi tenu à le féliciter pour son mariage, en lui souhaitant sincèrement beaucoup de bonheur dans sa vie, car c'est un monsieur qui mérite un grand respect pour tout ce qu'il fait autour de lui», nous a confié Rabah Madjer avec beaucoup d'émotions. Avant de nous quitter, le couple Madjer nous a priés de ne pas passer ces infos sous forme de «ragots» people, «parce que le Prince Albert est vraiment un gentleman qui dégage une image très agréable», nous ont-ils assurés. Espérons qu'on n'a pas dévié de l'info simple, car une soirée pareille ne mérite vraiment pas d'être gâchée ! ------------------------------- Les journalistes unanimes à reconnaître le mérite de Madjer Des dizaines de journalistes étaient présents à la cérémonie de Golden Foot qui a vu, entre autres, Rabah Madjer laisser les empreintes de ses pieds sur la Promenade des champions, sur le front de mer de Monaco, aux côtés de quelques-uns des plus illustres footballeurs de l'Histoire. Nous avons recueilli les avis de certains d'entre eux sur cette distinction. Pierluigi Bardo (MediaSet, Italie) : «Avant même Golden Foot, il a laissé ses empreintes dans le football européen» «J'ai découvert Madjer lors de la Coupe du monde de 1982 en Espagne où ses coéquipiers et lui avaient créé la sensation en malmenant les Allemands et en les battant 2-1. Je me rappelle à ce jour du but qu'il avait inscrit à Harald Schumacher, comme du but du talon marqué contre le Bayern de Munich, 5 ans plus tard. Si mes souvenirs sont bons, il était sur le point de s'engager avec l'Inter, mais le transfert ne s'était pas concrétisé. Je pense qu'à cette époque-là, il avait sa place dans n'importe quelle grande équipe. C'est pour cela que j'estime que la distinction qu'il vient de recevoir de la part de Golden Foot est amplement méritée, tout comme c'est dans l'ordre des choses qu'il laisse ses empreintes sur la Promenade des champions lui qui a laissé ses empreintes dans le football algérien et même dans le football européen. J'ai profité de cette cérémonie pour réaliser avec lui une longue interview à travers laquelle j'ai découvert un homme respectable et très courtois.» Andro Naciu (Prosport, Roumanie): «Son style est très prisé en Roumanie» «Rabah jouit d'une grande popularité en Roumanie, au vu de son parcours riche en titres, surtout durant la période où il jouait au FC Porto. En le regardant, j'ai découvert la nature du footballeur algérien, avec une grande propension à la technique et à la vitesse, un style de jeu très prisé en Roumanie. Je l'ai interviewé sur son parcours et j'ai été agréablement surpris par sa disponibilité.» Oussama Saleh (Soccer, Soudan) : «C'est le premier Arabe à laisser ses empreintes !» «C'est la première fois que je participe à une cérémonie de Golden Foot. Je pense que j'ai été particulièrement gâté, surtout que cette présence coïncide avec celle de Rabah Madjer, premier joueur arabe à voir ses empreintes mises pour la postérité à la Promenade des champions. Il a donc rendu d'énormes services non seulement au football algérien, mais aussi au football arabe de manière générale. Félicitations à lui et à nous, Arabes ! J'ai réalisé avec lui une interview très captivante où il a notamment félicité le Soudan pour sa qualification à la CAN-2012.» Akis Tsoubilas (Sport Day, Grèce) : «Il n'y a pas que Madjer en Algérie» «Je connais très bien le parcours de Rabah Madjer, un joueur que j'ai suivi depuis son éclosion avec la sélection de son pays lors de la Coupe du monde 1982. Je me rappelle que l'Algérie possédait plusieurs joueurs qui auraient pu jouer facilement dans des clubs professionnels en Europe. A ce jour, je me rappelle de Belloumi, Assad et Fergani… La contribution de Madjer au sacre du FC Porto en Coupe d'Europe des clubs champions est une confirmation du talent incontestable des footballeurs algériens. Je sais aussi qu'il a été plusieurs fois sélectionneur. J'ai profité de sa présence à Monaco pour discuter avec lui et le découvrir davantage.» Tamas Nagi (Netzero Sport, Hongrie) : «Il m'a dédicacé un livre sur les plus beaux buts de l'histoire» l«Madjer a été un champion en tous points de vue, au regard de son talent et de son riche parcours sportif, surtout avec le FC Porto. Je ne pense pas qu'il y ait quelqu'un qui n'a pas été charmé par le but extraordinaire qu'il a inscrit d'une talonnade contre le Bayern Munich. J'ai publié un livre sur les plus beaux buts inscrits dans l'histoire du football et, évidemment, ce but de Madjer était cité parmi les tout meilleurs. J'ai profité de la cérémonie de Golden Foot pour lui demander de me dédicacer un exemplaire du livre. Je garderai jalousement cet exemplaire qui a désormais une valeur particulière.» Wang Alan (Titan, Chine) : «Les Chiniois ne l'ont connu qu'à travers les vidéos» «Nous ne connaissions pas Madjer en Chine lorsqu'il était professionnel et au sommet de sa talent car, à cette période-là, les matchs des compétitions européennes n'étaient pas retransmis dans notre pays. Lorsque le contexte politique a changé, je l'ai découvert à travers des articles de presse et des vidéos des meilleurs matchs européens et des plus beaux buts. Cette cérémonie a été une belle opportunité pour moi de le découvrir et le faire découvrir au public sportif chinois, surtout qu'il s'est montré très disponible et m'a bien facilité la tâche.»